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Le Gouvernement attente à la liberté de manifestation
Publié le mercredi 4 juin 2014   |  Canard Déchainé


Opposition
© AFP par BOUREIMA HAMA
Opposition Nigérienne: manifestation contre le président Issoufou
Samedi 28 Decembre 2013. Niamey. Des milliers de Nigériens ont manifesté samedi à Niamey à l`appel de l`opposition, accusant le régime du président Mahamadou Issoufou de "corruption" et "dictature" et lui reprochant de "censurer" les opposants dans les médias publics.


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Gouvernement vient à nouveau d’interdire la marche prévue par l’opposition politique ARDR qui projetait de manifester pacifiquement dans les rues de la capitale contre les atteintes aux droits et aux libertés fondamentales du régime en place.

C’est la troisième étape du plan du Guri, celui de l’instauration d’un climat de terreur et d’intimidation en vue de faire peur et de faire taire toutes les voix qui peuvent s’élèver contre les mauvaises pratiques en cours comme l’appétit du gain facile véritable caractéristique des guristes.

Une marche pacifique suivie de meeting était prévue le dimanche 25 mai dernier à la place de la concertation pour protester et pour manifester le mécontentement général de la population à travers l’ARDR et toutes les couches sociales opprimées par les actions de ce régime incapable de faire du pays un havre de paix et de démocratie selon le Président du parti du MNSD Nassara, marche qui était interdite à cause du non respect du délai et éventuellement le risque de débordement ou l’infiltration de la manifestation par des terroristes.

A nouveau et comme promis, la demande d’autorisation de la marche a été constituée en bonne et due forme, et une fois encore, le Gouvernement a interdit la sortie à l’opposition ARDR pour marcher en prétextant que celleci serait probablement infiltrée par des mauvais esprits dans un contexte de circulation des armes. Cette fois-ci, il est question d’une menace terroriste qui ne favorise pas l’autorisation d’une manifestation qui pourrait occasionner d’autres faits imprévisibles selon le porte parole de l’ARDR sur les ondes de RFI le 31 mai dernier Pour Salatou, c’est un chantage du Gouvernement qui cherche à tout prix à empêcher à l’opposition l’opportunité légale de manifester et de protester contre les dérives du régime. Il ajoute que ces mêmes autorités ont toujours clamé sur tous les cieux que le Niger n’est pas guetté par cette menace terroriste car d’ores et déjà, des dispositions ont été prises pour écarter tout agissement dans ce sens. Le Président de la République, lors du sommet de Paris sur la menace de Boko Haram, interviewé par nos confrères de RFI et du Journal le Monde avait déclaré que nos frontières sont bien sécurisées et que les terroristes ne peuvent pas nous infiltrer, et en le contredisant outrageusement, la décision de l’annulation de la marche de l’opposition fait clairement état d’une éventuelle infiltration par les terroristes de la marche prévue pour le dimanche 31 mai passé.

Et c’est là toute la question à savoir comment un Gouvernement qui est sûr de lui en chantant sur tous les toits que tout est rose en matière de sécurité au Niger comme le parti Rose et qui vient interdire une marche pacifique de protestation de l’opposition en prétextant que celle-ci peut être infiltrée par des terroristes, il y a quand même à se poser des questions. C’est soit la menace est réelle et qu’il faut la prendre au sérieux ou bien c’est une autre manière de réduire l’opposition au silence forcé après les medias et les acteurs ou certains acteurs de la société civile qui ne respirent pas le même air que le Guri système.

En tout cas, une clarification de toute cette manoeuvre permettrait de situer les esprits sur la nature intentionnelle de cette restriction de liberté de pensée, de réunion, de manifestation et d’expression, principes garantis par la Constitution du 25 novembre en vigueur dans notre pays.

Mounkaila ALI

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