Déclaration de la Maison de la presse à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse : La structure invite les journalistes à plus de responsabilité dans le traitement de l’information #aNiamey

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Déclaration de la Maison de la presse à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse : La structure invite les journalistes à plus de responsabilité dans le traitement de l’information

Publié le mardi 6 mai 2014 | Le Sahel

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Le président de la Maison de la Presse M. Boubacar Diallo (gauche) et le ministre del a Communication M. Yahouza Sadissou

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A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, la Maison de la presse du Niger a rendu public, samedi dernier, une déclaration dans laquelle, elle a apprécié la situation de la liberté de la presse au Niger dans tous ses aspects et apporté son soutien aux journalistes du monde entier particulièrement ceux en difficulté. Elle en appelle aussi les journalistes, à plus de responsabilité dans le traitement de l'information dans le contexte actuel de notre pays. La déclaration a été lue par le président de la Maison de la presse, M. Boubacar Diallo, en présence du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, M. Yahouza Sadissou, et de plusieurs responsables des organisations socioprofessionnelles des médias au Niger.

Dans cette déclaration, M. Boubacar Diallo a indiqué qu'au Niger, même si la liberté de la presse est devenue une réalité depuis l'année 2009 avec le début des travaux du comité chargé d'organiser les états généraux de la presse, il n'en demeure pas moins que des difficultés sont apparues malgré l'existence de textes favorables à l'exercice du métier. En effet rappelle-t-il, en 2012, l'irresponsabilité de certains journalistes a fait reculer le Niger dans le classement mondial de la liberté de la presse passant de la 29ème place à la 43ème, puis le pays a encore reculé en 2013 et en 2014 par la faute toujours des journalistes, mais aussi à cause des violences des forces de sécurité sur les journalistes en reportage dans plusieurs villes du Niger.
«Notre pays dégringolera certainement dans le prochain classement, en 2015, à cause des arrestations arbitraires opérées entre janvier et février dernier, sans oublier les intimidations des journalistes, la corruption rampante dans le secteur, le non-respect de l'équilibre dans le traitement de l'information, la violation régulière par les gouvernants de l'article 40 relatif au droit de réponse et au rectificatif de l'ordonnance du 4 juin 2010 portant régime de la liberté de la presse au Niger », a-t-il déclaré.
Néanmoins, M. Boubacar Diallo a salué la proclamation récente de la journée nationale de la liberté de la presse au Niger qui sera célébrée le 30 novembre de chaque année, une date pour marquer à jamais la signature par le Président de la République de la Déclaration de la Montagne de la table. ''Cet engagement a été réaffirmé le mois dernier par les autorités de notre pays au missionnaire inquiet de l'association mondiale des journaux et diffuseurs venu expressément à Niamey après l'interpellation à la police judiciaire de 9 de nos confrères en début d'année'' souligne Boubacar Diallo.
En outre la Maison de la presse a invité les journalistes nigériens à plus de responsabilité dans le traitement de l'information dans le contexte actuel de notre pays et demande par la même occasion à la classe politique, de mettre un terme à l'instrumentalisation des journalistes. La Maison de presse a enfin demandé au gouvernement, de respecter les engagements pris en faveur de la liberté de la presse et d'expression.
Seini Seydou Zakaria

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