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Editorial : Pour le triomphe des droits de la femme
Publié le mardi 13 mai 2014   |  Nigerdiaspora.info




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3 mai 1991- 13 mai 2014: 23 ans déjà !.. 23 ans que nous célébrons la Journée nationale de la Femme, cette journée arrachée de haute lutte, et qui symbolise la détermination de la Nigérienne dans son combat contre la discrimination. Le 13 mai symbolise aussi la prise de conscience de cette frange importante de la population, qui, confinée dans un rôle secondaire et marginalisée par des préjugés sectaires, n’entend plus s’en faire compter.

A partir de cette marche historique, qui a vu déferler des milliers de femmes de toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays pour battre le pavé de la Place de la Concertation jusqu’au cabinet du Premier ministre où, après de vives négociations, elles finirent par obtenir quatre postes supplémentaires au sein de la Commission Nationale Préparatiore de la Conférence Nationale, faisant ainsi passer le nombre de femmes déléguées à cinq (5). A partir de là, la femme nigérienne, celle-là qui est la première à se lever le matin et la dernière à se coucher le soir, a décidé d’agir pour elle-même et par elle-même.

Qu’il est difficile d’énumérer la difficulté quotidienne que rencontre la femme nigérienne à faire face à des besoins aussi élémentaires que manger, boire, se soigner et assurer la satisfaction de ces mêmes besoins pour sa progéniture. Ne parlons même pas de ces éprouvantes corvées d'eau et de bois auxquelles elle est constamment astreinte, ni de ses nombreuses maternités qui l'épuisent, autant qu'elles accroissent ses responsabilités de mère de famille. Et dans la plupart des cas, lors de crise alimentaire ou d'insécurité, et en l'absence du mari, la survie de la famille lui incombe totalement. C’est pourquoi, sachant pertinemment qu’on ne peut être mieux servi que par soi-même, la Femme nigérienne célèbre avec faste sa journée.

D’ailleurs, l’Islam, dont se réclame la majorité des Nigériens, et dont se sert abusivement certains esprits obscurantistes pour maintenir la femme dans ce carcan, ne donne pas de la femme cette image vile que lui attribuait la ‘’Jahilyya anté-islamique’’. Au contraire, l’Islam a mis fin à cette méprise vis-à-vis de la femme en déclarant qu’elle est la moitié du genre humain, qu’elle a des droits autant que l’homme et des devoirs conformes à ses capacités et à sa nature.
Tout comme l’homme, la femme en Islam jouit du droit de faire des transactions, du droit de vendre, d’acheter, d’être propriétaire, etc. Le Très Haut (Exalté) a dit : ‘’O hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur’’. [Sourate 49 - Verset 13]. Donc, c’est Ecrit, les seuls critères qui font prévaloir une personne sur une autre, sont l’œuvre salutaire et la piété.

Mieux, dans le Coran, la Sourate qui porte comme titre ‘’Les Hommes’’ (An Nas) s’adresse à tout le genre humain, alors que le Très Haut (Exalté) a spécifiquement consacré une sourate aux femmes : ‘’An Nissa’’. Cela prouve que la femme jouit d’une attention particulière. Cette sourate offre un discours polythématique : celui de la femme, de la famille, de l’état et de la société. Mais tous ces thèmes s’expriment sous le signe prédominant de la femme et de ses droits, d’où le titre de la Sourate. Alors se pose la question de savoir ce que vaut une société qui ignore ou qui minore le rôle de la femme. Peut-on concevoir l’émergence d’une Nation sans l'apport de ses citoyennes ?

La promotion des droits de la femme constitue une condition sine qua non de toute évolution permettant de trancher avec le sous-développement sous toutes ses formes. Les acquis sont aujourd'hui bien réels, palpables et incontestables à travers la présence remarquée des femmes dans les différentes institutions politiques, aussi bien au niveau exécutif que législatif ou organisationnel.

La loi sur le quota, en dépit de certaines insuffisances, permet aujourd’hui à la femme d’être présente dans toutes les instances de décision. Nos autorités politiques, au premier rang desquelles le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, sont déterminées à accompagner les femmes et à leur garantir un meilleur devenir.

Lors de son discours d’investiture, le Président Issoufou déclarait : ‘’En ce jour solennel, je pense aussi à ces femmes qui meurent en donnant la vie, à celles qui sont usées par les corvées d'eau, de bois et autres travaux ménagers; (…). Je connais leurs attentes et je m'efforcerai d'y répondre avec l'aide de Dieu. Pour lutter contre la pauvreté féminine, il sera créé un fonds pour les activités génératrices de revenus pour les femmes».

Pour le Président Issoufou, la participation des femmes à la vie politique de la Nation est une des conditions essentielles de la consolidation de la stabilité des institutions démocratiques et républicaines. En effet, la femme est la première force de travail dans le monde rural et à ce titre, résoudre la question de la production agricole revient à la soulager notablement des multiples corvées qui constituent son lot quotidien.

Les femmes nigériennes sont bien évidemment conscientes que le meilleur moyen de consolider ces acquis, c'est la persévérance.
Et d’ailleurs, le Chef de l’Etat, lors de son discours le 13 mai 2011, avait lancé un appel aux femmes pour poursuivre, avec encore plus de détermination, la lutte afin de réduire les contraintes qui s'opposent à leur pleine et entière participation à la vie politique de la Nation.

Dans ce noble combat, a-t-il indiqué, nous serons fermement à leurs côtés parce que nous sommes convaincus que c'est tous ensemble que nous gagnerons la bataille du bien-être, de la justice sociale et du développement national.

Mahamadou Adamou

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