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Huis clos politico-sécuritaire sur le Sahel
Publié le mercredi 4 juin 2014   |  Reporters


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© Autre presse par DR
Huis clos politico-sécuritaire sur le Sahel


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Un forum sur les menaces transnationales en Afrique du Nord se tient depuis hier à Alger. Les travaux de cette rencontre se tiennent à huis clos et se poursuivront jusqu’à demain jeudi sur les questions relatives aux risques encourus par l’espace maghrébo-sahélien. Depuis que des groupes armés terroristes, le plus souvent d’obédience islamiste et se réclamant de la holding terroriste d’Al Qaida, ont pris pour sanctuaire certains territoires de pays voisins comme le Mali, le Niger et la Libye, ces risques sont, en effet, devenus nombreux et de plus en plus complexes à appréhender. La connexion des acteurs qui les portent avec le trafic de drogue, la contrebande et le marché informel de l’armement font que ces derniers restent encore difficiles à éradiquer en dépit des coups durs qui leur sont portés.

La difficulté principale est due en particulier à l’effondrement littéral d’Etats de la région ou à leur affaiblissement comme le Mali et maintenant la Libye depuis que ce pays est plongé dans le chaos pos-trévolutionnaire et la difficulté des nouveaux seigneurs du pays, après la chute du régime Khadafi, à restaurer le semblant de pouvoir central qu’il y avait à Tripoli.
L’instabilité politique dans ces pays voisins, disent les experts de manière unanime, procure aux groupes armés hostiles aux Etats et s’attaquant à leurs intérêts vitaux des marges de manœuvre insoupçonnables et leur permet de maintenir une «usure résiduelle» contre laquelle les gouvernements cherchent à collaborer avec la supervision de puissances occidentales, les Etats-Unis en premier en raison des moyens colossaux dont ils disposent et de l’expertise qu’ils développent depuis plus d’une vingtaine d’années, en ce qui concerne notamment la zone sahélienne. Le forum d’Alger est organisé par le Centre américain des études stratégiques pour le Proche-Orient, une structure du département américain de la défense, dont le siège se trouve à Washington DC dans le bâtiment des gardes côtes américains et la région de l’Asie du Sud (Near East South Asia Center for Strategic Studies, NESA) en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères. Une soixantaine d’experts algériens, égyptiens, mauritaniens, marocains, tunisiens et, bien sûr, américains prennent part à cette rencontre où il est question d’échanges d’analyse et d’appréciation sur le risque terroriste dans cette partie de l’Afrique qui s’étend sur l’ensemble de l’Afrique du Nord jusqu’à la bande sahélienne au Sud.

Les panels thématiques programmés, rapporte une dépêche de l’APS, portent, entre autres, sur plusieurs points tels que la situation en Libye, les autres facteurs économiques et politiques sur la situation sécuritaire dans la région, «le rôle des réseaux illicites», le phénomène de la radicalisation de certains mouvements dans la dégradation de la situation en Afrique du Nord ». Ainsi que « la coopération régionale et internationale dans la sécurité des frontières et la lutte contre les réseaux illicites». Autant de sujets qui devront être analysés dans des logiques de think tank, c’est-à-dire de réflexions et d’informations ouvertes également, pouvant servir par ailleurs aux parties concernées à mieux apprécier, au plan opérationel, les théâtres d’action de sécurité et d’antiterroriste dont il est question à travers l’examen des problèmes posés dans ce domaine pour les Etats-Unis, grand parrain de l’antiterrorisme dans le monde, et pour les pays de la région.

Le NESA Center, créé en 2000, fait partie des cinq grands centres d’études régionaux qui travaillent pour le département US de la Défense. Il s’agit avant tout d’un centre de réflexion, de collecte d’informations et de prospective en ce qui concerne les risques et menaces. Mais ses analyses et expertises servent aux commandements régionaux américains opérationnels dans le monde à l’exemple de l’AFRICOM en Afrique et de l’USEUCOM en Europe et l’USPACOM dans la région Pacifique. Le forum d’Alger est le 4e du genre depuis ceux organisés à Bangkok, Amman et Rome.

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