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Réunion de réflexion et d’échanges des acteurs judiciaires sur le rôle de la justice dans la lutte contre la corruption : Echanges enrichissants sur les voies et moyens de mener une lutte implacable contre le fléau
Publié le mercredi 21 mai 2014   |  Le Sahel


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© Le Sahel par DR
Réunion de réflexion et d`échanges des acteurs judiciaires sur le rôle de la justice dans la lutte contre la corruption à Niamey


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Une réunion de réflexion et d’échanges des acteurs judiciaires sur le rôle de la justice dans la lutte contre la corruption a ouvert ses travaux, ce matin, à Niamey. Organisée par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et des Infractions Assimilées (HALCIA), cette rencontre qui durera deux jours a convié les acteurs du système judicaire à débattre de façon interactive sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire au Niger.

La cérémonie d’ouverture de cette rencontre est placée sous la présidence du Vice-président de la HALCIA, M. Salissou Oubandoma, en présence du président du Conseil d’Etat, du Vice-président de la Cour Constitutionnelle, du président de la 1ère Chambre de la Cour des Comptes, de Mme le Bâtonnier de l’Ordres des avocats, des magistrats et des huissiers de justice.

L’objectif visé à travers cette rencontre est de mettre ensemble les principaux acteurs de la justice pour qu’ils échangent sur le fonctionnement de la justice, les insuffisances liées aux textes, aux acteurs et aux moyens de travail ainsi qu’au système judiciaire même de notre pays. Dans sa note introductive, le Vice-président de la Haute Autorité de la Lutte Contre la Corruption et des Infractions Assimilées, M. Salissou Oubandoma, a souligné l’importance qu’accorde le Gouvernement nigérien à la lutte contre la corruption avant de décliner les objectifs assignés à cet organe.

Il a précisé que la réunion s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’une des composantes essentielles des missions de la Haute Autorité de la Lutte Contre la Corruption à savoir « réflexion, échanges et informations avec des acteurs impliqués dans la lutte contre la corruption ».

La lutte contre la corruption est un sujet à la fois passionnant et vaste, mais également d’actualité et qui nous interpelle tous. Il s’agit, a-t-il expliqué, d’un sujet technique qui nécessite des acteurs impliqués dans la lutte, une lecture commune des textes et une vision commune de la nocivité du phénomène.

La corruption implique un comportement de la part d’un agent public qui s’enrichit de manière illicite en détournant un pouvoir qui lui a été confié. Le Vice-président de la HALCIA, a en définissant la corruption, précisé qu’elle constitue un frein pour le développement.

Elle affecte négativement le développement du pays de plusieurs manières au plan de la croissance, au niveau des institutions et de leur fonctionnement, de l’efficacité de l’action des administrations, et de l’accès aux services sociaux de base.

Il apparait donc clair que la corruption et le manque d’éthique peuvent saper la légitimité d’une administration ou d’un secteur d’activité et limiter ainsi considérablement sa capacité à remplir efficacement ses missions.

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, la justice a un rôle central à jouer. En effet, elle est considérée par tous, autorités comme citoyens, comme le dernier rempart contre la corruption ; cette position unanime se justifie par le fait que tous les rapports d’enquête sur des faits ou actes de corruption lui sont destinés parce que c’est elle qui, en dernier ressort, déclare coupable s’il y’a lieu de prononcer des sanctions et les exécuter.

Dès lors, la lutte contre la corruption ne peut donner des résultats satisfaisants que si la justice joue véritablement son rôle, celui de punir le coupable et de remettre la victime dans ses droits.

Malheureusement, les acteurs du système judiciaire ne sont pas aussi exempts de reproches de corruption. Il s’est appuyé pour illustrer ses propos sur l’état de la corruption dans le secteur sur les résultats du sondage d’opinion sur les perceptions de la justice par les habitants de Niamey, sondage réalisé dans le cadre de la préparation des assises des états généraux de la justice en affirmant que 53, 2% des enquêtes n’ont pas confiance en la justice et 67% estiment que la corruption sévit dans le milieu de la justice.

Le vice-président Salissou Oubandoma a avancé plusieurs raisons notamment l’opacité et la complexité des règles qui organisent la justice, l’existence en son sein de multiples réseaux d’intermédiation, l’interventionnisme politique, l’insuffisance des moyens de travail des juridictions.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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