Ces derniers jours, l’on constate de plus en plus un bouillonnement de la grogne sociale. Cet état de fait se remarque aisément avec les différents mouvements qui se profilent à l’horizon. Tout d’abord, on peut noter l’arrêt de travail avec service minimum des syndicats du secteur de la santé qui ont brisé le silence dans la semaine écoulée pour revendiquer la satisfaction des différents points qui étaient en souffrance dans les différents accords qu’ils avaient déjà signés avec le gouvernement qui depuis belles lurettes observait une ignorance notoire.
L’autre fait marquant qui explique cette tension sociale est nécessairement la crise politique qui prend des nouvelles dimensions avec le blocage intervenu dans le renouvellement du bureau de l’assemblée nationale depuis plus d’une semaine sur l’élection des 2ième et 3ième vice-présidents de ladite institution qui devient un véritable obstacle qui étouffe le fonctionnement normale de la représentation nationale et par ricochet les autres instituions de la république. Il faut aussi ajouter les effets collatéraux de cette impasse avec le projet de débarquement du président Hama Amadou de son perchoir, les partis politiques, leurs quartiers généraux, ont repris l’affluence circonstancielle tous azimuts avec à la clé des déclarations et autres manifestations d’intérêt pour approuver ou désapprouver telle ou telle conduite.
Les élèves étaient également dans les rues pour protester contre un certain nombre de ratés par le biais de la Section Lycée et Collèges, des manifestations sérieusement réprimées par les forces de l’ordre. Heureusement qu’aucun cas gave ou gravissime n’a été enregistré mais tout de même, ces échauffourées avec la police ont occasionné d’importants dégâts matériels dont des voitures cassées ou brûlées, les bureaux logeant l’Initiative 3N saccagés et des biens de différente nature détruits. Et cela constitue la énième fois que le bras de fer entre les forces de l’ordre et les scolaires a provoqué d’énormes dégâts matériels et même des actes graves portant atteinte à la santé physique et mentale des apprenants. Il est devenu très coutumier dans notre pays que la force publique abuse de son pouvoir en perpétuant la violence dont elle a le monopole sans un minimum de précautions afin d’éviter des catastrophes.
Le SYNACEB a lui aussi, pour sa part, rendu public une déclaration pour fustiger les dérives qui ont caractérisé le recrutement direct à la fonction publique des enseignants contractuels au titre des années 2012 et 2013. Cette sélection a été le fuit d’une précipitation sans précédent pour satisfaire un certain nombre d’engagement qui ont été fait à la population des travailleurs et pour le besoin de la légitimation du bilan de l’an 3 du Président de la République. Les syndicats du secteur de l’éducation étaient dans leur écrasante majorité indignés de ce coq à l’âne dans la sélection car les promotions 2003, 2004 et une partie de 2005 ont été totalement omises ou sciemment élidées de celle-ci.
Les associations et organisations de la société civile, quelques-unes d’entre elles ont rompu leur langue de bois pour dénoncer la situation politico-sociale qui prévaut dans notre pays avec des revendications diverses, chacune selon son leitmotiv, décrie une ou plusieurs pratiques jugées défavorables à la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit. Les situations se compliquent du jour au lendemain sans qu’un minimum ne soit entamer en vue de trouver les voies et moyens pour revenir à état plus stable afin que les intérêts des pauvres populations soient pris en compte par les gouvernants actuels dont le seul souci majeur est le fait de garder coute que coute le pouvoir dont ils ont la chance d’exerce. Pour un Niger meilleur, les uns et les autres doivent mettre de l’eau dans leurs vins pour que le socle de la démocratie sur lequel se fonde l’Etat de droit soit préserver de toutes les tentatives lâches de sa remise en cause grâce aux tergiversations et tensions politiques de part et d’autre au profit d’un groupuscule d’individus malsains, sans foi ni loi et au détriment de la grande masse.
Le Niger a trop souffert des situations à visages multiples et que chacun dans sa petite sphère de compétence doit tout mettre en oeuvre pour soutenir la cause de tous les nigériens. Il y va de l’intérêt de tous.
