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Message du ministre de la Santé Publique à l’occasion de la commémoration de la journée mondiale sans tabac : ’’Augmenter les taxes sur le tabac’’, thème de la journée
Publié le lundi 2 juin 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
le ministre en charge de la Santé,M. Mano Aghali


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A l'instar de la communauté internationale, notre pays a célèbré, le samedi 31 mai dernier, la journée mondiale sans tabac, édition 2014.

Cette année, le thème choisi est : ''Augmenter les taxes sur le tabac''. Le but de la journée mondiale sans tabac est de contribuer à protéger les générations actuelles et futures non seulement des conséquences dévastatrices de la consommation de tabac, mais aussi des énormes problèmes sociaux, environnementaux et économiques liés à l'usage du tabac et à l'exposition à la fumée du tabac. A cette occasion, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a livré un message.

Dans son message, le ministre a indiqué que des liens étroits ont été établis, et cela de façon irréfutable, entre l'usage du tabac et la survenue de nombreuses maladies invalidantes et mortelles. C'est pourquoi, a-t-il ajouté, la question du tabac n'a jamais cessé d'alimenter les débats au niveau des plus hautes instances sanitaires mondiales.

C'est à cet égard, a dit M. Mano Aghali, que la journée du 31 mai de chaque année est dédiée à la lutte antitabac, et sa commémoration a toujours été l'occasion pour l'opinion internationale de débattre d'un thème bien précis. Evoquant le thème de cette année, il a souligné que son choix n'est pas fortuit car il exprime le souci de la communauté internationale à faire face à la propagation de l'épidémie du tabac à travers le monde.

En effet, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le tabagisme fait près de 6 millions de morts chaque année, dont plus de 600. 000 sont des non-fumeurs qui meurent d'avoir respiré la fumée des autres. Si l'on ne fait rien, l'épidémie tuera plus de 8 millions de personnes chaque année d'ici 2030. Malheureusement, plus de 80% de ces décès pourtant évitables seront enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Niger.

Le ministre de la Santé Publique a indiqué que pour faire face à une telle situation, les pays membres de l'OMS ont négocié et adopté en 2003 la Convention-Cadre de l'OMS pour la Lutte Antitabac (CCLAT).

''Ce traité se veut un cadre pour une réponse appropriée à l'épidémie du tabac'', a dit M. Mano Aghali. Selon le ministre, une augmentation de 10% du prix du tabac suscite une baisse de la consommation de 4% dans les pays à revenu élevé qui peut aller jusqu'à 8% dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire.

De plus, l'augmentation des impôts indirects sur le tabac est considérée comme la mesure de lutte antitabac la plus rentable'', a souligné le ministre. Il a indiqué que c'est conscient de l'importance et de l'efficacité d'une bonne politique de taxation dans la réduction de la consommation du tabac que notre pays a porté, en 2013, le taux d'accise des produits du tabac de 40 à 45 %, ce qui représente le plafond fixé par notre espace communautaire.

Il a ajouté que l'augmentation des taxes sur le tabac, revêt une triple signification : tout d'abord, elle génère de substantiels revenus à l'Etat ; ensuite, elle prévient le tabagisme chez les jeunes sans revenu ; enfin, elle aide les fumeurs à réduire la quantité de tabac à fumer voire à renoncer au tabagisme. '

II n'est un secret pour personne que notre pays, sous le leadership de Son Excellence El Hadji Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'Etat, et Son Excellence Brigi Rafini, Premier ministre, Chef du Gouvernement, a toujours été à l'avant-garde de la lutte antitabac, ce qui lui a valu l'admiration et la citation des autres pays lors des fora internationaux. J'en veux pour preuve la dotation de notre pays de l'ensemble de textes nécessaires pour la lutte antitabac (loi, décret, arrêtés), a dit le ministre.

M. Mano Aghali a enfin appelé à la mobilisation de toutes les couches sociales de notre pays (décideurs, parlementaires, PTF, ONG et associations, Société civile, parents, éducateurs, leaders d'opinion, hommes, femmes, jeunes) pour faire triompher les idéaux de la lutte antitabac à travers l'instauration d'un environnement sans tabac partout dans notre pays.
Mamane Abdoulaye

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