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Gestion de la 7ème République : l’opposition politique renoue avec les manifestations de rue
Publié le mercredi 18 juin 2014   |  lagriffe-niger.com


Opposition
© AFP par BOUREIMA HAMA
Opposition Nigérienne: manifestation contre le président Issoufou
Samedi 28 Decembre 2013. Niamey. Des milliers de Nigériens ont manifesté samedi à Niamey à l`appel de l`opposition, accusant le régime du président Mahamadou Issoufou de "corruption" et "dictature" et lui reprochant de "censurer" les opposants dans les médias publics.


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Après plusieurs mois d’immobilisme ponctués de quelques déclarations vite oubliées même par ses propres militants, l’opposition politique réunie au sein de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République (ARDR) a finalement décidé de descendre dans la rue pour dire tout le mal qu’elle pense de la gestion du pouvoir par le régime du Président Issoufou Mahamadou.

C’est ainsi qu’hier 15 juin 2014, cette opposition a organisé une marche suivie d’un meeting dans les rues de Niamey, en présence de ses principaux leaders.

Ils étaient plusieurs milliers, les militants des partis membres de l’ARDR à avoir pris part à la marche qui est partie du rond-point Eglise à la place de la concertation. Il faut dire que les deux places sont symboliques pour l’opposition qui dit combattre les assauts répétés que mène le pouvoir en place contre la démocratie au Niger. D’abord le rond-point Eglise abrite la place dédiée à Feu Adamou Moumouni Djermakoye, président de l’Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès (ANDP-ZAMAN LAHIYA), décédé en juin 2009, alors qu’il participait à un meeting des partis politiques opposés au projet Tazartché visant le maintien au pouvoir de l’ancien Président de la République Tandja Mamadou. Ensuite, la place de la concertation est située juste en face de l’hémicycle de l’Assemblée nationale, symbole par excellence de l’expression de la démocratie. Sur la distance d’à peu près un kilomètre qui sépare les deux places, les militants de l’opposition ont scandé des slogans hostiles au pouvoir du Président Issoufou Mahamadou. La plupart de leurs reproches sont d’ailleurs repris par le discours lu par le président de l’ ARDR et ancien Président de la République Mahamane Ousmane, au cours du meeting. «Nous nous réjouissons de votre présence massive qui témoigne une fois de plus votre attachement inébranlable à la République, à la démocratie, à l’Etat de droit, à l’unité et à la cohésion de notre peuple. Ce jour mémorable du 15 juin 2014 vous vous êtes dressés comme un seul homme pour décrier et dénoncer les basses manœuvres du régime de Issoufou Mahamadou en seulement trois ans de pouvoir…», a lancé Mahamane Ousmane sous les cris survoltés des militants de l’opposition. Entre autres péchés du régime du Président Issoufou Mahamadou, le président de l’ARDR a parlé d’atteintes aux libertés publiques et fondamentales dont celles de manifestation, de réunion, d’expression et de presse ; du démantèlement des partis politiques, à travers le débauchage des militants à coup d’argent, de corruption massive, de passe-droit, de soutien contre poste, marchés publics ou impunité ; de l’incitation et l’entretien de factions dissidentes au sein des partis politiques ; de l’intimidation par des pressions, menaces et chantages de toutes parts à l’endroit de l’opposition et même de certaines personnalités de la majorité ; de l’instrumentalisation et le verrouillage des institutions de la République, plus particulièrement celles intervenant dans le processus électoral comme la Cour Constitutionnelle et le Conseil supérieur de la Communication ; de la caporalisation des médias d’Etat et de la mainmise sur certains médias privés dans le seul dessein de servir le parti du Président Issoufou Mahamadou ainsi que ses
suppôts inconditionnels, cela en violation flagrante des lois et règlements régissant le secteur de la communication et celui du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) ; des tentatives d’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des services de sécurité, conjuguées à l’entretien d’une psychose sécuritaire sans précédent et la liquidation ainsi que la paralysie programmée de certaines institutions de la République, notamment les conseils élus, l’Assemblée Nationale, le Conseil de la République et bientôt la Chefferie traditionnelle. «Jamais de mémoire de Nigériens, notre pays n’a connu une telle dérive où ce sont les tenants du pouvoir qui encouragent la corruption, les passe-droits et érigent la violation de la Constitution, des lois et règlements de la République en méthode de gouvernance», a martelé le président de l’ARDR, la coalition de l’opposition. Face à la situation ainsi décrite, les partis membres de l’ARDR ont exigé, entre autres, le respect des libertés fondamentales et de tous les droits consacrés par la Constitution et les lois de la République ; le respect du fonctionnement régulier des partis politiques et des organisations de la société civile ; la libération immédiate des détenus politiques actuellement déportés dans diverses prisons du Niger et contre lesquels il ne pèse aucune charge sérieuse autre que le mensonge grossier des autorités politiques actuelles qui reconnaissent elles-mêmes la légèreté des preuves retenues contre eux. Il s’agit de M. Soumana Sanda, détenu à la prison de Daï-Kayna ; M. Abdoul Rahaman Seydou, détenu à la prison de Tillabéry ; M. Oumarou Moumouni Dogari, détenu à la prison de Filingué ; M. Oumarou Hassane, détenu à la prison civile de Kollo ; M. Adamou Soumana dit Tawèye, détenu à la prison de Ouallam et M. Hamza Sadikou dit Algérien, détenu à la prison civile de Say.

A.S

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