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Présumé empoisonnement du Président de l’Assemblée nationale : Hama entrave l’enquête
Publié le mercredi 11 juin 2014   |  L’Evénement


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Suite à l’auto-saisine du parquet près le tribunal hors classe de Niamey, une équipe d’enquêteurs de la police judiciaire, dont un toxicologue, s’était récemment rendue au domicile du président de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’enquête ouverte sur une présumée tentative d’empoisonnement dont celui-ci disait avoir échappé il y a quelques jours.

Il Vous souviendra en effet, que Hama Amadou a fait cette révélation à travers une interview accordée à un journal de la place, en laissant croire que des individus armés, qu’il a lui-même présentés, comme des policiers auraient contacté ses «gens» auxquels ils avaient proposé la somme de « 40 millions de francs pour essayer de l’empoisonner». Mais contre toute attente, on découvre en ce début d’enquête, une certaine confusion sur la personne qui serait visée par cette prétendue tentative d’empoisonnement.

Les preuves de Hama Amadou

A en croire notre source, l’équipe d’enquêteurs aurait été reçue par le président de l’Assemblée nationale à son domicile, et en présence du député Mossi Boubacar qu’il avait présenté comme étant son avocat. Après avoir pris connaissance du mandat des enquêteurs, poursuit notre source, Hama Amadou va d’entrée de jeu faire comprendre à ces derniers que son statut actuel du président du parlement lui confère des privilèges et une immunité dont il n’est pas prêt à renoncer pour le besoin de l’enquête. Il aurait souhaité que son audition se fasse en conformité avec la loi qui protège les parlementaires.

Mieux, Hama Amadou aurait même démandé avant tout qu’on lui donne le maximum de garanties quant à l’aboutissement de ladite enquête qui vient d’être diligentée. Néanmoins, il a fini par laisser entrer dans son salon, un des membres de l’équipe d’enquêteurs, à savoir l’informaticien, pour lui faire écouter les éléments sonores et visionner des photos du poison, afin de corroborer ses accusations, mais sans pour autant l’autoriser à enregistrer, souligne notre source. Il s’agit en effet de deux enregistrements dans lesquels on peut entendre des échanges entre un groupe de trois personnes. Il y a la voix d’un homme présenté par Hama Amadou comme un personnel domestique de Soumana Sanda à qui, les deux autres personnes auraient demandé des informations sur les heures de sortie et de retour de Soumana Sanda. Hama Amadou aurait déclaré aux enquêteurs que l’une des deux voix serait celle d’un certain Kintzintgo sans donner d’autres précisions sur l’identité de ce présumé accusé. Au fil de la bande, il a été proposé au dit domestique d’inoculer une substance jaunâtre dans les boissons ou le thé de Soumana Sanda afin de l’empoisonner en échange de 40 millions de francs CFA. Dans ledit enregistrement, les deux individus qui avaient reçu cette mission se sont fait passer pour des policiers et qu’ils auraient reçu un ordre de très haut. Outre cet enregistrement, des photographies d’un flacon contenant un liquide jaunâtre et une seringue ont été présentées comme étant le matériel mis à la disposition du domestique afin de passer à l’action. Ledit domestique aurait été interrogé par un huissier qui aurait établi à cet effet un procès-verbal placé en lieu sûr, tout comme les autres éléments, selon Hama Amadou. Celui-ci a laissé entendre que pour le moment, l’essentiel pour lui c’est d’avoir pu sauvegarder des éléments de preuves qui pourraient servir pour le besoin d’une éventuelle enquête lorsque lui et Soumana Sanda seraient assassinés. Cette enquête annoncée par le procureur vient donc de commencer, mais des informations en notre possession relèvent déjà un certain nombre d’incohérences dans les propos de Hama Amadou. Pour s’en convaincre, il faut passer en revue la première version de celui-ci, livrée dans le journal « Le Courrier».

Des contradictions sur toute la ligne

En effet, le président du Moden FA Lumana avait affirmé qu’un «assassinat est envisagé pas en terme d'hypothèse, mais en terme effectif» parce que selon lui, «tout un processus» est en cours pour approcher son personnel de maison, ses cuisiniers, ses boys, «tous ceux qui sont plus ou moins proches de moi et qui d'une manière ou d'une autre peuvent me servir à boire, à manger ou peuvent être à côté de moi d’une manière générale pour essayer de m’empoisonner. Je le dit haut et fort, parce que nous avons tous les éléments qui prouvent qu’il en est ainsi», a-t-il lancé dans cette interview. « La technique, elle est simple, on envoie des gens qui se disent policiers, en tout cas armés, pour contacter mes gens et leur dire qu’ils leur proposent 40 millions de francs pour essayer de nous empoisonner», a-t-il affirmé, avant de faire cas d’un produit jaunâtre avec une seringue, mis à la disposition de ses «gens» pour être « dans les aliments», et qu’en retour, en plus de la somme de 40 millions, ils seront protégés par leur «commanditaire».

«Nous sommes au courant de tout, et nous avons des enregistrements de ces propos et nous avons aussi reçu la seringue et le produit», a martelé le président du Moden FA Lumana dans son interview. Contrairement à sa première version, dans cette entrevue avec les enquêteurs, Hama Amadou parle de Soumana Sanda, au lieu de lui-même tel qu’il l‘a annoncé plusieurs jours auparavant. Si on en croit notre source, la version de Hama tranche carrément d’avec ses premières affirmations relativement à la tentative d’assassinat dont il a pompeusement dit avoir été l’objet.

Hama devient subitement Soumana Sanda...

Dans les échanges qu’il a eus avec les enquêteurs, Hama Amadou évoque non seulement le nom de Soumana Sanda, mais aussi le personnel domestique de ce dernier, alors que dans son interview, il avait clairement laissé eroire, que c’est sa personne qui est visée, sans faire la moindre allusion sur la personne de Soumana Sanda. En tout cas rien n’indique dans cette interview que Hama Amadou faisait allusion à Soumana Sanda qui était déjà entre les mains de la justice. Et subitement, il devient Soumana Sanda.

Ainsi, comme on peut le constater, le début de cette enquête permet déjà de relever un certain nombre d’incohérences dans les propos de Hama Amadou.

L’histoire est en train donc de donner raison à tous ceux qui avaient assimilé cette tentative d’assassinat de l’opposant Hama Amadou au moyen d’un poison, à un montage grossier visant à à jeter un nouveau discrédit sur le régime de Mahamadou lssouffou.

En attendant la poursuite de cette enquête qui vient de commencer, la presse étrangère, notamment les journaux burkinabè et la radio RFI, se sont bien servis de cette farce qu’ils ont relayée d’ailleurs avec un zèle inouï, et surtout en prenant fait et cause pour Hama Amadou, présenté par ces médias comme le vainqueur des prochaines élections présidentielles de 2016. Mais avant d’en arriver là, Hama Amadou sera obligé de laisser l’enquête suivre son cours normal, sauf s’il veut sciemment bloquer la manifestation de la vérité dans cette affaire et dans le même temps, continuer sa campagne d’intoxication contre le Chef de l’Etat et le régime de la 7ème République.

Et s’abrite derrière son immunité

Le début de l’enquête préliminaire risque d’être bloqué par Hama Amadou s’il ne l’est pas déjà. En effet, le déplacement de l’équipe d’enquêteurs au domicile de ce dernier visait tout simplement à voir les preuves dont il avait dit garder en sa possession dans son interview. Pas plus que ça !

Mais le président de l’Assemblée a refusé de coopérer, invoquant aux enquêteurs son «immunité» et des «privilèges» que son statut lui confère, comme si quelque part, on l’accuse de quelque chose. Tout de même, il souhaite que les choses se déroulent «en conformité avec la loi». Puisque l’enquête diligentée par le parquet va prospérer indubitablement, la loi fait obligation au juge de demander la levée de l’immunité parlementaire du président de l’Assemblée nationale afin qu’il puisse l’écouter. Une manière pour lui de faire traîner l‘enquête, au vu de la procédure à suivre pour la levée de son immunité parlementaire.

Le jeu consiste tout simplement à empêcher la justice à faire son travail, à éclairer l’opinion qu‘il a beaucoup intoxiquée depuis plusieurs mois à travers des montages grossiers, relayés par une certaine presse. Convaincu, qu’il ne peut pas être entendu par l’instruction en raison de son statut, le président de l’Assemblée nationale devient ainsi un grand affabulateur, pensant qu’avant la fin de la législature prévue pour début 2016, il peut continuer encore à nuire au régime et au Chef de l’Etat en balançant chaque semaine, des grossièretés contre l’Etat.

L’objectif pour lui, est de ternir l’image de Mahamadou Issoufou, de jeter l’opprobre sur l’Etat dans l’espoir de rallier à ses côtés, tous les poltrons qui ont tout perdu en politique.

Mieux, Hama Amadou qui se présente déjà comme une alternative pour 2016, veut au gré de son jeu de victimisation, gagner la confiance de la communauté internationale qui, pour le moment, observe la plus grande neutralité, dans une affaire qui s’avère déjà comme un mensonge contre l’Etat.

A vrai dire, Hama Amadou et tous les «charlatans» qui l’entourent peuvent Continuer à comploter. Mais le dessein funeste qu’ils veulent atteindre sera difficile à atteindre. En tout cas, pas avec la complicité de la communauté internationale tant courtisée par une opposition puérile et en manque de stratégies.


Moussa Aksar

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