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Editorial : Notre uranium
Publié le lundi 26 mai 2014   |  Le Sahel




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Ce sera sans doute un des événements majeurs du mandat du Président Issoufou Mahamadou, et un des symboles forts de la Renaissance du Niger : cette semaine, plaise à Dieu, seront renouvelées les conventions minières entre l'Etat du Niger et le groupe nucléaire AREVA. Cela, après plusieurs mois d'intenses négociations, conduites pour la partie nigérienne par le ministre d'Etat, M. Omar Hamidou Tchiana.
Alors qu'elles devaient être bouclées en fin 2013, date d'expiration des précédentes conventions, ces négociations se sont poursuivies jusque la semaine passée, dans le but de parvenir à un accord équilibré, c'est-à-dire satisfaisant pour les deux parties. Pour le Niger, l'enjeu est simplement d'obtenir la juste rétribution de notre uranium promise au peuple nigérien par le Président Issoufou Mahamadou. Le 6 avril dernier, il annonçait que « les négociations permettront de créer les conditions d'un meilleur équilibre avec nos partenaires, avec notamment la mise en vigueur des dispositions fiscales du code minier de 2006, la nigérisation immédiate du poste de directeur général de la Somaïr et celle dans deux ans de celui de la Cominak. Ces nigérisations permettront une plus grande participation du Niger à la gouvernance des sociétés. Les négociations permettront, par ailleurs, la réhabilitation de la route Tahoua-Arlit, la construction d'un siège pour les sociétés productrices d'uranium à Niamey et l'accélération de la mise en valeur de la vallée de l'Irahzer ».
Le Président et le Gouvernement étaient donc très attendus au tournant de ces pourparlers, par les medias, les organisations de la société civile, les analystes du monde économique et financier, et aussi les autres pays producteurs d'uranium.

Le Président et le Gouvernement n'auront pas à « pâlir » de leurs résultats : les accords devront refléter cet esprit gagnant-gagnant qui prévaut de nos jours dans les relations et la coopération internationales. Le Président Issoufou l'a lui-même annoncé, il y a dix jours, lors d'une interview accordée à TV5, l'accord sera « bon ».
Dans l'orientation et la conduite des négociations, le patriotisme aura prévalu. La responsabilité aussi, de part et d'autre. Loin des schémas que se construisaient certains milieux imaginatifs parlant de bras de fer historique entre le lion et le moucheron de la fable, du petit David nigérien contre le puissant groupe nucléaire représenté en Goliath, ou encore d' « ex-colonie rebelle », les deux équipes de négociateurs ont analysé froidement le marché et ses perspectives, la qualité du cadre de la coopération, les attentes légitimes du peuple nigérien et de ses dirigeants, et la nécessité de préserver les outils que constituent les sociétés minières. L'accord est équilibré, tout simplement.
Depuis 50 ans, les installations d'Arlit et Akokan étaient plutôt une source de frustration pour les Nigériens, dont le pays est classé parmi les derniers en indice de développement humain (IDH), alors que l'énergie tirée de son uranium arme et éclaire les pays riches. Pour la première fois depuis 50 ans, l'uranium va se positionner comme une véritable richesse nationale, en apportant une contribution significative à l'économie. Pour la énième fois depuis 3 ans, une promesse est tenue.

La Rédaction

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