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L’interview du Ministre d’Etat à la présidence de la République, ALBADÉ ABOUBA sur Africable
Publié le mardi 13 mai 2014   |  actuniger


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, M. Albadé Abouba


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Abdoulaye Barry (Africable) : Pendant le régime de Tandja vous étiez Ministre de l’Intérieur, une des pièces maîtresses du régime. Quelques mois de prison, c’est le prix à payer pour l’engagement politique. Comment en êtes-vous sorti ?

Albadé Abouba (Ministre d’Etat à la présidence de la République) : Je crois qu’il y a nécessité de faire une nuance entre être en prison et être en résidence surveillée. En fait, j’étais en résidence surveillée.

C’était une détention politique. Compte tenu des évènements de l’époque, ceux qui étaient en charge de gérer le pays avaient de bonnes raisons de me garder quelque temps. Mais après les 13 mois de détention, le président de la junte à l’époque, m’a lui-même notifié personnellement qu’il n’avait rien à me reprocher et que c’étaient tout simplement des contingences politiques.

Etant donné que nous sommes maintenant dans une autre dynamique, je crois que c’est une situation qu’il faut reléguer au passé.

Abdoulaye Barry : Quand vous étiez en détention, quelles sont les leçons que vous avez tirées de cette période en tant qu’homme politique?

Albadé Abouba : Il n’y a pas de métier sans risque. Je considère que ce que mes camarades et moi avons vécu, ce ne sont que des leçons de la vie et de la politique pour tout acteur qui s’est volontairement engagé dans cette voie. Lorsque vous évoluez dans la sphère du pouvoir, on a tendance à ne retenir que les aspects positifs du pouvoir.

Mais il y a toujours le revers de la médaille. A chaque chose, en fait, il faut savoir s’assumer par rapport à ce que vous avez fait, par rapport à ce que vous faites et par rapport à ce que vous ferez dans le futur. C’est le prix de la responsabilité, de l’engagement et de la loyauté. J’ai assumé une responsabilité et je pense que l’histoire jugera chacun d’entre nous par rapport à ses actes.

Abdoulaye Barry : Depuis la formation du gouvernement d’union nationale, en août dernier, vous êtes Ministre d’Etat à la Présidence de la République. Quelles sont les missions confiées à vous par le Président Issoufou Mahamadou ?

Albadé Abouba : La mission du Ministre d’Etat à la Présidence reste à la seule discrétion du Président de la République. Ce sont des missions ponctuelles, qui sont voulues et appréciées du Président de la République et qu’il spécifie au Ministre d’Etat la mission qu’il attend de lui, à un moment donné pour un problème donné.

Donc, ce n’est pas des missions permanentes, ce sont souvent des missions de représentation et ce sont surtout des missions de confiance.

Abdoulaye Barry : Compte tenu de votre expérience et du rôle que vous avez joué dans ce pays, est-ce qu’on peut dire que vous êtes l’éminence grise de ce régime ?

Albadé Abouba : Non ! Pas du tout ! Je n’ai pas la prétention d’être l’éminence grise du Président de la République et moins encore du régime. Le Président de la République a suffisamment de ressources et au sein du régime il y a également suffisamment de compétences qui peuvent jouer n’importe quel rôle et à n’importe quelle étape de l’histoire. La seule chose, c’est que nous ayons convenu de travailler ensemble, sur la base de la confiance, il m’a assigné des missions spécifiques sur lesquelles je m’évertue aussi à mériter la confiance et à remplir honorablement.

Abdoulaye Barry : Entre autres missions, on parle du 18 décembre, dont vous seriez en charge de l’organisation, est que vous confirmez cette information ?

Albadé Abouba : Absolument! C’est quelque chose de notoirement connu. C’est un acte du Président de la République, confirmé par le Premier Ministre, Chef du gouvernement. C’est un Comité interministériel chargé d’organiser les festivités commémorant le 18 décembre 2014 à Dosso. E n fait, le 18 décembre, c’est la date de la proclamation de la République du Niger, c’est cette importante date nationale qu’il a été décidé d’ériger en une fête tournante au niveau des chefs-lieux des régions du Niger, et pour 2014, ce sera la ville de Dosso.

C’est ainsi qu’il m’a été fait l’honneur de présider ce comité qui va prendre en charge l’organisation de ces festivités.

Abdoulaye Barry : Vous étiez l’un des hommes les plus fidèles de l’ancien président Tandja Mamadou. Aujourd’hui, comment sont vos relations ?

Albadé Abouba : Nos relations avec le président Tandja sont toujours restées immuables, elles sont restées les mêmes. Pour moi, le président Tandja est comme un père. Quoique disent les mauvaises langues, nous n’avons pas de problèmes particuliers avec le président Tandja, loin s’en faut. Toujours est-il que le pays évolue, il y a des mutations sociopolitiques, sociologiques dont il faut tenir compte. Il y a aussi l’environnement tant national qu’international. Il peut y avoir des divergences d’appréciation par rapport à une situation donnée et cela, je crois que c’est tout à fait naturel et humain.

Mais fondamentalement, je n’ai pas de problèmes particuliers avec le président Tandja.

D’ailleurs, je lui réitère toute ma gratitude pour toute la confiance qu’il avait placée dans ma Modeste personne en d’autres temps, par rapport à ses côtés de notre grand pays.

Abdoulaye Barry : Le Niger est un pays où la politique occupe le quotidien des citoyens, à la limite 12 mois sur 12. Aujourd’hui, on est en plein dans ce débat politique, avec les crises qui minent certains partis politiques, notamment le vôtre, Le MNSD-Nassara. Il y a aujourd’hui une scission au sein de ce grand parti. Il ya deux camps, le camp Albadé, qui est avec le président Issoufou et le camp Seini Oumarou, qui se revendique de l’opposition. Qu’est ce qui a conduit à cette fissure de ce parti politique qui était un parti nation, à la limite ?

Albadé Abouba : Le Niger a une particularité. Nous sommes le seul pays, je crois, sur les 54 Etats africains, a être en campagne électorale du 1er janvier au 31 décembre. Quelle que soit la période à laquelle vous séjournerez dans notre pays, vous constaterez que nous sommes toujours dans une effervescence politique continue, permanente.

Cela dénote peut être un peu du dynamisme de notre classe politique d’une part, mais également peut-être que nous n’avons pas trouvé notre véritable voie. Parce que vous aurez constaté également peut-être que nous sommes le seul pays qui ayons déjà « consommé » sept constitutions, sept Républiques, en moins d’un quart de siècle de démocratie!

De deux choses l’une, où nous sommes en avance sur l’ensemble des pays du continent, parce que nous réfléchissons trop, où alors nous n’avons pas pu encore véritablement trouver la meilleure voie pour notre pays. Nous avons expérimenté tous les régimes possibles au Niger. Le parti unique, les régimes de transition, les régimes militaires, les régimes présidentiels, les régimes semi-présidentiels, la cohabitation,…

Je crois que le seul type de régime que nous n’ayons pas expérimenté encore, c’est la monarchie constitutionnelle. Cela veut dire qu’il y a un problème de fond. Où se situe le problème, parce qu’on ne peut pas dire que toutes les sept constitutions que nous avons souverainement rédigées, sont toutes mauvaises. Ce sont les mêmes acteurs politiques. Ce sont les mêmes personnes, les mêmes partis politiques, en tout cas les mêmes principaux animateurs. A mon sens, ce qu’il y a un problème de fond.

Où les textes ont été rédigés pour répondre à des besoins ponctuels, donc qui ne sont pas tout à fait impersonnels pour les perpétuer dans le temps, ou bien alors, ils ont été rédigés précipitamment, sans prendre le soin de tenir compte de toutes les spécificités de notre pays, pour aboutir à un texte consensuel permanent et durable, ou aussi, nous n’avons rien compris du tout à la démocratie.

Abdoulaye Barry : Est-ce que le problème réside au niveau des textes, parce que le Niger est l’un des pays, en Afrique francophone, qui a l’une des meilleures constitutions. Est ce que le problème n’est pas finalement au niveau de la classe politique ?

Albadé Abouba : En effet, le problème n’est pas au niveau des textes, d’autant plus que les textes, c’est nous-mêmes qui les rédigeons. Puisque c’est nous qui les rédigeons, nous les rédigeons pour nous-mêmes. Cela veut dire qu’au niveau de la classe politique, nous n’avons pas pris le temps nécessaire pour rédiger le véritable texte adapté à nos besoins. Depuis 1991, ce sont pratiquement les mêmes acteurs politiques. Cela n’est pas une mauvaise chose en soi.

Mais de 91 à aujourd’hui, cela veut dire que nous aurions dû capitaliser toutes les expériences vécues pour stabiliser la situation. Malheureusement, nous constatons qu’au Niger, la frange qui n’est pas au pouvoir, a toujours tendance à déstabiliser celle qui est aux affaires. C’est un cycle permanent. Parce que, ou il nous manque, peut-être un grain de nationalisme, de patriotisme, ou alors, nos ambitions personnelles dépassent les intérêts généraux de notre pays.

Nous ne pouvons pas comprendre et les générations qui viendront après nous encore moins que ce soient toujours les mêmes acteurs qui tournent de façon cyclique, pendant un quart de siècle, et surtout dont la vocation principale est de fossoyer les fondements même des institutions qu’ils aspirent diriger un jour. Je ne m’isole pas du reste de la classe politique, nous avons tous une lourde responsabilité, certes nous avons toujours des hommes politiques, mais malheureusement, nous avons peu d’hommes d’Etat.

Les hommes politiques, c’est sont ceux qui aspirent toujours à des élections, à des positionnements pour résoudre leurs équations personnelles. Les hommes d’Etat, ce sont ceux qui bâtissent les fondements des institutions, qui les consolident et qui préparent les relèves, les alternances pour les générations futures. Malheureusement, nous ne sommes pas toujours dans ce schéma là.

Abdoulaye Barry : Que faut-il faire aujourd’hui pour stabiliser ce processus démocratique au Niger ?

Albadé Abouba : Je crois à ce niveau qu’il y a quelques préalables. Il faut d’abord aimer son pays. Et pour l’aimer, il faut le connaître. Malheureusement, peu d’hommes politiques nigériens connaissent véritablement le Niger et aiment le Niger. Dans certaines situations critiques, l’important, c’est de créer les conditions d’une cohésion nationale, d’une union sacrée autour des principaux points d’intérêts de notre pays, afin que toute la classe politique, de façon consensuelle, pour un temps donné, puisse œuvrer dans le même sens.

C’était la réponse que proposait le Président de la République justement, à travers la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Le Niger se trouve en Afrique dans une position centrale, nous sommes entourés par des foyers d’instabilité et de tensions. Si encore nous avons la chance d’avoir ce petit îlot de stabilité, qu’est-ce qui peut empêcher à la classe politique et aux Nigériens de façon générale de créer les conditions pour justement préserver cet îlot de stabilité et de paix. La paix et la stabilité sont toujours considérées comme des préalables au développement.

Aujourd’hui, au Niger, nous sommes producteur du pétrole, d’uranium, d’or, de charbon et nous avons beaucoup d’autres potentialités, mais lorsque vous regardez le classement de l’IDH, tantôt nous sommes dernier, tantôt avant-dernier.

Comment en tant que classe politique, nous pouvons tirer une fierté de cette situation. Alors qu’il nous suffit de peu pour s’asseoir autour du Président, qui qu’il soit, pour consacrer un minimum de temps afin de stabiliser nos institutions, de travailler véritablement à l’émergence de notre pays, répondre aux besoins essentiels de nos populations et le moment venu, lors des échéances électorales, chaque parti est libre d’aller compétir en fonction de ses capacités et ambitions. Mais nous ne pouvons pas, pendant que nos populations son en train de souffrir dans la pauvreté, que nous nous éternisons toujours dans des débats et querelles politiciens à ne point finir. Il faut à un certain moment donné qu’on ait pitié de ce peuple.

Abdoulaye Barry : Qu’est ce qui s’est passé exactement le 13 août pour qu’il y ait aujourd’hui deux camps au sein de l’ancien grand parti, le MNSD Nassara. Je veux parler du camp Albadé qui est devenu Ministre d’Etat à la Présidence et celui de Seini Oumarou, Chef de file de l’opposition. Pourquoi vous n’aviez pas pu vous entendre ?

Albadé Abouba : En réalité, le problème est tout simple. Deux mois auparavant, le Président de la République a demandé au président de notre parti, Chef de file de l’opposition, d’étudier avec lui, l’éventualité de la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Après plusieurs échanges, il a été mis en place un comité paritaire, dont trois mandataires du Président de la République et trois délégués du parti MNSD-Nassara. Il y a eu des discussions, elles se sont focalisées sur 8 axes principaux, qui résumaient les points essentiels sur lesquels il devait y avoir un consensus national afin de sortir notre pays des ornières, ces points sont : la problématique sécuritaire, la gouvernance économique et financière, le problème du développement rural sous toutes ses dimensions (agriculture, élevage, hydraulique, environnement), les infrastructures et les grands projets, le pétrole et l’énergie, les mines, les secteurs sociaux de base (santé, éducation) et la maîtrise de la croissance démographique. Nous avons pensé que ces huit axes étaient fondamentalement les priorités sur lesquels il devait y avoir un consensus minimum afin de travailler sérieusement et répondre véritablement aux légitimes attentes de nos populations. Nous avons convenu d’un programme commun sur la base de conditionnalités posées et sur la base de nos observations. Il y a eu une déclaration formelle du MNSD le 25 juillet 2013 pour faire partie du gouvernement d’union nationale.

Pour nous, à partir du moment où nous avons formellement discuté avec le Président de la République, nous avons convenu d’un programme commun, nous avons également convenu de la formation d’un gouvernement d’union nationale inclusif, qui ne doit exclure aucune composante sociopolitique de ce pays, et mieux nous-mêmes avions demandé un avis de la Cour Constitutionnelle par rapport à la participation d’une opposition à un gouvernement d’union nationale et que celle-ci a estimé qu’il n’y avait aucun obstacle juridique à la formation d’un tel gouvernement et notre participation à un tel gouvernement dès lors qu’il y a la volonté politique, donc nous avons favorablement répondu au Président de la République.

Ainsi, à l’unanimité du bureau politique du MNSD, nous avons décidé d’y participer. Malheureusement, entre le 25 juillet 2013 et le 13 août 2013, il s’est passé de nouveaux évènements, où une nouvelle conditionnalité a été introduite, en périphérie de tout sur quoi nous nous sommes entendus avec le Président de la République, il s’agissait du poste du Premier Ministre.

Cette question a été introduite par le président du parti Seini Oumarou et son entourage. Cinq présidents de sections sur huit que compte le MNSD ont estimé que cette nouvelle conditionnalité, si elle devait être discutée, elle aurait dû l’être au moment des discussions formelles que nous avions eues avec les émissaires du Président de la République.

Ainsi, le président du MNSD, Seini Oumarou, a voulu faire volte-face mais aussi il ne nous avait pas dit qu’il était en pourparler déjà avec un autre parti pour tendre vers une cohabitation, pour mettre le Président de la République en cohabitation. Nous estimons qu’en toute chose, il y a un minimum de loyauté qu’il faut montrer à l’endroit des interlocuteurs.

Nous ne pouvons pas d’une part discuter avec un Président de la République, notre Président de la République, parce quelle que soit la situation, de toute façon, c’est le Chef de l’Etat du Niger, c’est le Président de la République du Niger et venir faire l’inverse. Donc, nous estimons que dès lors que nous étions engagés, il fallait aller jusqu’au bout de la logique. C’est de là qu’est venue la mésentente.

Abdoulaye Barry : Quelle sera la suite du combat, rester dans le gouvernement ou repartir au MNSD ?

Albadé Abouba : Un parti politique, c’est une association régie par des textes. Ce n’est pas une entreprise familiale, où vous pouvez licencier, à votre aise, l’agent que vous avez recruté la veille. Moi je suis SG du MNSD, j’étais élu par le congrès du MNSD, à défaut du congrès, c’est le Conseil National du parti, qui lui-même doit proposer mon exclusion au congrès, aucune autre instance n’est habilitée à m’exclure.

Le bureau politique est certes une instance du parti, mais celui-ci ne peut pas exclure un de ses membres. Parce qu’il n’y a aucune instance, d’aucun parti politique qui se respecte, qui s’auto-compose. Si chaque instance peut exclure ses membres ou bien en rajouter d’autres, il n’y pas de raison de faire des instances supérieures.

C’est les B.A.B.A de la politique. J’ai été quand même Ministre de l’Intérieur, j’ai géré le parti politique pendant près de huit ans. Je connais grosso modo le fonctionnement de tous les partis politique, surtout qu’à quelques virgules près, ils ont les mêmes textes. L’affaire est pendante devant la justice et je crois que l’autre bord a déjà un avant- goût avec la décision de la Cour Constitutionnelle, qui a été saisie par rapport à l’exclusion d’un député. Cette cour a notifié que cette exclusion était prématurée et il y avait une mauvaise lecture des textes.

Au niveau du bureau politique national, ils savent très bien qu’ils ont posé des actes illégaux, tant du point de vu de la Charte des partis politiques, qu’au vu des textes fondamentaux du parti. Ils ne peuvent pas s’arroger des prérogatives que les textes ne leur ont pas données. Sur le plan de la légitimité, nous ne souffrons pas de déficit de légitimité, et ce n’est pas l’aile qui est le plus mal à l’aise qui va décider du sort de la majorité.

Abdoulaye Barry : Est-ce que vous êtes confiant quant à la décision de la justice à votre faveur ?

Albadé Abouba : Moi, je ne peux pas présager de ce que dira la Justice. Mais, ce que je peux dire en tant que militant du MNSD et connaissant parfaitement les textes de notre parti, je sais que nous sommes dans notre bon droit.

Maintenant, au niveau de la Justice, je ne peux par avance présager de sa décision, mais nous nous donnerons aussi les moyens de recourir à toutes les juridictions jusqu’au terme de toutes les possibilités, donc épuiser tous les recours afin d’être dans nos droits.

Abdoulaye Barry : Est-ce que le fait que l’opposition participe à un gouvernement n’est pas un frein à la démocratie ?

Albadé Abouba : Je vais vous relater tantôt les défis auxquels notre pays fait face. Vous pensez qu’il vaut mieux s’accommoder de sa position d’opposant, au lieu de contribuer à améliorer les conditions de vie de son pays. Parce que vous pensez que la situation que traverse notre pays ne mérite pas pour une fois que toute la classe politique fasse un minimum d’efforts pour agir de façon consensuelle afin de relever les défis qui nous assaillent de tout côté.

Parce que vous pensez que sur la base d’un idéalisme, qui ne rime à la limite pas à grand chose, car tous les partis politique au Niger, à un moment ou à un autre, se sont retrouvés dans une alliance donnée, donc nous n’avons pas une démarcation sur la base d’un idéal précis. Au Niger, nous avons vu toutes les configurations possibles. Nous nous accommodons des contingences dictées par le contexte.

Abdoulaye Barry : Qu’est ce que vous répondez vous à ceux qui pensent que vous avez été débauché, à l’instar d’autres cadres et militants des autres formations politiques à coup de millions par le parti au pouvoir, le PNDS de Issoufou Mahamadou ?

Albadé Abouba : Ceux qui le disent, ils ne vous ont pas dit que eux aussi, ils se sont entretenus à coup de millions par les autres partis politiques pour lesquels ils s’agitaient depuis plus de ans pour fusionner, en vue d’amener le président Issoufou dans un régime de cohabitation ? Çà, ils ne vous le disent pas !

Est ce que nous nous avons des têtes de corrompus ? Si c’était sur des bases mercantilistes que nous serions venus aux côtés du Président de la République, j’ai l’intime conviction que ceux-là qui vous l’on dit, dans les mêmes conditions, ils seraient les premiers à venir à ses côtés. L’avenir d’un pays n’a pas de prix.

Nous n’avons pas besoin de conditionner notre participation à de l’argent auprès du Président de la République. Dans ce pays, nous nous connaissons tous, nous avons géré ce pays ensembles, nous connaissons les ‘‘performances’’ et les casiers judiciaires de chacun d’entre nous. Les corrompus là, ils ne sont pas dans nos rangs !

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