Pour marquer la 21ème journée internationale de la liberté de Presse, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé, le samedi 3 mai dernier à l'hôtel Univers de Niamey, un cocktail de presse. Ce cadre crée par l'instance de régulation des médias au Niger visait à permettre aux journalistes de se retrouver et d'échanger sur leur métier.
Placée cette année sous le thème « la liberté des médias pour un avenir meilleur : contribuer à l'agenda de développement post-2015 », la journée internationale de la liberté de la presse commémorée chaque 3 mai, est l'occasion pour célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d'évaluer la liberté de la presse, de défendre les médias des attaques contre leur indépendance et de se souvenir des journalistes tués parce qu'ils faisaient leur devoir. Dans le cadre de cette journée il y a eu à Niamey le message du ministre de la communication prononcé la veille, et le jour J, une conférence publique organisée par l'Association Nigérienne des éditeurs de la Presse indépendante (ANEPI), sur le thème « la portée et la limite de la dépénalisation du délit de presse », et le cocktail de presse du CSC.
Le ministre de la communication, la grande famille de la presse de la capitale se sont joints aux membres du CSC pour échanger dans un cadre convivial. C'était le but visé, a dit le Président du CSC, M. Abdourahamane Ousmane, en s'adressant aux invités. «Nous avons voulu que les différents acteurs se retrouvent pour échanger leur point de vue de l'évaluation qu'ils ont faite de la liberté de presse au Niger ». Pour sa part M. Abdourahamane Ousmane, s'est dit satisfait de la situation du Niger où la liberté de la presse est respectée. Dans le classement mondial de l'année 2014 en matière de respect de la liberté de la presse, de Reporter sans frontière, le Niger est à la 48ème place sur 176 pays classés. Le Niger a fait remarquer le président du CSC, est un peu derrière les USA qui sont à la 46ème place, et pas très loin de la France qui se trouve à la 38ème place.
En Afrique, a-t-il relevé, le Niger est le 4ème pays derrière le Ghana, la Namibie, et le Cap vert. Et, le Niger est en tête des pays francophones d'Afrique en matière de respect de la liberté de presse, a-t-il dit sous les applaudissements des confrères. « Notre presse évolue dans un environnement juridique et institutionnel favorable à l'exercice de métier de journaliste », s'est réjoui le président du CSC. Cependant, M. Abourahamane Ousmane a attiré l'attention des journalistes nigériens quant à la nécessité de consolider les acquis, et de soigner davantage l'image de la presse, car a-t-il dit, ici ou ailleurs c'est une conquête permanente pour tous les autres droits fondamentaux. «Il faut conjuguer les efforts, pour que cette liberté soit davantage consolidée, car je suis convaincu que nous pouvons retrouver notre 29ème place de 2011 si tout le monde apporte du sien », a estimé M ; Abdourahamane Ousmane.
Du côté du CSC, a-t-il indiqué, la décision a été prise en vue de créer un cadre de réflexion, et de dialogue entre les différents acteurs, de sortir de la gestion des urgences, et de jeter les bases d'une réflexion stratégique et prospective. Aussi, Abdourahamane Ousmane a saisi l'occasion de la célébration de la journée internationale pour présenter le n° 000 du Bulletin d'information du CSC, le bimensuel « Le régulateur ». Ce nouvel outil d'information et de communication du CSC vise à informer les citoyens, les journalistes, les acteurs institutionnels, politiques, syndicaux et associatifs ainsi que les partenaires sur les activités de l'instance de régulation des médias et de la communication au Niger.
