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Lettre de Tandja, Seïni, Hama et Ousmane au président Issoufou: le Conseil de la république doit être convoqué
Publié le dimanche 4 mai 2014   |  Tam-tam


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© Autre presse par DR
Lettre de Tandja, Seïni, Hama et Ousmane au président Issoufou: le Conseil de la république doit être convoqué


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Dans une correspondance datée du 24 Avril 2014 dont Le Monde d’aujourd’hui s’est procuré copie, 2 anciens présidents de la république, Tandja Mamadou et Mahamane Ousmane, l’actuel président de l’Assemblée nationale Hama Amadou et le chef de File de l’opposition Seïni Oumarou demandent au président Issoufou Mahamadou de convoquer une réunion du Conseil de la république.

La situation de blocage des travaux de la session ordinaire du parlement (voir fac-similé) est la principale raison invoquée par ces personnalités pour demander la convocation du Conseil de la république, instrument constitutionnel adéquat en pareil circonstance. Avant eux, c’est l’opposition politique réuni au sein de l’ARDR qui en a fait la demande. C’est un mur de silence
qu’elle a eu comme réponse de la part du président de la république. Pourquoi Issoufou rechigne à convoquer le Conseil de la république alors qu’il l’avait convoqué de son propre chef au lendemain de l’envoi de nos troupes au Mali ?

Nous ne le savons pas. En revanche, nous savons que la convocation du Conseil de la république, en dehors de la recherche de solutions à la crise actuelle, permet au président de la république Issoufou Mahamadou de découvrir qu’en réalité il est isolé sur la scène politique nationale. Pourquoi ? Voyons d’abord ce que dit la Constitution de la 7ème république sur le Conseil de la république :

« Art. 69 : Il est institué un Conseil de la République en vue de prévenir et de résoudre les crises institutionnelles et politiques, de manière consensuelle, dans le respect de la présente Constitution. Le Conseil de la République émet des avis sur les questions dont il est saisi. Ces avis sont portés à la connaissance de la Nation, sous réserve du secret défense. Il se réunit sous la présidence du Président de la République.

Le Conseil de la République est constitué :
- du Président de la République ;
- du président de l’Assemblée nationale ;
- du Premier ministre ;
- des anciens Présidents de la République et des anciens Chefs d’État ;
- et du Chef de file de l’Opposition.
La loi détermine les attributions et le fonctionnement du Conseil de la République. » Au terme de cet article on voit bien la composition de ce Conseil. Et visiblement c’est là même que se trouve les craintes du président Issoufou.

Tenez ! Actuellement le Niger compte 2 anciens présidents de la république à savoir Mahamane Ousmane et Tandja Mamadou. Tous 2 sont à l’opposition. Le Niger compte 1 seul ancien chef de l’Etat en l’occurrence le général Djibo Salou. Le président de l’Assemblée nationale Hama Amadou et le chef de file de l’opposition Seïni Oumarou sont tous dans le regroupement de l’opposition ARDR. Donc si Conseil ont de la république il y a, Issoufou Mahamadou et son Premier ministre Brigi Rafini vont se retrouver en face de 4 opposants à leur régime et 1 militaire à priori politiquement neutre.

Or, ce sont ces 7 personnalités qui composent le Conseil de la république. Ainsi, le chef de l’Etat en plus de constater être minoritaire ne pourra pas imposer sa loi au Conseil de la république. L’avis que celui- ci émettra sera non pas ce qui arrange le président Issoufou mais ce qui permettrait bien de sauver la république.

Sauver cette république sous-entend le respect de la constitution et de la Charte des partis politiques. Le respect de ces textes suppose le renvoi des dissidents d’où ils viennent, c’est-à-dire, du néant politique.

Amadou BELLO

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