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Fraudes et trafics : L’affairisme douanier dans tous ses états
Publié le mercredi 22 mai 2013   |  tamtaminfo.com


Fraudes
© Autre presse par DR
Fraudes et trafics : L’affairisme douanier dans tous ses états


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Dans ses livraisons précédentes, votre journal « Le Courrier » ouvrait un dossier sur les dénonciations d’un inspecteur des douanes, en l’occurrence le Directeur régional de Maradi en exercice en 2011 ( en début de la Renaissance ) relativement à la disparition de carnets de transit douanier (CTR).

En fac-similé, nous avions publié une correspondance, signée des mains du Directeur régional de Maradi attirant l’attention de la hiérarchie sur la disparition de plusieurs CTR, entre les bureaux émetteurs des douanes de Gaya et Torodi et le bureau récepteur de Maradi, un véritable réseau de fraudes dont les préjudices causés à l’Etat du Niger se chiffreraient à plusieurs centaines de millions de FCFA. Nous promettions alors de pousser nos investigations. Ce que nous avons découvert est tout simplement hallucinant : Maradi est en passe de devenir la plaque tournante de l’affairisme douanier, la Sicile du Niger.

« Je pense qu’en ma qualité de Directeur Régional des Douanes de Maradi, j’ai au moins le devoir moral de veiller à ce que les recettes de l’Etat soient perçues partout et en tout lieu ; cet esprit, je le pense, et je le souhaite, doit également guider les autres responsables que sont les chefs de bureaux et de Brigade, dans l’intérêt supérieur de notre pays ». C’est par ces propos que concluent la correspondance de l’Inspecteur principal des Douanes, Bruno Fassinou adressée à sa hiérarchie, correspondance à travers laquelle, il dénonçait la disparition de plusieurs CTR. Pas besoin de porter des verres correcteurs pour voir les responsables des douanes indexés dans ce dossier, à savoir les « chefs de bureaux et de Brigade ».

A la missive du Directeur régional des douanes de Maradi seraient joints des éléments de preuve : 41 CTR, leurs numéros et dates d’enregistrement, les produits et les tonnages concernés, et enfin les opérateurs économiques concernés (voir CTR en facsimilé). Où en est-on sur cette affaire ? Qu’est-ce qui a été fait pour situer les responsabilités, châtier les coupables et remettre le trésor public dans ses droits ? Pour l’heure, les choses ne semblent pas avoir bougé, ou disons que tout donne l’impression que le dossier est clos. Les responsables des douanes indexés continuent à se la couler douce, dans des postes juteux, l’un à Maradi, l’autre à Tahoua. De même que les opérateurs économiques cités dont certains tapis actuellement dans les entrailles profondes de la « Renaissance » et du « Guri System ».

Pourtant une opération d’investigation avait été menée sur ce dossier, conduite à l’époque par les douaniers Tassiou Laouali et Abdou Yoba (actuel Directeur Général Adjoint des Douanes). Quelles ont été les conclusions de cette investigation ? Apparemment, le dossier a été oublié Et conséquences la mauvaise pratique a continué. En effet, dans nos investigations, nous sommes tombés sur deux lettres signées Abdoulaye BoulKassoum, contrôleur de douanes à la Brigade d’intervention et de recher che de Maradi, B/C Matricule 896/Z (lire Matricule 61 896/Z). Dans la première adressée le 6 juin 2012 à l’Inspection Générale d’Etat et le second en date du 20 novembre 2012 au Président de la Haute Autorité à la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), la même dénonciation et les mêmes faits.

Au centre de la dénonciation, les fameux CTR. Ici aussi, il est question des services des douanes de Maradi et de suspicion de fraudes. La dénonciation porte sur un camion provenant de Gaya transportant 1790 bidons de 25 litres d’huile végétale (immatriculation : TPV/ 1642/AS 7146 RB, CTR N° 1534 du 14/05/2012). Le destinataire de la cargaison, Sani Lawali Zika (opérateur économique à Maradi). Et c’est un certain Sani Attia qui aurait reversé le contenu du camion (lire lettres à l’Inspection Générale d’Etat et à la HALCIA en facsimilé). Question : quelles suites les deux institutions saisies ont-elles données aux dénonciations du douanier Abdoulaye Boulkassoum Maiga ? L’un dans l’autre, voilà qui alerte une fois de plus les premiers responsables des services des douanes et au-delà les autorités du pays sur la perpétuation des mauvaises pratiques dans la notre pays.

Voilà aussi qui donne du poids aux dires, qu’une mafia est en train de s’installer dans les services des douanes de la capitale économique du Niger avec dit-on, la complicité de certaines mains tapies dans les sérails de la « Renaissance » et du « Guri ».

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