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Hama Amadou : la desillusion est totale!
Publié le mardi 17 juin 2014   |  OPINIONS


Le
© Autre presse par DR
Le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou


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Le personnage sera passé maître dans l’art de d’alterner le chaud et le froid, lorsqu’il traverse des périodes politiques difficiles, aimant se faire passer pour un redoutable homme politique auprès de ses thuriféraires alors qu’il est capable de toutes les postures pour sauver sa peau. Ainsi, vous l’aurez constaté, depuis l’échec du climat de terreur que certains de ses partisans ont voulu instaurer dans le pays afin de le rendre ingouvernable, le président du Lumana/FA, Hama Amadou, semble adopter un profil bas, résigné peut-être à son sort politique dont il est, par ailleurs, le seul responsable.

A l’occasion de la clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’an- née 2014, il avait semblé désabusé, inspirant parfois la pitié pour un personnage d’habitude si imbu de sa personne, prononçant un discours acceptable qui eût été, d’ailleurs, lu par le premier Vice-président de l’Assemblée, Mahamadou Marthé du PNDS, sans que cela fût apparu scandaleux, tellement ce discours était empreint de responsabilité et de pondération. Ce discours de clôture n’avait rien à avoir avec celui de l’ouverture, prononcé trois mois plutôt, où, enfilant son nouveau costume d’opposant ‘’farouche’’, Hama Amadou était monté au créneau pour pourfendre le régime de la Septième République qu’il avait qualifié de tous les noms d’oiseaux existant sur cette terre.

Il est vrai que depuis ce temps, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont Kennedy de Niamey, la campagne de terreur planifiée ayant lamentablement échoué et le parti Lumana en décomposition avancée. Sorti éreinté d’une session parlementaire qui avait vu toutes ses stratégies de sape du régime de la renaissance du Niger efficacement repoussées par la majorité parlementaire, parfois menacé même de destitution par les députés de cette majorité, Hama Amadou n’avait d’autre choix que de courber l’échine pour sauver les meubles (son perchoir à l’Assemblée) pour parler en droit de procédure civile. A la posture d’opposant irréductible qu’il se voulait au début de sa fronde se sera substituée celle d’un tigre en papier prêt à toutes les compromissions pour sauver son perchoir à tout prix.

En effet, pendant que ses grands lieutenants (Soumana Sanda et Oumarou Dogari) croupissent en prison, Hama Amadou se la coule douce, tout étant au mieux dans le meilleur des mondes possibles ! Imaginez, un seul instant, Bazoum Mohamed et Hassoumi Massaoudou écroués sous le tazarché ou sous tout autre régime, et la réaction d’un Zaki ! A la vérité, sous des dehors trompeurs, on découvre que le président du Lumana est loin, très loin d’être ce héros populaire qui n’a jamais existé que dans l’imaginaire de ses thuriféraires. Pour notre part, nous n’avons guère été surpris par l’attitude défaitiste de Hama Amadou pour avoir été les témoins privilégiés de ses hauts faits d’armes sous le régime du Renouveau démocratique du général Baré, lorsque le FRDD et l’AFD lançaient leurs fameuses JID (Journées d’Initiative Démocratique) ou JAD (Jour- nées d’Action Démocratique) à travers tout le pays, quand il franchissait, en catimini, la frontière burkinabé pour se réfugier à Ouaga.

Pendant tous les trois ans que dura l’ère Baré, il mena une vie semi-clandestine, ne se signalant que de façon furtive, au cours des réunions de l’opposition de l’époque où il mettait le feu, mais, curieusement, la veille des manifs, il quittait, discrètement, le pays. Récemment encore, sous le tazarché de Tandja, sorti de prison pour des soi-disant raisons humanitaires, il prit, dare-dare, le chemin de l’exil et ne revint au pays qu’à l’occasion du décès du PF Djermakoye, et là encore, dès qu’il apprit que les sbires de Tandja étaient à sa recherche, il prit ses jambes à son cou, déguisé en femme voilée (hijab), sur une moto ‘’Kasea’’ et gagna le Burkina voisin, d’après une légende qui avait circulé dans la capitale ! Aujourd’hui, après avoir poussé ses troupes dans le précipice, refusant de tirer toutes les conséquences politiques de ses actes depuis le retrait du Lumana de la MRN, il tente de quitter, tel le capitaine du paquebot italien ‘’Concordia’’ naufragé dans l’océan, le navire Lumana dans une fuite en avant dont lui seul a le secret.

D’après certaines informations, pendant tout le temps que ses lieutenants étaient gardés dans les locaux de la Compagnie de Police, une seule fois il leur aurait rendu visite. Où sont donc passées les qualités bellicistes voire guerrières qu’une certaine légende populaire (‘’Alboro mousso’’) prêterait à Hama Amadou ? On avait chanté sur tous les toits que Niamey était égal à Lumana et Lumana égal à Niamey ! Le Coordonateur régio- nal Lumana de Niamey, Soumana Sanda et l’ancien Maire central de Niamey, Oumarou Dogari sont en prison et pas une mouche n’a bougé pour protester contre cet état de fait ! Terrible désillusion ! Pourtant, avant, que n’avait-on pas entendu ? En réalité, Hama Amadou n’a jamais eu cette âme guerrière qu’il a toujours prétendu avoir, mais c’est quelqu’un qui a su toujours tirer le meilleur parti des belles occases qui se pré- sentent à lui.

En effet, dans sa carrière politique qu’il mena au sein du MNSD, il n’avait jamais eu à affronter une véritable adversité politique telle que celle à la- quelle il fait face actuellement. Au MNSD, s’il a pu écraser certains de ses adversaires, c’était bien souvent avec la bienveillance d’un certain Tandja Mamadou à qui il avait servi de caution pour éten- dre son leadership sur une partie du pays. Face donc à l’adversité tenace du régime de la renais- sance, on découvre un Hama Amadou petit, piètre politique, mais surtout peu courageux qui n’hésite point à sacrifier ses fidèles lieutenants pour sauver sa peau ! Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’avant son départ pour une tournée dans la sous-région pour tenter d’intoxi- quer nos compatriotes de la diaspora, il serait allé chez l’ancien Colonel Abdourahamane Seydou pour gratifier sa famille de 200.000 F CFA en guise de soutien !

Le sacrifice à son comble ! Voilà, chers lecteurs, la véritable nature du hamisme, ce chapelet d’égocentrisme qui ne pense qu’à la réalisation de sa seule et unique personne. Vaincu a domicile, Hama aujourd’hui est lancé comme une balle perdue dans le chemin de l’intox, la désinformation mais surtout l’instrumentalisation de nos compatriotes de la diaspora. Hélas, peine perdue pour lui, car ce ne sont pas les Nigériens de l’extérieur qui élisent le premier magistrat du pays, mais bien ceux des 14.000 villages et hameaux que compte le Niger !

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