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Lettre adressée au Président Issoufou Mahamadou pour la convocation du conseil de la République : Tandja Mamadou de retour sur la scène politique
Publié le mardi 6 mai 2014   |  La Griffe


L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien chef de l’Etat nigérien, Tandja Mamadou


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Membre d’office du conseil de la République, en sa qualité d'ancien Président de la République, il appelle, avec trois autres membres de l'opposition (Hama Amadou, Seïni Oumarou et Mahamane Ousmane, le Président lssoufou Mahamadou, à convoquer, dans les meilleurs délais, une réunion extraordinaire du conseil de la République. Cela c’était avant l'avis de la Cour constitutionnelle sur ‘le blocage des travaux à l’Assemblée nationale. Même si, l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui rend caduque, l'idée de convocation du conseil de la République, l'acte causé par les quatre signataires de la lettre adressée au Président de la République lssoufou Mahamadou est hautement politique.

Cela fait surtout ressusciter l'idée selon laquelle, Baba Tandja n'a pas encore pris sa retraite politique.

Tandja Mamadou, Mahamane Ousmane, Hama Amadou et Seini Oumarou ont, dans une correspondance qu’ils lui ont adressée, sommé le Président de la République lssoufou Mahamadou, de convoquer une session extraordinaire du conseil de la République, du fait de la situation de blocage que connait l’Assemblée nationale. En effet, l’article 69 de la Constitution du 25 novembre 2010 stipule en ses alinéas 1, 2 et 3 : «Il institué un conseil de la République en vue de prévenir et de résoudre les crises institutionnelles et politiques, de manière consensuelle, dans le respect de la présente Constitution. Le conseil de la République émet des avis sur des questions dont il est saisi. Ces avis sont portés à la connaissance de la Nation, sous réserve du secret de défense. II se réunit sous la présidence du Président de la République. Le conseil de la République est constitué du Président de la République, du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, des anciens présidents de la République et des anciens chefs d’Etat et du Chef de file de l’opposition». En signant cette correspondance, l’ancien Président de la République, Tandja Mamadou marque son retour officiel sur la scène politique déjà très pressenti, depuis sa sortie médiatique pour expliquer l’origine des 400 milliards de francs CFA qu’il prétend avoir laissés et que la transition militaire du Général quatre étoiles, Salou Djibo avait dilapidés. Déjà, Tandja Mamadou et les trois autres signataires de la lettre ne sont pas en odeur de sainteté avec le régime de Mahamadou lssoufou. Il ne sera donc pas une grosse surprise, que l'ancien Président Baba Tandja, renversé par un coup d’état ou un éclat militaire, un midi du 18 février 2010, au moment où il était en plein conseil des ministres, donc dans tous ses pouvoirs, soit tenté de revenir sur l’arène politique. Aussi, il se susurre, dans les milieux de l’opposition politique que, pour l’heure, du fait des divergences profondes qui caractérise le climat politique, seul le vieux Tandja peut taire les divergences internes de l’opposition et recoller efficacement les morceaux. Selon certains analystes de la scène politique nigérienne, et au regard du développement de la situation sociopolitique actuelle du pays, qui tend vers le pourrissement, Tandja Mamadou apparaît comme une carte maîtresse non négligeable dans la quête d’une solution consensuelle salvatrice pour le Niger et son peuple, sous le soleil de la 7ème République. Ce qui n’est pas une évidence, car l’expérience du Tazartché est encore récente pour démentir certaines affirmations. On se rappelle que l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République (ARDR) a rendu public un communiqué de presse le 24 avril dernier appelant le chef de l’Etat Mahamadou lssoufou à convoquer le conseil de la République, face au blocage des travaux de l’Assemblée nationale. Chose que la majorité réfute. Pour le député Mohamed Ben Omar, il n’ya pas lieu, au stade actuel, de convoquer le conseil de la République étant donné qu’il n’ya pas «péril en la demeure». Pour le moment, le débat sur l’interprétation des textes et le blocage des travaux de l’Assemblée nationale est clos avec, l'arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, le vendredi 2 mai 2014. Cependant, les querelles intestines entre les deux camps politiques sont loin de se taire.

Tous contre lssoufou Mahamadou

Aussi stratège que fin politicien comme ses challengers, le Président lssoufou Mahamadou a refusé de tomber dans le piège en convoquant précipitamment le conseil de la République comme voulu par les leaders de l'opposition. L’avis de la Cour constitutionnelle vient donc réconforter le silence du Président lssoufou.

Car, dans sa composition actuelle, le conseil de la République est certes une institution qui se réunit pour résoudre des situations de crise, mais il est majoritairement constitué des leaders de l’opposition (4 membres sur 7). Les quatre membres de l’opposition sont : Mamadou Tandja, ancien Président de la République et actuel président d’honneur du principal parti de l’opposition, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara) Mahamane Ousmane, ancien Président de la République et actuel président (contesté) de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama) ; Hama Amadou, actuel président (contesté par la majorité parlementaire) de l’Assemblée nationale et président de la deuxième force de l'opposition, le Mouvement démocratique nigérien pour un fédération africaine (Moden/Fa-Lumana), Seïni Oumarou, chef de file de l'opposition et président du MNSD-Nassara. A regarder de ‘très près, le Président de la République serait pris dans un engrenage, s’iI avait commis l’outrecuidance de convoquer le conseil de la République. Et, comme dit cet adage «à malin, malin et demi», le Président Issoufou Mahamadou a bien compris le manège.

Mais, ce qui est très sûr, l’opposition ne va pas baisser la garde, car malgré l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle, les partis extra-parlementaires de l’opposition, ont rendu une declaration pour exiger la convocation du conseil de la Republique. Le combat ne fait donc que commencer. Gageons seulement que ce rude combat politique se fera dans les regles de l’art.

Maïdawa Tchiwaké

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