L'histoire de faux CV attribuée au chef de file de l'opposition, Seïni Oumarou est toujours d'actualité sept ans après la constitution des faits qui l'ont enfantée. En effet, la question de ce faux CV a été sue pour la première fois grâce aux journaux proches de Hama Amadou, ancien premier ministre à qui Seïni Oumarou a volé la vedette en juin 2007, en devenant premier ministre, quelques jours après sa destitution par une motion de censure.
Un faux CV a été concocté au Sieur Seïni Oumarou, afin de tromper l'opinion et présenter celui-ci comme un premier ministre bardé de diplômes à l'image de l'économiste Alio Badjo Gamatié ou de l'énarque Brigi Rafini. Très complexé par son petit cursus scolaire, le tout nouveau premier ministre qu'il était va accepter de tomber dans un piège.
Et c'est d'ailleurs sans compter avec la jalousie que cette promotion va susciter quelques semaines plus tard dans les rangs de son parrain politique Hama Amadou, où beaucoup de ses lieutenants et Hama lui-même avaient du mal à s'accommoder du nouvel ordre politique dont Tandja Mamadou en était le déclencheur.
C'est ainsi qu’on entendait quelques envieux dans l'entourage de Hama Amadou lâcher des propos genres «l'élève dépasse le maître». Face à de tels raisonnements, l'affaire de faux CV ne pouvait pas rester dans le sceau de secret. Toute une campagne de dénigrement a été organisée par les medias proches de Hama Amadou au temps fort de la guerre de succession de celui-ci à la tête du parti MNSD-Nassara lancée quelques mois après son arrestation à la prison de haute sécurité de Koutoukalé.
Aussi, à l'occasion des élections présidentielles de 2011, les proches de Hama Amadou qui voulaient coûte que coûte régler des comptes à Seïni Oumarou étaient revenus à la charge à travers des écrits sur le faux CV. Hama Amadou lui-même ne s'en était pas défendu tout au long de sa campagne, en insinuant des choses pas très nobles à l'encontre de son ancien ami.
Aujourd'hui on peut être sûr qu'avec le rebondissement de cette affaire, le Chef de file de l'opposition doit beaucoup se plaindre de l'entourage de Hama Amadou car les nigériens ne seraient jamais mis au courant de cette farce si quelque part quelqu’un n’a pas vendu le secret. Il semble qu'à cette époque déjà, certains, curieux étaient allés jusqu’à contacter les grandes écoles que Seïni avait dit avoir fréquenté. Le concerné lui-même n’a jamais voulu s’exprimer sur le sujet en dépit de la gravité de la question.
Le débat était resté entier durant toute la période de la transition de Salou Djibo.
On se rappelle, cette question de faux CV a failli coûter à Seïni Oumarou, sa place de présidentiable. N'eût été la grâce qu'ont voulu lui accorder les autorités de transition, son dossier de candidature aux présidentielles de 2011 allait être recalé parce que tout le monde était unanime qu'il avait fait un faux CV.
Sans cette rupture d'égalité flagrante dont il avait bénéficié avec la complicité positive de certains responsables de la médiation de la CEDEAO, la cour constitutionnelle de l'époque ne serait jamais amenée à valider sa candidature, c'est une affaire très gênante que le ministre de l’intérieur Hassoumi Massaoudou vient de ramener sur la scène politique et que le porte-parole de l'ARDR a voulu évacuer de manière laconique en l’absence d'arguments convaincants sur le sujet.
C’est dire que cette question de faux CV collée à Seïni Oumarou restera toujours d’actualité. Pire, elle peut s’avérer même comme un obstacle pour le potentiel candidat du MNSD-Nasara à l'occasion des élections de 2016, si lui-même ne renonce pas à son rêve de devenir président de la république en faveur de-Hama Amadou avec l'aboutissement de leur projet commun de fusion des partis Lumana et MNSD. Notons que ce faux CV, si réellement il est faux, est dans tous les documents officiels de Seïni Oumarou. Le Chef de file de l'opposition va continuer à en souffrir dans sa chair.
On peut être sûr que ses adversaires d'en face vont lui rappeler cette farce à chaque fois que l’occasion se présentera.
