Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Économie

Ouverture officielle, hier, à Marrakech, des assemblées annuelles 2013 du groupe de la BAD : L’heure de l’Afrique, saisir le moment
Publié le vendredi 31 mai 2013   |  Le Sahel


Togo
© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Togo : la BAD porte la croissance économique


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les assemblées annuelles 2013 du groupe de la Banque Africaine de Développement et du Fonds Africain de développement se sont officiellement ouvertes, hier, à Marrakech au Maroc. La cérémonie d’ouverture a été marquée par quatre interventions dont celle de bienvenue du conseiller de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, M. Omar Kabbaj, celle du Président Ali Bongo Odimba du Gabon, invité spécial de la BAD, celle du Président du conseil des gouverneurs, le ministre marocain de l’économie et enfin le discours d’ouverture du président du groupe de la BAD, Dr Donald Kaberuka.

Dans son message de bienvenue, le représentant de sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc, M. Omar Kabbaj, a d’abord souhaité la bienvenue aux participants aux assises de l’assemblée annuelle 2013 de la BAD, à Marrakech avant de s’étaler longuement sur le modèle africain de développement portant sur la transformation de son économie. Pour lui, l’Afrique dispose des potentialités importantes qu’elle doit exploiter minutieusement pour faire profiter sa population. Aussi l’Afrique doit agir vite pour éliminer les causes de conflits et instaurer la paix sociale, bâtir des grands projets d’infrastructures, élaborer des politiques d’industrialisation ciblées et fondées sur le capital humain et la compétence, assurer la sécurité alimentaire et promouvoir des programmes d’aide et d’accompagnement pour réduire les inégalités sociales. Il a demandé à la BAD de poursuivre son précieux appui aux secteurs des infrastructures, à soutenir les réformes structurelles nécessaires à la modernisation et à la transformation de nos économies.
Intervenant à son tour, l’invité spécial de la BAD, le Président Ali Bongo Ondimba du Gabon, a lui aussi remercié les autorités du Maroc, Sa Majesté le Roi et le peuple du Royaume, ainsi les responsable de la BAD. Il a fait un long tour de sa vision macro économique de l’Afrique. Il a beaucoup insisté sur l’émergence de l’Afrique, sa prospérité nouvelle qui constitue une voie appropriée pour une croissance durable. Cette croissance doit générer suffisamment d’emplois et se baser sur une exploitation rationnelle des matières premières. Et, cela doit tenir compte de trois défis majeurs à relever qui sont l’accélération de la croissance économique et la diversification de ses ressources, la réduction de la pauvreté et des inégalités et la nécessité d’assurer une gestion durable des ressources naturelles pour les générations futures. Ali Bongo Odimba a demandé à l’Afrique de s’engager réellement dans la voie de responsabilité et de la démocratisation de sa vie politique et retombées de son exploitation de son sous sol, gage d’une stabilité sociale et politique.
Quant au Président du conseil des gouverneurs, le ministre marocain de l’Economie, M Nazir Baraka, il a mis l’accent sur les grands chantiers de la BAD et a salué le travail abatu par les administrateurs et les responsables de la Banque à tous les niveaux.
Prononçant le discours d’ouverture de ces assemblées annuelles 2013, le président du groupe de la Banque Africaine de Développement, Dr Donald Kaberuka, a dit que pour la première fois en l’espace d’une génération, l’Afrique a, de l’avis général, démenti les discours pessimistes. La production économique du continent, hormis dans quelques pays en guerre ou en transition, est revenue aux niveaux d’avant la crise financière.
Pour lui, l’Afrique affiche une croissance de 6,6 % en 2013, malgré le ralentissement de l’économie mondiale. Et que pour la seule Afrique subsaharienne, la croissance s’établit à 5,7 %. Et si l’on en exclut la plus grande et plus complexe économie de la région, la croissance de l’Afrique subsaharienne s’élève en fait à 6,7 %. En tout cas, les performances en matière d’exportation demeurent solides, tout comme les investissements étrangers. Contrairement à une perception répandue, les échanges commerciaux et les investissements intra-africains sont en hausse. Nos villes sont en plein essor, dopées par une forte demande de biens et services au détail. Le PIB réel a doublé en l’espace de 12 ans.
Pour la première fois, a dit le Président de la BAD le PIB du continent par habitant a franchi la barre des 1000 dollars des États-Unis. La mortalité infantile et maternelle a baissé de moitié. L’espérance de vie a augmenté, passant de 40 à 60 ans. L’Afrique compte aujourd’hui plus d’enfants scolarisés que jamais. Sept (7) Africains sur dix ont un téléphone mobile. La pauvreté absolue est en recul. Les jeunes talents africains de la diaspora rentrent en grand nombre. Mais, a précisé Dr Donald Kaberuka, ces réalités ne prévalent que dans 36 des 54 pays que compte l’Afrique, tout en précisant que c’est dans ces pays que se trouve concentrée la majeure partie de la population du continent.
Le Président du groupe de la BAD a longuement insisté sur les aspects stratégiques pour son groupe comme la nouvelle stratégie décennale, une concentration sans dérive stratégique, la solidité de la banque du point de vue capacités d’exécution, les ressources humaines, l’augmentation générale du capital, le Fonds Africain de Développement, le financement du développement de l’Afrique, le Fonds 50 Afrique, les ressources naturelles, les Etats fragiles, les institutions affaiblies, stupéfiants et crime organisé ou encore l’épineuse question du retour du siège à Abidjan conformément à la feuille de route. En tout cas, c’est vraiment une heure pour le continent africain, et le président de la BAD a demandé aux Africains de saisir le moment.
Il importe de souligner que notre pays est représenté à ces assises par une forte délégation comprenant notamment le ministre d’Etat, ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire, M. Amadou Boubacar Cissé, le ministre des Finances, M. Gille Bayet, et plusieurs responsables des banques et institutions financières du Niger.

 Commentaires