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Quand la nouvelle Libye inquiète ses voisins
Publié le mardi 28 mai 2013   |  Fraternite Matin


Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République, son excellence Issoufou Mahamadou


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La révélation faite, lundi, par le Président nigérien Mahamadou Issoufou, sur la préparation d’une « attaque » contre le Tchad par des jihadistes qui ont opéré doublement la semaine dernière dans le nord de son pays est d’une double importance.
D’abord, parce qu’elle confirme les craintes exprimées un mois plutôt par le Président tchadien, Idriss Deby, qui avait accusé Tripoli d’abriter des groupes hostiles à son régime. Ensuite, parce qu’il existe de plus en plus de précisions sur la menace terroriste qu’encourent toute la région du Sahel et partant l’Afrique de l’Ouest et la Méditerranée qui englobe les pays du Maghreb et d’Europe. « Pour le Niger en particulier, la menace principale s’est déplacée de la frontière malienne vers la frontière Libyenne. En effet, je le
confirme, l’ennemi qui nous a attaqués à Agadez et Arlit vient du Sud (libyen, ndlr), d’où parallèlement une autre attaque est préparée contre le Tchad », a-t-il déclaré à l’occasion
d’une cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat d’Agadez perpétré le 23 mai
suivi de celui d’Arlit, le site minier et ayant entraîné 35 morts dont une dizaine de combattants islamistes et des blessés.
La majorité des victimes étant des militaires nigériens.
En pleine campagne militaire au Mali entamée aux côtés des troupes françaises de l’opération Serval, le 11 janvier, Idriss Deby avait interpellé les autorités post-révolution de Tripoli pour que se reproduisent pas les confrontations du temps du Guide libyen, Mouammar Kadhafi. «Je ne veux pas que la nouvelle Libye soit à l’origine d’un quelconque complot pour déstabiliser le Tchad. Je demande aux autorités libyennes de prendre des mesures pour garantir que le Tchad ne soit pas la proie d’une autre mésaventure libyenne», s’était inquiété Idriss Deby, le 27 avril.
Selon lui, les agresseurs se préparaient à Benghazi, ville de l’Est d’où est partie l’insurrection en 2011. Des allégations
démenties par la Libye. Saleh Gaouda, vice-président du comité de sécurité nationale auprès du Conseil general national libyen, qui représente également Benghazi, avait été catégorique.
«La Libye (...) n’autorise pas des camps militaires où les étrangers pourraient trouver refuge, et n’interviendra pas dans les affaires de politiques intérieure de nos voisins. En
tant qu’adjoint pour la ville de Benghazi, je peux affirmer catégoriquement qu’il n’existe pas de tels camps dans la ville.»
A défaut de Benghazi, c’est le sud libyen qui est cité cette foisci.
Même là encore, Tripoli de varie pas, parlant d’allégations « sans fondement et ne correspondent pas à la réalité », a assure le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, en visite à Bruxelles.
La Libye n’est « pas un foyer du terrorisme », a-t-il soutenu.
Bien au contraire, il a affirmé n’avoir pas hérité des pratiques du Guide et réclame en retour les proches de l’ancien regime réfugiés à Niamey dont le fils du leader, Saadi Kadhafi.
En prévision de tout désagrément, la Mauritanie et le Sénégal ont décidé, le 23 mai, à Nouakchott de renforcer la sécurité à leur frontière commune pendant qu’une operation similaire est en cours entre la Tunisie et l’Algérie. En dépit de la colère, Mahamadou Issoufou promet la victoire sur le terrorisme et la reconstruction
de son pays et demande le maintien de l’appui à la Libye.
« La situation au Mali, qui n’est qu’une conséquence de la crise en Libye, ne doit pas détourner la communauté international de son devoir de stabiliser la situation en Libye, (qui) constitue aujourd’hui le principal foyer de destabilisation du Sahel », a insisté, lundi, le président nigérien.

PAULIN N. ZOBO

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