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Niger: quatre mois de prison avec sursis pour le juriste qui avait commenté une décision de justice
Publié le samedi 24 mai 2014   |  AFP


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© Autre presse par DR
Le juriste Boubacar Hassane,


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ANIAMEY - Boubacar Hassane, le juriste nigérien arrêté dimanche pour avoir commenté un arrêt de la Cour constitutionnelle, a été condamné vendredi à quatre mois de prison avec sursis, a annoncé son avocat.

"Le juge a vidé le dossier (tranché, NDLR) (vendredi) matin. Mon client à été condamné à quatre mois de prison avec sursis", a déclaré à la presse Ali Kadri, l'un des avocats de M. Hassane.

Le juriste, qui sort de prison vendredi, compte faire appel de cette décision du juge.

Boubacar Hassane, le président de l'Association des constitutionnalistes du Niger (ACN), a été arrêté dimanche et incarcéré sur ordre du parquet pour avoir "jeté le discrédit sur la Cour constitutionnelle" nigérienne.

Les commentaires de Boubacar Hassane, figure de la société civile, portaient sur un arrêt la Cour, saisie par les députés du camp présidentiel.

Dans sa décision, l'institution avait accusé le président du Parlement Hama Amadou, ex-allié du régime passé en août 2013 dans l'opposition, d'être responsable du "blocage" de travaux au Parlement et d'avoir par conséquent "violé la Constitution".

Interrogé samedi par la télévision publique, le procureur de la République Boubacar Ibrahim, avait estimé que M. Hassane était allé "trop loin dans ses commentaires" en déclarant que la Cour a "outrepassé ses attributions constitutionnelles".

Le climat politique est très tendu entre le régime et l'opposition à deux ans de la présidentielle de 2016.

Trois personnes ont été blessées jeudi, dont une gravement, dans une attaque au cocktail Molotov contre le siège du parti au pouvoir à Niamey.

Cet incident est intervenu au lendemain de l'arrestation du fils du président du Parlement Hama Amadou, qui a quitté la coalition au pouvoir en août dernier, et de deux de ses proches.

Ces interpellations semblaient elles-même liées à l'attaque contre la maison d'un député de la majorité, qui avait essuyé des tirs d'arme à feu dans la nuit de lundi à mardi.

Des hommes avaient également tiré sur la résidence à Niamey d'Hama Amadou mi-février, sans faire de victimes.

Selon ses partisans, M. Amadou sera l'un des principaux concurrents du président Issoufou à l'élection de 2016.

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