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Assemblée nationale /Clôture de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2014 : «Nous devons nous interroger sur nos conduites respectives afin de les amender, mais aussi, revoir nos textes en vue de les améliorer», déclare SE. Hama Amadou
Publié le lundi 2 juin 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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L'Assemblée nationale a clos, samedi dernier, les travaux de sa 1ère session ordinaire au titre de l'année 2014. La cérémonie solennelle de clôture a été notamment marquée par le discours du Président de l'Institution, SEM. Hama Amadou.

A noter que plusieurs personnalités ont honoré de leur présence cette cérémonie notamment les membres du Gouvernement et du Corps diplomatique ainsi que plusieurs autres personnalités civiles et militaires invitées.

Dans son discours de clôture de cette session, le président de l'Assemblée Nationale, SE. Hama Amadou, a reconnu que la session se termine, ''très malheureusement dans la confusion, la méfiance réciproque et la division''.

En effet, a-t-il rappelé, tout au long de cette session, l'hémicycle, réputé comme étant le temple de la démocratie et haut lieu du débat contradictoire, « s'est hélas cette fois-ci, un mois durant, transformé, en un lieu d'intolérance extrême, entre la majorité et l'opposition parlementaires ; il s'est transformé en une sorte d'arène de violences multiformes ; d'invectives insupportables et d'incontinences verbales, au lieu d'être la chambre de travail parlementaire, qui aurait dû se focaliser plutôt, sur la confection des textes de loi, qu'attendait de ses élus, le peuple souverain qui les a mandatés».

Déplorant le fait que nos compatriotes ont pu ainsi découvrir notre institution législative sous «sa facette la plus triste », SE. Hama Amadou a indiqué que le peuple nigérien «retiendra aussi sans doute que nos travaux se sont embourbés dans des considérations, autres que la mission constitutionnelle, qui nous avait réunis, si bien que, aucun des objectifs que nous nous étions assignés à l'ouverture de cette session, n'a pu être atteint».

Revenant sur les raisons ayant conduit à cette situation déplorable, le président de l'Assemblée Nationale a noté que les groupes parlementaires sont restés campés sur leurs positions et à leurs calculs politiciens.

Mais, a-t-il ajouté, «le plus important est de retenir que ce fut un mois au cours duquel, le spectacle que nous avons offert au monde n'est pas des plus honorables, parce qu'il aura malgré tout gravement contribué, à dégrader l'image du représentant de la Nation, que nous sommes censés être, dans ce pays ».

Selon lui, cette situation est allée jusqu'à faire oublier aux uns et aux autres l'essentiel, c'est-à-dire, la mission constitutionnelle de l'Assemblée, sans l'accomplissement de laquelle, l'Etat s'arrête de fonctionner.

«L'essentiel, c'est bien évidemment l'intérêt collectif, qui doit en toutes circonstances, primer sur les considérations partisanes aveugles. L'essentiel, c'est aussi la paix et la quiétude sociale ; c'est la stabilité politique et institutionnelle ; toutes ces choses qui se conjuguent, pour former les conditions de base indispensables, dont un régime politique a nécessairement besoin, pour bien conduire les destinées de la Nation.

Et ce sont toutes ces choses qui concourent aussi à apaiser, et rassurer les citoyens, en leur permettant de vaquer sereinement à leurs occupations, tout en espérant jouir de façon paisible, de leurs droits constitutionnels les plus élémentaires en démocratie, c'est-à-dire, vivre libre, et sans craindre, quotidiennement le pouvoir, qu'ils ont élu pour défendre, cette liberté, sans laquelle, ils sont réduits à un simple état de sujets, tel que l'ont vécu nos parents sous le régime d'indigénat de triste mémoire.

D'un autre côté, ce sont ces conditions seules, qui peuvent également créer le climat favorable à la réalisation des objectifs de développement économique et social, espérés», a souligné le Président de l'Assemblée Nationale, tout en faisant remarquer que «dans l'instabilité politique, un pays, aussi puissant, soit-il, ne peut avancer».

«De cette douloureuse expérience d'un mois, qui s'est révélée préjudiciable, en fin de compte, aussi bien, pour l'image de notre institution, que pour l'action gouvernementale, il ressort que nous devons nous interroger sur nos conduites respectives afin de les amender, mais aussi, revoir nos textes en vue de les améliorer, de sorte que leur formulation autant que l'agencement révisé de leurs dispositions, ne soient les causes de ces disputes stériles, néanmoins pernicieuses, pour le bon fonctionnement de nos institutions. Réexaminer la Constitution, le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, la charte des partis politiques ainsi que d'ailleurs le statut de l'opposition, en vue de les réécrire, pour rendre leur compréhension plus facile et moins tendancieuse, s'avère pour le législateur, un devoir, d'une urgente et impérieuse, nécessité.

Clarifier ces textes tout en précisant le sens de certaines de leurs dispositions, permettra aux différents acteurs, à la condition bien entendu, qu'ils s'imposent eux-mêmes un minimum de bonne foi, de s'accorder à l'avenir sur une seule et unique interprétation de celles-ci. Cependant, il restera toujours que les textes, quel que soit leur degré de perfection, ne vaudront que par la sincérité et l'honnêteté, des hommes appelés à les appliquer», a encore souligné SE. Hama Amadou.

Prenant acte du fait que nos concitoyens, dans leur écrasante majorité sont de plus en plus excédés, par les querelles politiques qui « ne font que miner et ruiner, jusqu'aux perspectives les plus prometteuses, que peuvent offrir à notre pays, le contexte, tout aussi agité soit-il, de notre sous-région et que peuvent offrir aussi les opportunités du moment, notamment la forte croissance économique du continent africain».

Aussi, a-t-il appelé la classe politique nationale à comprendre que l'adversité politique dans un Etat de droit, ne peut être assimilée à la féroce inimitié.
« Malgré tout, au regard de ce qui se passe dans certains pays voisins, le Niger apparait pour les observateurs lointains, étrangement encore, un ilot et un havre de paix.

Tous ces pays, j'en suis sûr, sont prêts aujourd'hui à donner tout le stock d'or dont ils disposent dans les banques centrales pour retrouver leur cohésion, leur stabilité sociale, et un peu de leur sérénité d'antan. Il nous revient donc, en ce qui nous concerne, de préserver coûte que coûte l'accalmie relative qui prévaut, un tant soit peu, chez nous, pour la sauvegarder et la renforcer absolument.

Nos contradictions politiques, qui du reste sont inévitables et même nécessaires, dans un cadre multipartite, ont des limites qu'elles ne doivent jamais franchir.

Les acteurs politiques et sociaux se doivent donc de cultiver la modération et se mettre tous à l'école du dialogue. Au demeurant nos contradictions elles-mêmes, n'ont d'intérêt que si elles s'inscrivent dans la perspective de la réalisation concrète de l'épanouissement des Nigériens dans un pays, à la fois stable et laborieux, c'est-à-dire un pays où le travail créateur de richesses, est sacralisé ;

où la justice est effectivement rendue équitablement ; où l'école fonctionne normalement ; et où les libertés fondamentales et les droits socioéconomiques sont garantis, pour tous les citoyens accomplissant leurs devoirs et obligations envers la nation».


Mahaman Bako

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