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Situation tendue à l’Assemblée nationale : la majorité parlementaire tombe dans le piège de l’opposition
Publié le jeudi 1 mai 2014   |  La Griffe


Le
© Autre presse par DR
Le Siège de l`assemblée nationale du niger


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Plus rien ne va à l’Assemblée nationale depuis le déclenchement du processus de renouvellement des membres du bureau de l’institution. En effet, sur douze membres à élire, deux seulement restent à pourvoir. Les deux postes qui reviennent aux candidats des groupes parlementaires, ARN et Moden/Fa Lumana sont toujours l’objet d’une vive polémique entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition parlementaires. Les positions extrêmes des deux camps ont conduit au blocage des travaux de la session parlementaire. Que perd la majorité en votant pour le candidat de l’ARN (celui du Moden/Fa Lumana étant déjà accepté) ? Rien du tout, au contraire la majorité ne va que gagner du temps et de l’humilité en cédant aux exigences de l’opposition. La soif de voir le président Hama Amadou tomber plus bas de son perchoir pour la majorité au pouvoir, est une obsession démesurée qui a conduit les députés de cette majorité à la déroute. En effet, il est de notoriété publique que l’Assemblée nationale soit le lieu par excellence de manifestation de la démocratie, à travers notamment des débats contradictoires. La majorité s’exprime en vantant ses mérites, tandis que l’opposition cherche à trouver des failles pour en faire ses choux gras. Dans une démocratie pluraliste, quand tout cela se passe dans la courtoisie et le respect de l’autre, c’est de bonne guerre. Mais quand des élus du peuple, des pères et des mères de familles se livrent à des propos incandescents et honteux, il faut reconnaître que le grand gagnant, le peuple qui les a élus, est très mal servi. Surtout que toute cette alchimie réside dans un schéma malheureusement mal fignolé.

Les couleurs étaient annoncées avec, on se rappelle, la proposition d’un projet de résolution portant sur la révision du règlement intérieur de l’institution et le renouvellement des membres du bureau. L’un conditionne l’autre ; c’est-à-dire que le débat sur la requête du projet de résolution ne peut avoir lieu qu’après le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale. En voulant aller trop vite en besogne, la majorité s’est butée à une grosse difficulté qui a conduit au blocage des travaux de l’Assemblée nationale pendant une bonne dizaine de jours. Que du temps perdu inutilement, et que d'indemnités perçues indument. Alors que dix membres sur douze sont élus, le onzième ayant fait l’objet de consensus, la majorité devait avoir de la hauteur pour éviter le piège tendu par l’opposition, en cédant aux caprices de cette opposition. Car, le blocage des travaux de l’Assemblée nationale peut être perçu par l’opinion nationale et internationale comme une crise institutionnelle. Ce qui doit, en principe, déranger beaucoup plus les tenants du pouvoir que l’opposition qui ne fera que comptabiliser l’acte au passif de l’action gouvernementale. Un point marqué par l’opposition équivaudrait à dix points perdus par la majorité qui n’aspire qu’à exécuter le programme d’actions sur la base duquel les électeurs ont accordé leur confiance au Président de la République. Dans cet élan, l’opposition parlementaire, à savoir l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN) élargie au groupe parlementaire du Moden/Fa Lumana, accuse la majorité de vouloir délibérément gripper la machine parlementaire, pour l’élection du seul deuxième vice-président du bureau de l’institution.

A raison, car ce qui devrait être expédié comme lettre à la poste, notamment la reconduction du bureau de l’Assemblée nationale, en l’état, comme ce fut le cas à deux reprises, se révèle aujourd’hui une tâche ardue, comme si l’on demande aux honorables députés nationaux de coller le ciel à la terre. Sans répit, les hostilités ont été enclenchées, transformant le parlement nigérien en une arène de combats, ou un ring de boxe. Un spectacle désolant pour le peuple qui observe médusé. De suspension en suspension, la Cour constitutionnelle est sollicitée pour donner son avis par rapport à la situation de blocage. Toutes les bribes de consensus qui sont de temps en temps annoncées pour faire avancer les choses à l’hémicycle, n’ont duré que le temps de la rosée au soleil. Quelques petites minutes d’interventions de députés des deux camps ont toujours suffi pour remettre le compteur à zéro, voire même négatif. La situation est crispée, alors que la majorité aurait beaucoup plus à gagner du temps et de l’énergie si elle avait très vite évacué cette question de renouvellement des membres du bureau, pour entamer la phase cruciale ; la procédure de destitution du président de l’Assemblée nationale à laquelle elle tient beaucoup. L’intérêt de la Nation est en standby.


S.A

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