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Abandon des pratiques néfastes contre les droits des femmes et des enfants : Les populations de Makalondi réaffirment leur engagement
Publié le lundi 26 mai 2014   |  La Roue de l`Histoire


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© Autre presse par DR
Les femmes nigériennes célèbrent la Journée nationale de la Femme


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Kouloubou, village situé à 13 kilomètres du chef lieu de la commune rurale de Makalondi dans la région de Tillabéri a été choisi par les populations de ladite contrée pour réitérer leur engagement pris le 20 mai 2013, d’abandonner les pratiques néfastes qui violent les droits des femmes et des enfants.
Mardi 20 mai 2014, la place publique du village a servi de site pour la cérémonie de suivi de l’engagement pris par les communautés de 20 villages de la commune de Makalondi de bannir les pratiques néfastes contre les enfants, qui vont de l’excision, en passant par le mariage forcé ou précoce et surtout l’exploitation de ces derniers.
Femmes exciseuses, parents adeptes de la pratique du mariage forcé et précoce, fossoyeurs des droits des femmes et des enfants, ils étaient tous là devant le représentant du maire de la commune rurale de Makalondi, le représentant de l’Unicef, le représentant des chefs traditionnels, celui du ministère de la population, de la présidente de l’ONG CONIPRAT, ainsi que les représentants des différentes composantes sociales de cette société pour réaffirmer à la face du monde leur décision et leur détermination à combattre les pratiques néfastes qui freinent l’épanouissement des femmes et des enfants au niveau de leur localité.
Un an après la déclaration d’engagement contre les pratiques néfastes qui violent les droits des femmes et des enfants, le combat a payé dira la présidente de l’ONG CONIPRAT, une structure de la société civile qui lutte contre les mutilations génitales féminines au Niger, car en un an, aucun cas de violation grave des droits de femmes et des enfants n’a été enregistré dans la localité. Ces dires de la présidente de CONIPRAT se confirment par les résultats de l’Enquête Démographiques à Indicateurs Multiples (EDSM-MIC) de 2012 sur le plan national, qui montre que de 5% en 1992, le taux de mutilation génitale a chuté de 2,2% en 2006 à 2% en 2012. Des résultats qui sont à l’actif d’innombrables actions menées par l’ONG CONIPRAT avec le soutien des institutions partenaires telle que l’UNICEF qui accompagne depuis 2006, l’ONG avec des multiples appuis qui touchent plusieurs secteurs notamment : l’éducation, la santé, la lutte contre l’insécurité alimentaire et surtout la pauvreté au niveau des ménages.
En prenant la parole, la représentante de l’Unicef à la cérémonie Mme Brigitte Sonnia a salué les efforts consentis par les populations dans ce tournant décisif de la lutte contre les pratiques néfastes qui violent les droits des femmes et des enfants. Ce programme novateur dans la lutte contre les Pratiques Génitales Féminines initié par l’Unicef, il y a 5 ans a enregistré des résultats satisfaisants car, il a abouti à anéantir les discriminations sociales en matière d’expression publique à travers son volet de l’éducation sur l’approche basée sur les droits humains. Très ravie du progrès enregistré dans la lutte contre les pratiques néfastes qui violent les droits des femmes et des enfants dans la commune de Makalondi, Mme Brigitte Sonnois de réitérer le soutien de son organisme à l’endroit de l’Etat et des autres structures dans la lutte contre ces pratiques qui freinent l’épanouissement des femmes et des enfants, qui pourtant comme tous les autres membres de la société ont des droits que leur confèrent la constitution et les autres textes nationaux et internationaux ratifiés par le Niger.
Un autre point marqué par l’ONG CONIPRAT et ses partenaires, est celui d’un changement positif instauré dans cette société. En effet, il y a quelques années, les femmes et les enfants n’avaient pas droit de faire un dialogue avec les hommes. L’expression en publique, la pratique et la promotion de l’hygiène corporelle et vestimentaire et surtout l’acceptation d’inscrire les filles à l’école sont aujourd’hui assimilées dans le comportement de tout un chacun dans la commune rurale de Makaondi, a laissé entendre le secrétaire général de la Commune rurale.
Face à tous ces acquis dont les acteurs locaux majeurs à savoir les associations des femmes, des jeunes ainsi que des hommes qui constituent les leaders dans le processus ont affirmé la consolidation, les autorités présentes à la cérémonie à savoir le secrétaire général de la commune rurale de Makalondi, la représentante de la ministre de la population Mme Waly Fourera ont remercié les partenaires tels que l’UNICEF, PLAN… pour leur soutien au quotidien pour le bien-être des populations nigériennes.
La cérémonie a été aussi une occasion pour les populations de montrer à la face de l’assistance les différentes stratégies qu’elles ont adoptées à leur niveau pour éradiquer le fléau à travers des sketchs et autres prestations artistiques.

MOUSSA Ibrahim
Envoyé spécial

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