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Affaire Gavi Ce qui n’a pas été dit…
Publié le lundi 20 mai 2013   |  Le Sahel




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Depuis le déclenchement de cette affaire dite « Affaire Gavi » qui semble devenir un labyrinthe pour les dirigeants de la renaissance. L’opinion s’interroge toujours sur les motivations réelles du gouvernement dans le traitement de ce dossier.

En effet, cette même opinion se demande pourquoi, certains des fournisseurs présumés impliqués dans le dossier n’auraient pas été inquiétés ? Alors, même que dans une telle affaire, la loi doit être appliquée dans toute sa plénitude. C’est-à-dire, outre les présumés ‘’détourneurs ‘’, elle doit s’intéresser également aux complices. Apparemment, dans cette affaire dite « affaire Gavi », seuls les agents et cadres du Ministère de la Santé sont jetés au gnouf et les ‘’fournisseurs ‘’ se la coulent douce dans une impunité apparente.

En tout cas, dans cette affaire, en dehors du détournement de l’argent de ‘’Alliance Gavi ‘’, le rapport d’enquête semble également dénoncer l’usage du faux et autres fraudes qui sont aux antipodes de la bonne gouvernance et les lois et règlements de la République. Lisez plutôt cet extrait du rapport d’enquête.

Extrait du rapport

Note 1.3 : Niveau Central DI/MSP Nous avons procédé à la vérification sur le terrain de la facture relative à l’achat de 150 pneus et 150 chambres à air d’un montant de F CFA 39 975 075, émise par le fournisseur SALEY Commerce, objet du marché n°06827 du 22/01/09. L’examen de la documentation annexée à ce marché nous a permis de constater que cette facture a été encaissée par M. H.D. Détenteur d’une procuration datée du 13/03/09 délivrée par SALEY Commerce. Les investigations que nous avons menées laissent transparaître que le n° de téléphone 20 72 56 19 qui figure sur la facture délivrée par Saley commerce est le numéro de la Direction Générale des Impôts (DGI) de Niamey. L’exploitation du fichier des fournisseurs à la DGI a révélé que SALEY Commerce dont le numéro d’identification fiscale est le 12345/S appartient à M. B.S. décédé en septembre 2010.

M. S.B (fils du décédé) et sa soeur, infirmière au CSI de Lamordé, ne reconnaissent pas avoir traité avec la DI, encore moins le Ministère de la Santé. M. S.B. nous a remis un témoignage écrit pour confirmer ses dires. Nous avons procédé à la vérification sur le terrain de la facture relative à la fourniture du matériel informatique d’un montant de F CFA 19 278 000, émise par les Ets A** A** K**, et dont le chèque a été établi au nom dudit établissement. L’exploitation du fichier des fournisseurs à la DGI a révélé que le propriétaire des Ets A. A. K. se nomme E** A** A** K**. M. E** A** A** K** que nous avons rencontré, nous a affirmé qu’il ne reconnaît pas avoir encaissé le chèque de F CFA 19 278 000 et nous a fait un témoignage écrit pour confirmer ses affirmations. Ensuite, il nous a dit qu’il connaissait celui qui serait à l’origine d’une telle manoeuvre de supercherie.

Il nous a orientés vers M. L. H. Suite à nos investigations, nous avons rencontré M. L. H. promoteur des Ets AUTO BOHA qui nous a confirmé avoir encaissé en lieu et place des Ets A** A**, Le chèque de F CFA 19 278 000, étant donné qu’il s’est personnellement investi pour le financement de ce marché, sans pour autant nous expliquer clairement comment cela a pu se passer concrètement. Par ailleurs, nous n’avons pas compris comment M. L : a dû encaisser le chèque destiné aux Ets A** puisqu’il n’existe aucun accord ou convention formelle de partenariat entre les deux structures. Il convient enfin de relever que le numéro de la boîte postale qui est inscrit sur le cachet de la facture de F CFA 19 278 000 des Ets A** A** correspond au numéro de la boîte postale des Ets BOHA ELECTRONICS SERVICE appartenant à M. L.

Mise en concurrence fictive pour l’adjudication des lots n°s 1 et 2 relatifs à la fourniture de matériel informatique de F CFA 39 553 220 ; objet du marché n° 204 du 27/05/09. Non seulement deux des trois présumés fournisseurs à savoir BOHA Electronic Service dont le Promoteur est M. L.L H. et E. A. K., Promoteur des Ets A** A** K**, nous ont avoué s’être entendus sur plusieurs cas y compris celui- ci, mais en plus la boîte postale indiquée sur le cachet de l’un des fournisseurs est identique au n° de boîte postale figurant sur le papier en-tête de l’autre fournisseur complice. En outre le troisième fournisseur qui a soumissionné Afrique Automobile n’est pas spécialisé dans la vente du matériel informatique. Lors des visites sur le terrain, nous n’avons pas pu le rencontrer physiquement. Ce présumé fournisseur dont le numéro semble pourtant être fonctionnel, nous a donné rendez-vous à Afrique Automobile, qui est un magasin de vente de pièces détachées.

Lorsque nous sommes arrivés au lieu indiqué, il était introuvable. Lorsque nous l’avons rappelé, il était cette fois-ci injoignable. Nous pensons à notre avis qu’étant donné qu’il n’est pas spécialisé dans le domaine informatique, son nom ou la dénomination sociale de cette structure a dû servir de prête-nom. Enfin d’autres situations similaires ont été relevées dans l’attribution des commandes d’achat de pièces détachées, d’entretien et réparation traités plus haut où ces trois fournisseurs sont impliqués. Le montant compromis pour les pneus et les matériels informatiques se chiffre à FCFA 98 806 275. Note 1.4 : Niveau Central DI/MSP Nous avons procédé à la vérification sur le terrain de la facture n° 001/09 de F CFA19 987 240, relative à la fourniture et à l’installation de radio bleu, objet du marché n° 270/09 enregistré le 01/06/2009.

L’examen de la documentation nous a permis de relever que le numéro du NIF/R 1621 figurant sur le Marché est différent du numéro du NIF : 2008 porté sur la facture avec la même boîte postale. En outre l’exploitation du fichier de la Direction Générale des Impôts laisse transparaître que l’Ets H**S**S** présumé appartenir à M. H. S. signataire du marché appartient en réalité à M. M. B. S., dont le nom de la structure a été radié du fichier de la DGI depuis 05/ 01/2004. Compte tenu de ce qui précède, nous rejetons la dépense de F CFA 19 987 240 pour irrégularité constatée.

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