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Drogue en Afrique de l’Ouest: une commission régionale propose la décriminalisation
Publié le vendredi 13 juin 2014   |  AFP


La
© AFP par SEYLLOU
La Commission ouest africaine sur les drogues (WACD) fait des propositions pour décriminaliser l’usage de la drogue en Afrique de l’Ouest.
Jeudi 12 juin 2014. Dakar. La Commission ouest africaine sur les drogues (WACD) créée par l`ancien secrétaire général de l`ONU, Kofi Annan, et présidée par l`ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo


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Les pays d’Afrique de l’Ouest doivent décriminaliser la consommation de drogue et concentrer leur action contre les trafiquants, selon un rapport présenté jeudi à Dakar par la Commission ouest africaine sur les drogues (WACD).

"La consommation et la détention de drogues pour usage personnel ne devraient pas constituer un crime. L’expérience montre que la criminalisation de l’usage aggrave les problèmes sanitaires et sociaux, pèse lourdement sur le système pénal" en engorgeant les prisons, indique la rapport de la WACO.

La Commission, créée par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et présidée par l’ancien président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, comprend d’anciens dirigeants africains comme l’ancien président capverdien, Pedro Pires et l’ancien secrétaire de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, ancêtre de l’Union africaine), Edem Kodjo.

"Avec la criminalisation de la drogue, ce ne sont pas les trafiquants qui sont arrêtés mais les consommateurs occasionnels", a déclaré M. Obasanjo, lors de la présentation du rapport, en présence de MM. Annan et Pires.

"Nous avons recommandé la décriminalisation", mais "ce n’est pas un problème facile" car "des gens vont dire qu’en dépénalisant, on va encourager" la consommation de drogue, mais ce n’est pas ce qu’on "cherche", a dit M. Annan.

"Dans certains Etats, les gouvernements dépensent beaucoup plus d’argent pour emprisonner les gens que pour l’éducation. Ce n’est pas logique", a-t-il poursuivi.

Selon le rapport, "le recours excessif à l’interdiction et à la criminalisation des infractions mineures a entraîné des violations des droits de l’homme, une surpopulation carcérale (et) une augmentation des crimes violents".

Cette "guerre" contre la drogue a "échoué", affirment les auteurs de ce rapport selon lequel l’Afrique de l’Ouest est "une nouvelle plaque tournante du trafic mondial de drogue".

Ils préconisent d’investir davantage dans les systèmes de traitement des usagers de la drogue et de renforcer la législation contre les "barons de la drogue".

Citant des chiffres du Conseil de sécurité de l’ONU fin 2013, la Commission estime "la valeur annuelle de la cocaïne transitant par l’Afrique de l’Ouest à 1,25 milliard de dollars, un montant largement supérieur au budget annuel" de plusieurs Etats de la région.

"Si le trafic et la consommation de drogue ne constituent pas des phénomènes nouveaux en Afrique de l’Ouest, ils ont, depuis le milieu des années 2000, pris une ampleur telle qu’ils représentent une menace pour la sécurité, la gouvernance et le développement de nombreux pays de la région", indique le document.


mrb/stb/hm



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