Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Face au pouvoir du Guri : les Nigériens sont indignés
Publié le mardi 17 juin 2014   |  Tam-tam


Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d’Etat
Vendredi 28 Mars 2014. Yamoussoukro. Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo : Mahamadou Issoufou ,Président du Niger.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Face à la situation sociopolitique actuelle, il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous serons fiers : pas cette société d’injustice et de soupçon à l’égard des autres (notamment avec qui on ne partage pas la même opinion politique), pas cette société où on remet en cause à tour de bras les acquis démocratiques, pas cette société où les médias publics sont instrumentalisés et/ou les médias privés sont perpétuellement accusés de complots, pas cette société où l’argent est placé au-dessus de tout.

Dans une démocratie le pouvoir se partage et s’équilibre. Une véritable démocratie a besoin d’une opposition forte, d’une société civile dynamique et d’une presse indépendante. La liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences d’où qu’elles viennent est primordiale. Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par les propos du ministre de l’intérieur qui menacent la paix, la stabilité et la démocratie. La société nigérienne en majorité demande justice et liberté mais pas cette liberté du renard dans le poulailler. Les droits à la liberté et a la justice sont universels.

Lorsqu’Askia Muhammad demanda conseils à Abd-Karim Al-Maghilî par rapport au comportement de ses opposants, Al-Maghilî lui répondit : « saches que le pouvoir n’appartient qu’à Dieu. Quant à toi Askia tu n’es qu’un berger dans ce royaume. A ce titre, le berger est responsable de son troupeau qu’il doit rassembler chaque fois que c’est nécessaire…tu dois veiller sur deux choses : premièrement d’éviter les alliances douteuses et deuxièmement se faire entourer par des gens honnêtes ». Aujourd’hui la principale indignation des démocrates est sans doute le traitement fait par les autorités aux étudiants, aux acteurs de la société civile et aux opposants politiques. Je suis solidaire de tous ceux qui ont été arbitrairement arrêtés. Je dis ça parce que je veux que le Niger soit une nation juste et honnête.

Car certains réagissent avec beaucoup d’émotion et de zèle dans l’exercice de leur fonction. Ils n’arrivent pas à se mettre au-dessus de tout au nom de l’intérêt général. On ne peut pas excuser la violence. Mais en ce qui concerne les étudiants, on peut les comprendre. Ils ont droits à l’aide sociale. Quant à l’opposition, le gouvernement ne s’interdit rien pour la détruire (destitution des élus, achat des consciences, chantage, intimidation, etc). Il enfreint donc le droit. Et il doit être critiqué pour ça, comme on le ferait de tout autre Etat qui agit ainsi. Il ne faut laisser s’accumuler trop de haine et d’injustice et de frustration. Aussi bien du côté des oppresseurs que des opprimés. Il faut s’appuyer sur les droits, dont la violation quel qu’en soit l’auteur, doit provoquer l’indignation du peuple. La création du collectif « sauvons le Niger » est une bonne initiative qu’il faut saluer.

Car il est évident que pour être efficace et se faire entendre aujourd’hui, il faut agir en réseau. Mais dans ce combat, il faut privilégier la non-violence, c’est le chemin que nous devons apprendre à suivre pour mieux sauvegarder les acquis démocratiques. La violence sous quelque forme qu’elle se manifeste est un échec. La non- violence, c’est la voie qui mène à l’espérance. Face à une telle situation la pire des attitudes est l’indifférence.

Seyni Moumouni Université de Niamey (Le Courrier )

 Commentaires