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Le Chef de l’Etat a reçu plusieurs personnalités
Publié le samedi 16 fevrier 2013   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Le Président de la République, Chef de l`Etat, S.E.M. Issoufou Mahamadou, a reçu hier le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)


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Le Chef de l’Etat avec le président de la BOAD
Le Président de la République, Chef de l'Etat, S.E.M. Issoufou Mahamadou, a reçu hier le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), le Béninois Christian Adovelandé. Le responsable de la banque des Etats membres de l'UEMOA est venu faire au Chef de l'Etat nigérien le point des activités réalisées par cette banque communautaire en 2012, et lui présenter les perspectives de développement envisagées en 2013.

M. Christian Adovelandé a également fait au Président Issoufou Mahamadou le point de la coopération financière et technique entre cette banque et le Niger. Selon son président, ''la BOAD se porte très bien, car en 2012, le niveau de nos engagements s'est élevé à 464 milliards de francs CFA dont 35% pour le secteur public et 65% pour le secteur privé-public marchand''. Aussi, a indiqué M. Adovelandé, ''la structure financière de la banque en 2012 est très bien équilibrée et la banque est bénéficiaire''. Pour 2013, le président de la BOAD assure que cette tendance sera maintenue ''en renforçant nos interventions en faveur de nos Etats membres, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire et des infrastructures''.
En ce qui concerne la coopération avec le Niger, M. Adovelandé a confirmé au Président Issoufou les engagements pris en décembre 2012 par la BOAD en faveur du Niger, et concernant des projets d'infrastructures et de sécurité alimentaire, notamment l'Initiative 3N.
''Une mission d'évaluation est même sur place actuellement pour étudier trois projets qui vont passer à notre prochain conseil d'administration pour un volume total d'environ 38 milliards de F CFA'', a dit le président de la BOAD qui a précisé qu'il s'agit des projets des routes Filingué-Tahoua, Maradi-Madarounfa-Frontière du Nigéria et de la tranche additionnelle de Namaro-Farié, des feuilles de route pour l'échangeur de Niamey et la route des Ambassades''. Il a ajouté que le Chef de l'Etat a attiré leur attention sur un nouveau dossier important, à savoir la route Madaoua-Bouza . « Nous allons revoir cela dans notre programmation en vue de le faire passer au mois de mars 2013'', a-t-il conclu.
Notons que cette audience s'est déroulée en présence du ministre directeur de Cabinet du Chef de l'Etat, M. Massoudou Hassoumi.
Dans l'après-midi d'hier jeudi, le Président de la République, Chef de l'Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, a reçu une délégation des ministres en charge des Transports des cinq pays membres du Conseil de l'Entente, conduite par le ministre d'Etat nigérien, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé.
Ces différents responsables sont en conclave à Niamey pour examiner le financement de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan. Ils ont rencontré le Chef de l'Etat nigérien pour lui faire le point de leurs travaux dont les recommandations ont d'ores et déjà décidé de classer ce projet comme un projet communautaire.
''Nous devons, ensemble, mettre en commun toutes nos forces pour boucler le plus rapidement possible le financement de ce projet pour que les travaux commencent au plus tard début 2014'', a indiqué à la presse M. Gaoussou Touré, le ministre ivoirien des Transports à l'issue de leur entretien avec le Président Issoufou.
''Ce chemin de fer est très important pour nous en ce qu'il est une marque d'intégration, mais aussi va permettre de régler les problèmes de transport dans les Etats membres, afin que des pays comme le Niger n'aient plus de problèmes pour évacuer leurs produits vers les ports et recevoir les marchandises importées'', a conclu M. Gaoussou Touré.
Peu après, le Chef de l'Etat a reçu le Secrétaire Exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification qui est venu rendre compte de la situation sur le terrain après une visite qu'il a effectuée à Zinder. M. Gnacadja Luc s'est dit ''très encouragé'' par les propos du Chef de l'Etat nigérien qui a décidé de relever les défis de la désertification et de dompter la sécheresse. Cela, a dit le responsable onusien, ''n'est pas une déclaration vaine'', car sur le terrain, on constate que ''le Niger est un laboratoire en matière de lutte contre la désertification''.
En effet, selon M. Gnacadja Luc, le Niger a enregistré des progrès en termes de régénération naturelle assistée par les paysans, notamment ''plus de cinq (5) millions d'hectares de terres dégradées qui sont entièrement restaurés, qui sont devenus aujourd'hui plus productifs et où la productivité est passée parfois de moins de 100kg à plus de 500kg''.
Selon le responsable onusien, en matière de lutte contre la désertification, ''la sécheresse est prévisible'', il n'y a donc pas lieu que ''ce qui est prévisible soit transformé en crise humanitaire et en famine''. Mieux, l'envoyé onusien a même trouvé que ''l'Initiative 3N'' va devenir ''Initiative 5N'', ''les Nigériens Nourrissent les Nigériens et les Non Nigériens''. Après s'être réjoui de l'expérience nigérienne de 2011, M. Gnacadja Luc a indiqué que ''si on utilisait l'investissement qui sert à répondre aux crises alimentaires pour construire la résilience des écosystèmes, donner des alternatives aux populations, cela permettrait d'accroître la croissance et de multiplier le PIB des pays''.

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