ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales : Protéger les femmes et les enfants des abus familiaux #aNiamey

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ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales : Protéger les femmes et les enfants des abus familiaux

Publié le vendredi 23 mai 2014 | Le Sahel

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Mme Mariama Moussa, présidente de l`ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales

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Au Niger, le combat contre les violences familiales, faites aux femmes et aux enfants, a désormais un porte-flambeau. Il s'agit de Mme Mariama Moussa, à travers l'ONG qu'elle préside, à savoir SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales.
Créée en novembre 1998, avec pour objectif essentiel d'apporter sa contribution dans la défense des droits des couches les plus vulnérables de notre société, l'ONG ''SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales'' a orienté son action sur la lutte contre le phénomène de violences familiales. Il s'agit notamment de susciter une réelle prise de conscience sur la gravité de la situation d'une part, et d'autre part, sur les moyens de remédier à toutes les formes de violences dont sont victimes les femmes et les enfants.
L'ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales a pour mission essentielle la lutte contre toutes formes de violences et de discrimination dont sont victimes les populations vulnérables, en l'occurrence les femmes et les enfants. Sa vision est celle de l'avènement d'un Niger où toutes les femmes jouissent de leurs droits civils et politiques, sociaux, économiques et culturels, et de ce fait participent activement à leur propre développement au sein d'une société sans violence. L'ONG SOS/FEVVF dispose de huit (8) antennes régionales. De sa création à aujourd'hui, cette structure a observé plusieurs types de violences.

Selon la présidente de l'ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales, Mme Mariama Moussa, ces violences sont physiques, psychologiques, économiques (la privation des biens matériels), verbales, harcèlement sexuel ; viol sur mineurs et viol conjugal. C'est ainsi que l'ONG SOS/FEVVF s'est évertuée, conformément à sa mission, à mener plusieurs activités visant à réduire les souffrances des femmes et des enfants. Il s'agit d'abord de la sensibilisation des populations pour un changement de comportement; de l'organisation de conférences débats et fora sur les thématiques violences basées sur le genre; de séances de sensibilisation sur le mariage précoce et ou forcé. Ce dernier est un phénomène qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes au sein de la société nigérienne. C'est la raison pour laquelle l'ONG SOS FEVVF s'est dotée de plusieurs stratégies permettant de renverser la tendance. Au nombre de celles-ci, on peut citer les appuis- conseils en faveur des victimes des violences basées sur le genre ; le plaidoyer pour la promotion des droits des femmes et des enfants ; la pérennisation des acquis obtenus de haute lutte ; la campagne internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la journée nationale et internationale de la femme ainsi que la journée de l'enfant africain etc.
En effet, pour davantage promouvoir cette frange de la population, les observateurs s'accordent à dire que la participation des femmes aux prises de décision dans tous les maillons de la vie publique et politique s'avère un impératif. Dans cette optique, l'ONG SOS Femmes et Enfants Victimes de Violences Familiales a eu à gérer un projet intitulé ''promotion de la participation des femmes aux instances de prise de décision'' dans le département de Ouallam en 2009 avec l'appui de l'ambassade du Canada au Niger. Cette action a donné comme résultat un éveil de conscience chez les femmes de cette localité. C'est ainsi qu'elles se sont portées candidates aux dernières élections locales, et sont arrivées à occuper des postes de responsabilité dans l'administration de leurs entités respectives.
Un autre projet dénommé ''Prise en charge holistique des violences basées sur le genre'' a été conduit efficacement par l'ONG SOS FEVVF. Cette approche holistique comporte donc plusieurs volets à savoir les prises en charge sanitaire, économique et psychologique, ainsi que l'assistance judiciaire des victimes. Les femmes prises en charge sont identifiées à partir d'une enquête sociale ou d'une visite à domicile afin d'établir les dossiers qui seront étudiés et sélectionnés par un comité composé d'un représentant du partenaire financier; de la présidente de l'ONG SOS FEVVF ; d'un représentant de la chefferie traditionnelle; d'un représentant du commissariat et d'un représentant de la justice. ''Cependant, quand une femme ou un enfant se présente à notre structure avec des coups et blessures, pour dénonciation de viol ou de harcèlement sexuel, automatiquement la prise en charge lui est garantie avec l'aide des partenaires comme l'UNFPA et Oxfam Québec'', a expliqué Mme Mariama Moussa, tout en soulignant que le Fonds des Nations Unies pour la Population reste le principal bailleur de fonds de ce projet.
Parlant des contraintes de SOS FEVVF, elle a relevé qu'une œuvre humaine reste toujours imparfaite. ''Le combat que nous sommes en train de mener pour l'émergence d'une société où les femmes et les enfants jouiront convenablement de leurs droits rencontre des critiques souvent des plus acerbes. Mais cela ne doit pas nous faire reculer dans l'action. C'est pourquoi notre stratégie était, dès au départ, d'associer les leaders d'opinion et les Forces de l'Ordre, afin qu'ensemble, nous puissions changer les comportements'', a précisé la présidente de l'ONG SOS FEVVF.
Les cas qui dépassent les compétences de cette structure sont transférés au niveau du service de protection des femmes et des mineurs du Commissariat Central, habilité à faire des interventions beaucoup plus formelles. En termes de perspectives, l'ONG SOS FEVVF envisage de créer carrément un centre d'hébergement pour les victimes avec un dispositif sécuritaire fiable.

Hassane Daouda

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