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Accord sur l’exploitation de l’Uranium: Tous les mauvais présages tombent
Publié le lundi 2 juin 2014   |  La Roue de l`Histoire


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© Autre presse par DR
Le Niger et Areva signent un accord sur les mines d’uranium


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Ce qui était jusqu’à une date récente perçu par certains adeptes de scepticisme et de mauvais présage comme «le domaine de l’impossible», à savoir la conclusion d’un accord juste, équilibré et respectueux de notre souveraineté, s’est enfin concrétisé. Pour ceux qui n’ont pas encore appris la nouvelle, l’Etat du Niger a souverainement signé ce lundi 26 Mai 2014 avec son partenaire AREVA, un nouvel accord puisé cette fois-ci de la loi minière de 2006 sur l’exploitation de l’uranium.

Une prouesse à mettre encore à l’actif du régime en place. Comme on le sait, à la différence avec les précédents accords conclus depuis plus de quarante ans, le modus vivendi qui vient d’être arraché sous le régime de Mahamadou Issoufou prend en compte l’intérêt collectif du peuple nigérien. Depuis plus de quarante ans, l’exploitation de l’uranium profitait dans une assez large mesure à la France au détriment du peuple nigérien dont le sous-sol en était pourtant le pourvoyeur.
Les régimes qui se sont succédé avaient tous dénoncé les rapports contractuels peu décents avec AREVA mais, il n’y a pas eu un seul qui a réussi à inverser la tendance. Rappelons que la loi minière qui avait posé cet équilibre contractuel a vu le jour en 2006. A cette époque déjà se dessinaient les velléités de remise en cause du contrat déséquilibré entre AREVA et le Niger, mais celles-ci furent éteintes par l’ivresse d’avoir déclenché le processus d’Imouraren. Et les choses en restèrent là depuis lors.

Dès son installation, le régime en place n'est pas allé avec le du dos de la cuillère pour dénoncer le déséquilibre qui a toujours caractérisé ledit contrat et celui-ci a jeté très tôt les bases de sa révision.
Le principal enseignement qu’il faut tirer de ces négociations, c’est que les négociations s’étaient déroulées sans emprise de l’ex-puissance coloniale sur l’Etat du Niger, sans aucun com- Accord sur l’exploitation de l’Uranium : Tous les mauvais présages tombent plexe et sans passion. L’opinion avait un moment pensé à tort ou à raison que la question de l’uranium était la chasse gardée de l’Etat français qui ne négociait pas. Si l’en croyait une certaine opinion, par le passé l’achoppement des discussions autour du dossier de l’uranium a toujours débouché sur la chute d’un régime, notamment le coup d’Etat de 1974 et celui de 2010, lâche-ton dans certains milieux. A ce que l’on sache, jamais le dossier uranium n’a suscité autant de controverses comme cette fois-ci sous le régime de Mahamadou Issoufou. Les discussions nées de la révision du contrat qui a été conclu le lundi 26 mai 2014 ont duré plus d’une année et cellesci ont achoppé sur plusieurs points. Mais ces désaccords n’ont à aucun moment suscité le courroux de l’ex-puissance coloniale au point de penser à recourir à un coup de force pour sauver ses intérêts.

Mieux la France, à travers certains de ses dirigeants, trouvant légitimes les revendications du Niger, a même pris fait et cause pour le Niger en plaidant pour l’avènement d’un équilibre contractuel dans les relations entre AREVA et le Niger.

En tout cas tous les mauvais présages faits contre le régime dans le cadre de ces négociations entre le Niger et AREVA sont tombés depuis ce lundi 26 mai 2014. Il faut relever par ailleurs que cet accord intervient dans un contexte politique marqué par des réelles menaces de déstabilisation nées de la farouche adversité que voue l’opposition politique actuelle vis-à-vis du régime de Mahamadou Issoufou.
En effet, depuis plus d’un mois, les leaders de l’opposition rivalisent de manoeuvres et autres subterfuges dans le seul but de défaire le chef de l’Etat. L’opposition accuse à tout bout de champ le président Issoufou d’avoir violé telle ou telle disposition de la loi fondamentale mais sans apporter la moindre preuve de cette violation.
C’est du reste ce que la cour constitutionnelle a relevé ellemême dans son arrêt N°007 rendu sur requête des parlementaires de l’opposition qui souhaitent vivement une mise en accusation du chef de l’Etat sur la base des ragots collectés ça et là.
Dans le même temps, plusieurs coups fourrés sont montés soit pour dresser la société civile contre le régime, soit pour créer les conditions d’enclenchement d’un mouvement insurrectionnel au gré duquel, le Niger va certainement basculer dans un autre chaos. En témoigne les derniers événements qui ont failli endeuiller le peuple nigérien. C’est dans un tel contexte inquiétant pour les investissements étrangers qu’est intervenue cette signature de convention entre AREVA et le Niger dans le cadre de l’exploitation de l’Uranium.
C’est une véritable douche froide que vient de prendre l’opposition politique nigérienne car la signature de ce nouveau contrat est une autre victoire qui rentre dans l’histoire de gouvernance de Mahamadou Issoufou et qui va certainement renforcer l’aura de l’homme politique qu’il est. En effet, depuis plus de trois ans qu’il est au pouvoir, le Président Issoufou a réussi toujours à déjouer toutes les manoeuvres ourdies par ses adversaires politiques à son encontre dans la perspective de le faire tomber.

Ce fut le cas avec le conflit malien, dans le dénouement duquel le chef de l’Etat s’était beaucoup donné pour aider le Mali à reconquérir sa souveraineté. Certains hommes politiques rompus dans le complot en tout genre avaient très tôt assimilé l’envoi des troupes nigériennes au Mali à une opération déguisée de liquidation des militaires nigériens.
Dans les rangs des forces de défense et de sécurité, nul n’a prêté une oreille attentive à cette manœuvre politicienne et ses auteurs se sont terrés toute honte bue. On se rappelle avant cela, l’opposition avait fait recours à une autre intoxication de ce genre suite à l’incident qui a coûté la vie à des soldats nigériens en Côte d’Ivoire dans le cadre des opérations de maintien de la paix. Le fait pour le président de ne pas écourter un séjour qu’il effectuait en Europe à l’annonce de cet incident était interprété par les opposants comme une insulte vis-à-vis de l’armée. Ces séries d’intoxication faites à l’encontre du Chef de l’Etat n’ont pas produit les résultats escomptés. Un an près, les opposants ragaillardis avec l’arrivée de Hama Amadou, président de l’Assemblée nationale, président du MODEN FA Lumana, vont ourdir d’autres séries de complots. On retiendra entre autres le projet de cohabitation concocté entre Hama Amadou et Seïni Oumarou en août dernier. Malheureusement encore, cet énième complot a lamentablement échoué. N’ayant pas réussi à mettre le chef de l’Etat en cohabitation, l’opposition actuelle a plutôt créé les conditions de sa propre mort politique.

Depuis bientôt un an, celle-ci est aux abois et voit ses desseins funestes tomber à l’eau les uns après les autres, en témoignent les derniers événements insurrectionnels à l’issue desquels les leaders des partis de l’opposition avaient cru tenir le bon bout. Mal leur en pris, plusieurs personnes qui se sont laissées manipuler par ces opposants ont été arrêtées et conduits en prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Au sortir de cette énième épreuve également, c’est le Président Issoufou qui va sortir grandi car c’est ce moment précis fait de tumultes et de velléités d’atteinte à la sûreté de l’Etat que celui-ci a choisi pour ouvrir une nouvelle page de l’histoire de notre pays à travers la signature d’un accord gagnant-gagnant avec AREVA sur l’exploitation des mines d’uranium d’Arlit et Cominak. Histoire de dire à ses détracteurs que quoique vous fassiez, j’irai à bon port. Pour notre part, nous disons que Dieu aime le Niger et son peuple.

Lamine Souleymane

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