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7ÈME République : le Niger au bord du précipice
Publié le samedi 14 juin 2014   |  nigerdiaspora


Visite
© Présidence par DR
Visite d`amitié et de travail du président Mahamadou Issoufou au Gabon
Mardi 15 avril 2014. Gabon. Le président de la république, Issoufou Mahamadou a effectué une visite de 48h les 15 et 16 avril 2014. Photo : Le président de la république, Issoufou Mahamadou


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C'est le comble! Décidemment… plus le Guri système dure au pouvoir, plus il se dévoile et l'on découvre progressivement sa main de fer cachée sous un gant de velours…car sous leur masque rose se dissimule un visage démoniaque…plus maintenant ! L'on peut continuer alors à entretenir le procès en amateurisme qui colle désormais si bien à l'équipe Issoufou depuis mai 2011, lorsque lui et sa clique prennent les commandes du pouvoir.

Le régime prône une philosophie dangereuse, elle ne sert pas le pays mais les intérêts de quelques uns de ses membres. Un groupuscule d'individus en embuscade, qui contrôlent les circuits économiques, la manne pétrolière, les contrats de recherche minière…de véritables réseaux parallèles ont vu le jour…à leur tête des proches de régime. On les appelle les chasseurs de commissions. Tout l'enjeu est devant, le financement des futures élections générales. Les Nigériens n'ont jamais été aussi dressés les uns contre les autres qu'en cette période du Guri système. En si peu de temps…trois ans à peine. Autant dire que leur passé leur colle aux semelles. Les faits sont là ! Comment adhérer au discours belliqueux que proposent ceux qui ont promis un avenir '' rose'', radieux, aux Nigériens ? Comment ne pas être las des insolences que nous servent depuis trois ans une poignée d'individus qui a pris le régime en otage ? Comment se taire et se borner à soutenir ceux qui accordent l'asile à des bandits d'Etat ? Ceux qui confondent la chose publique à leur bien personnel ? Comment ne pas être choqué du clair-obscur savamment orchestré dans la gestion des ressources naturelles par les tenants du pouvoir ? Comment ne pas ressentir un profond malaise devant l'avalanche d'affaires qui cernent le Guri système ? Les magistrats ont haussé le ton et dénoncé l'intrusion de l'exécutif dans les affaires judicaires…la coupe est pleine. N'y a-t-il pas un membre de gouvernement actuel qui a injurié une décision de justice ? En refusant de se plier à une décision de justice ce membre de gouvernement est allé jusqu'à jeter l'opprobre sur l'institution toute entière. Et que doivent comprendre les autres justiciables ? Eux que l'on classe souvent dans une catégorie des moins enviables. Les exemples sont légions… dire de ce régime qu'il est sans éthique est une vérité d'évidence.

Trompés et leurrés, nombre de Nigériens ouvrent progressivement les yeux. Ils sont aujourd'hui désabusés par un régime, qui au lieu de répondre aux attentes légitimes de ceux qui ont glissé le bulletin rose dans l'urne il y a trois ans (à défaut du peuple entier), il brille par mille atermoiements. Au fur et à mesure, nous découvrons qu'en réalité, ceux à qui revient la mission de conduire les affaires d'Etat, après avoir broyé le noir à l'opposition au moins 15 ans durant, et arborer le boubou de grands moralisateurs, ont gardé des séquelles : Ils excellent le mieux dans la destruction, dans la critique pour critiquer, la critique pour démolir...sans raison souvent.

Souvenons-nous, (ce n'est pas si loin dans les esprits) que ce sont les mêmes, qui niaient avec une hypocrisie révoltante, l'existence de l'or noir au Niger, alors même que les chinois découvraient des gisements assez promoteurs. Aujourd'hui qu'ils sont au pouvoir, alors ils n'en savent plus comment faire… tout l'esprit est orienté vers la délation, le dénigrement systématique. Ils savent détruire et déconstruire. C'est tout ce qu'ils ont capitalisé…alors comment développer ? il va s'en dire que chez eux, l'équation se pose plus que jamais. Finit le temps de grâce : ''Ils nous ennuient au superlatif'' laissait entendre une septuagénaire vivant au quartier Dan Gao à Niamey. Cette militante de première heure du parti présidentiel… poursuit…''le jour de l'élection du président Issoufou, malgré mon état de santé fragile, j'avais traîné mes deux pieds pour m'y rendre au bureau de vote, rien que pour lui, … et j'avais aussi persuadé plusieurs citoyens de mon quartier , qui ont une haute estime pour ma modeste personne à m'emboîter le pas…s'il nous fait rien, qu'il nous laisse en paix, qu'il cesse diviser les Nigériens ! '' Lâche-t-elle agacée. Après cet échange par pur concours de circonstances, j'ai vu une femme, une mamie d'une sincérité sans détour. Elle ne veut aucun poste, elle ne veut pas d'une quelconque promotion, non plus d'un billet pour aller au hadj, elle s'était rendue déjà à la terre sainte… Ce témoignage n'est pas un cas isolé, loin s'en faut ! Il en dit long sur la perception dominante dans l'opinion en ces temps-ci. Pour autant, cette façon de gouverner made in Guri système, on l'apercevait, on la voyait arriver. Sous le parapluie rose, se refugient, tous les bandits ayant commis des forfaitures les plus abjectes, ayant fait main basse sur les deniers publics, nombre de ceux qui traînent des casseroles sont au coeur du pouvoir, et même dans le cabinet du premier des nigériens. En si peu de temps, trois ans seulement, le Niger est devenu ce pays où le voleur crie au voleur… les lois sont devenues élastiques, les gros bonnets s'en dégagent, les autres citoyens, ceux de seconde zone, sont appréhendés et jetés dans les cachots souvent pour un tournevis ''emprunté ''. À cette cadence, il est fort à craindre que ce beau pays, dont les populations sont connues pour être portées à vivre en symbiose, pour l'esprit de tolérance mutuel de son peuple… ne touche le fond de l'abîme. En tout cas les signes avant-coureurs sont déjà perceptibles.

Car l'injustice est le terreau de tous les abus… l'aptitude du président Issoufou à diriger aux destinées du Niger, est de plus en plus remise en cause par ses adversaires politiques. Pour ces derniers le doute n'est plus permis, Issoufou n'est pas à la hauteur de sa mission. Les grosses pontes du PNDS qui ont côtoyé l'homme, lors de ses premiers pas en politique, et qui depuis, certains d'entre eux sont en froid et ont préféré tourner casque en créant leur propre formation politique, ont bien dit qu' : il pèche par excès de pouvoir. Il ne fait que leur donner raison par ces temps qui courent.

Aujourd'hui, tous les moyens sont employés et le terrain est en train d'être ''purgé'' pour 2016. Arrivé au pouvoir au prix d'habiles subterfuges, avec l'oeil bienveillant des hommes en kaki, tout est là pour affirmer qu'Issoufou est parvenu au pouvoir par effraction. Au même moment le chômage est à son paroxysme, la délinquance bat tous les records, la population carcérale est en surnombre, le secteur éducatif à l'agonie, les grèves touchent tous les secteurs. Incontestablement que le pays est en proie au chaos...par la faute de celui qui a la lourde responsabilité de conduire aux destinées du Niger… Il a promis monts et merveilles … trois ans après, le peuple gémit sous la tyrannie. Les deux années restantes sont de plus redoutées. Les contempteurs en majorité, mettent chaque jour en défiance le pouvoir. La démocratie nigérienne dévoyée est recouverte de vernis. Par la faute de ceux qui se réclament être colorés ou décolorés, c'est selon, jusqu'à la moelle épinière, en rose, alors même qu'ils sont de piètres resquilleurs, qui cherchent à conserver leur empire financier mal acquis, ou à s'en remplir les poches… savent- ils seulement que tous ne rendent pas service au Guri système dont l'horizon 2016 s'obscurcit davantage.

L. ABAGANA IBRAHIM

Source : L'actualité

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