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Justice Le groupe de presse Liptako assigné en justice par un journaliste
Publié le vendredi 20 juin 2014   |  tamtaminfo




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Dans un article paru en mars dernier dans nos colonnes sous le titre « vie des médias, la télévision Liptako, au bord de la faillite ? » nous annoncions déjà l’imminence d’une plainte en justice contre ce groupe de presse. C’est chose faite. Le groupe Liptako est en effet assigné devant le Tribunal de travail par notre confrère Ibrahim Yéro pour « licenciement abusif ».
L’audience est prévue pour le 26 juin 2014 à 9h30. Rappelons que notre confrère a été licen- cié par lettre du PDG du groupe Liptako depuis le 31 Juillet 2013. A cette date, l’in- fortuné a été ‘’jeté à la rue’’ avec à la clef 4 mois d’arriérés de salaire. Malgré ses efforts pour régler les choses « à l’amiable » en ne réclamant que ses arriérés, un mur d’indifférence s’est opposé à lui. D’abord, c’est par des échanges directs et courtois avec le PDG Abdrourahmane Oumarou qu’il tenta de rentrer dans ses droits. Après plusieurs mois de promesses jamais tenues, Ibrahim Yéro finit par saisir l’Inspection du Travail pour conciliation. Là, également, c’est l’impasse pendant plus de 5 mois. Le groupe Liptako a invoqué « sa situation financière difficile » pour non seulement expliquer le licenciement abusif mais aussi pour sa proposition faite devant l’inspecteur du travail, de 50 000FCFA par mois comme modalité de règlement des arriérés.
Sur ce schéma, l’apurement des 4 mois d’arriérés de salaire n’interviendrait qu’en 12 mois soit une année entière. On peut alors croire à la bonne foi du groupe Liptako si tant est que la télé et la radio ne rapportent pas grand-chose. Mais le fait est que le groupe a diversifié ses activités en passant de la presse simplement au spectacle aussi. En témoigne la soirée « Liptako Awards » organisée il y a quelques mois, avec des prix qui sont offerts aux artistes. Cependant, les fonds engrangés à l’occasion de ce spectacle n’ont pas permis au groupe de presse Liptako d’éponger les arriérés de l’employé qu’il a pourtant ‘’jeté à la rue’’, sans emploi. Mauvaise foi ou refus délibéré de respecter les droits de l’homme, le respect tout court des lois et règlements régissant le monde du travail ? La fin du procès en cours nous donnera certainement la réponse à cette question. Vive le droit et la justice indépendante !
Il faut rappeler que les journalistes sont souvent victimes de ces genres de traite- ments de la part des promoteurs d’orga- nes de presse, qui, sans vergogne se font des fortunes sur le dos de leurs employés. En témoigne l’affaire opposant les 3 journalistes à Niger24, procès à l’issue duquel, les plaignants ont eu gain de cause. Une saine collaboration est plus préféra- ble entre les employés et leurs patrons mais force est de constater que ces derniers affichent un mépris méprisable vis- à-vis des lois et principes qui régissent la relation contractuelle entre employeurs et employés. Le SYJAN, (Syndicat national des journalistes et assimilés du Niger) dont Ibrahim Yéro est membre, se donnera tous les moyens légaux à sa disposition pour faire aboutir les légitimes revendications de ses militants face à l’opacité des patrons d’entreprises de presse, qui sans commune mesure, spolient les compétences et les expériences de leurs agents.

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