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Feu Adamou Moumouni Djermakoye : Une mémoire trahie…
Publié le vendredi 20 juin 2014   |  tamtaminfo


Moumouni
© Autre presse par DR
Moumouni Djermakoye Adamou


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En tant que prince digne de ce nom, feu Djermakoye savait très bien qu’aucune valeur ne saurait légitimer un pouvoir si ce n’est l’assise populaire. Et il avait compris que le tazartché de Tandja Mamadou avait certes des milliards mais qu’il était sans aucune légitimité populaire ; on ne dirige pas quand on a perdu la confiance du peuple. Djermakoye s’en était alors désolidarisé.
Le Guri système est aujourd’hui dans cette situation de perte de légitimité populaire ; qu’attendent les ténors de l’ANDP pour honorer la mémoire du Père Fondateur et de se désolidariser, comme il l’a fait, de cette mascarade anticonstitutionnelle?
A défaut d’avoir à la tête de l’ANDP Zamanlahiya un homme de la trempe de feu Momouni Djermakoye Adamou, à défaut d’avoir un successeur digne de porter le flambeau du parti de l’homme du consensus, nous sommes aujourd’hui obligés de nous rappeler de lui en termes d’amertume et de regrets. En effet, l’homme a vécu, il a construit un édifice digne de ce nom qui aujourd’hui est en train de s’écrouler sous les coups de bou- toirs de ses plus poches amis. Cela serait-il arrivé si Moumouni Djermakoye était encore en vie ? Désolant le spectacle qu’offrent les hommes et les femmes chargés de conduire aujourd’hui la destinée d’un des partis les plus représentatifs à l’échelle nationale.
De son vivant, feu Djermakoye avait toujours prôné le consensus entre les fils du pays, une façon pour lui non pas de se subordonner aux autres, mais d’être à leurs côtés avec ses propres forces et valeurs pour contribuer à la construction de la nation, une nation aujourd’hui plus que jamais menacée par les germes de la division inoculée de main de maître par le Guri système. S’allier aux autres, travailler avec eux main dans la main sans que l’on se fasse phagocyter par les plus forts, telle est l’essence du consensus toujours défendu par feu Moumouni Djermakoye. Comme on le voit, cette option se situe à des années lumières de ce que le Guri système déploie aujourd’hui, un gouvernement que l’on a du mal à définir et qui a eu pour principal enjeu une déstabilisation sans précédent de la quiétude et de la cohésion nationale.
Pour feu Djermakoye et quoique ses détracteurs peuvent dirent, être ensemble ne voudrait absolument pas dire céder ses prérogatives aux autres, au point de s’effacer et de se laisser saccager jusqu’à sa propre substance. Car, comprenez bien que la position dans laquelle se retrouve aujourd’hui le Zaman Lahiya et tous les autres alliés du Guri n’a jamais été celle ni voulue, ni rêvée par le prince du sultanat de Dosso. Jamais de son vivant il ne s’est laissé embobiner par un tiers, malgré les nombreuses situations avantageuses qu’on lui avait miroitées. Le dernier acte dans ce sens reste cet engagement et cette détermination qui lui a coûté la vie aux côtés des forces nébuleuses pour combattre l’arbitraire à travers le saccage de l’ordre constitutionnel et républicain.
Il avait dit non à Tandja et à son Tazartché ; il avait entraîné avec lui ses principaux lieutenants hors de cette magouille qui lui proposait des milliards pour accepter de s’accrocher aux avantages qu’on lui offrait au détriment de la vision du peuple. En tant que prince digne de ce nom, feu Djermakoye savait très bien qu’aucune valeur ne saurait légitimer un pouvoir si ce n’est l’assise populaire. Et il avait compris que le tazartché de Tandja Mamadou avait certes des milliards mais qu’il était sans aucune légitimité populaire ; on ne dirige pas quand on a perdu la confiance du peuple. Djermakoye s’en était alors désolidarisé. Le Guri système est aujourd’hui dans cette situation de perte de légitimité populaire ; qu’attendent les ténors de l’ANDP pour honorer la mémoire u Père Fondateur et de se désolidariser, comme il l’a fait, de cette mascarade anticonstitutionnelle ?
Aujourd’hui, après plusieurs atermoiements, le Guri Système est en train petit à petit de légitimer son impopularité à travers une dictature aveugle sous d’emprisonnement de militants de l’opposition et des exactions contre les militants de la société civile et es journalistes. Tous les signes sont là d’une dégénérescence inéluctable du pouvoir du Président Issoufou Mahamadou. Pourtant, on ne sait plus pour quelle raison, aucun des partis membres de la Mouvance au pouvoir n’ose lever le petit doigt pour le rappeler à l’ordre. Voilà là où le peuple nigérien regrette et pleure amèrement la disparition de feu Djermakoye Adamou qu’aurait, sans détour aucun pris une position tranchée pour se soustraire de cette mascarade. En effet, l’homme savait très bien prêter ses services à qui que ce soit, mais il était aussi prompt à se désolidariser de toute action qui ne servait pas l’intérêt général.
Voilà ce qui explique en grande partie ce que d’aucuns mauvais esprits appellent la trahison. Djermakoye n’avait jamais trahi un proche mais il s’en est détourné à chaque fois que celui-ci quittait le navire de la raison ; surtout si la nouvelle option de son allié desservait le peuple. Que cela s’entende, la ‘’larbinerie’’ n’a jamais été la conduite de feu Moumouni Djermakoye Adamou (paix à son âme). C’est ici le lieu de rappeler à tout Dosso et à tout autre fief acquis à la cause ou à la mémoire inoubliable de cet homme que le bateau sur lequel rame aujourd’hui le Zaman Lahiya n’est nullement celui que le Père Fondateur a fait confectionner des mains de maître. Ceux qui aujourd’hui conduisent à la destinée de l’ANDP Zaman Lahiya doivent savoir qu’ils ont placé ce parti dans une position peu avantageuse ; ils ont plongé leur bateau dans des eaux tourbes de la délation, de la larbinerie et de la division.
Comme les autres partis devenus satel- lites du PNDS, l’ANDP n’a de voix que celle du maître Issoufou Mahamadou. Les leaders ayant bénéficié de strapontins et de coquilles vides prennent et gardent les militants en otage dans une position qui dessert de plus en plus leur formation politique au lieu de la consolider. Comment comprendre que, bien que ses alliés continuent à se morfondre dans un mutisme incompréhensible quant aux nombreux abus qu’on leur met sur le dos (car c’est toujours la MRN qui agit), le PNDS se permette le luxe de débaucher les militants les plus influents de ses alliés ? Le cas annoncé de Dan Dijé qui reste l’un des premiers bailleurs de fonds de l’ANDP est là pour le témoigner. De plus, dans l’optique du passage en force de Issoufou Mahamadou aux présidentielles de 2016, il se susurre un effacement des candidatures des autres leaders de la MRN au profit de celle unique de Issoufou Mahamadou.
Est-ce de cela qu’aurait voulu feu Djermakoye Adamou ? Pensez-vous que s’il vivait, cet honora- ble aurait accepté d’effacer sa candidature au profit de qui que ce soit ? Nous connaissons l’homme tellement imbu de sa personne qu’il ne se prêterait jamais à ce jeu. De son vivant, le Père Fondateur de ce parti est resté digne. Jamais il n’a été aveuglé parce que sa position pourrait lui rapporter au point de trahir la conscience et la confiance de son électorat. Feu Djermakoye Adamou Moumouni est tombé sur le terrain du combat et aucun combat ne lui a jamais fait peur, surtout s’il s’agit de préserver la cohésion nationale.

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