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Cérémonie d’ouverture des travaux de la 5ème Conférence de la TICAD V, à Yokohama (Japon) : Le Japon affiche son ambition d’aider le continent africain
Publié le mardi 4 juin 2013   |  Le Sahel


Ouverture
© AFP par Itsuo Inouye
Ouverture au Japon de la 5e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique
Samedi 1 juin 2013. La cinquième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD V) a ouvert sa porte à Yokohama, au Japon.


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Le Japon a accueilli, de samedi à lundi dernier, à Yokohama, la Cinquième Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement Africain (TICAD V). Après quatre éditions passées, la TICAD V qui est placée sous le thème '' Main dans la main avec une Afrique plus dynamique'' se veut un cadre d'échange interactif, de coordination et d'exécution des programmes. C'est un dispositif mondial destiné à concerter les efforts de l'ensemble des acteurs concernés avec pour principe directeur l'appropriation par les Africains de leur processus de développement et le partenariat international.
L'ouverture des travaux s'est déroulée samedi dernier en présence de plus d'une cinquantaine de délégations dont celle du Niger conduite par le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'Extérieur M. Mohamed Bazoum, plus d'une trentaine de Chefs d'Etats et de Gouvernement, le Secrétaire Général de l'ONU, la Présidente de la Commission de l'Union Africaine, des représentants des organisations internationales, des représentants des ONGs, du secteur privé et de la société civile. D'importantes interventions ont été prononcées par les Chefs d'Etat et de Gouvernement, avec en ligne de mire le discours d'ouverture prononcé par le Premier Ministre Japonais, SE Shinzo Abe.

A l'occasion de ce grand rendez-vous, un programme d'assistance japonaise qui tourne autour des secteurs prioritaires a été lancé, notamment ceux liés à l'Agriculture ou l'autonomisation des agriculteurs doivent être assuré afin qu'ils soient des principaux acteurs économiques. Pour cela, le pays compte doubler la production du riz à 28 millions de tonnes avant 2018 dans la zone sub-saharienne. Pour ce qui est de l'Education et du Genre, il entend s'investir dans l'éducation secondaire en renforçant l'enseignement de la science et des mathématiques, élargir les activités d'initiative intitulée «les Ecoles pour Tous» qui a fait ses preuves dans notre pays à travers la JICA et également ce pays envisage de lancer un programme d'échanges des femmes d'affaires entre le Japon et l'Afrique. Dans le domaine sanitaire, le japon annonce une enveloppe de 50 milliards de Yen d'assistance financière (équivalent à 0,5 milliard de dollars) pour le continent noir et la formation de 120.000 personnes pour promouvoir ce secteur. Les autorités nippones entendent également réduire la déforestation dans 34 pays à travers d'importantes initiatives et 200 milliards de Yen d'assistance financière (équivalent à 2 milliards de dollars) pour la promotion d'énergie à faible teneur en carbone.
Le Premier ministre japonais qui prône le rétablissement économique du Japon a dans une interview du journal ''Wall Street'' indiqué que « les abenomics » (le programme phare du gouvernement nippon pour relancer l'économie) ne peuvent se limiter à la seule dynamisation du marché intérieur, ni s'inscrire sur le court terme. Aussi, dit il la force de l'économie japonaise réside dans la coopération et les échanges internationaux. D'où la manifestation d'un intérêt certain pour l'Afrique, lors de son intervention il a évoqué la richesse que recèle le continent africain qui selon lui se place au centre des réseaux de distributions mondiaux «ouvert sur la mer méditerranéenne, la mer rouge, l'océan indien et l'océan atlantique. Ce dont l'Afrique a besoin a aujourd'hui besoin, c'est l'investissement privé, c'est la coopération public-privée pour faire vivre ces investissements.
Durant les cinq (5) ans à venir, nous allons soutenir la croissance de l'Afrique. Le Japon et l'Afrique ont à présent dépassé le niveau de bons partenaires, nous sommes plus que cela nous sommes des co-gestionnaires », a précisé SE Shinzo Abé, Premier Ministre du Japon avant de dévoiler son intention de fouler dès que possible le sol africain.
Engagement du Japon à mobiliser un (1) milliard de dollars en faveur du développement en Afrique
Les travaux de la 5ème Conférence de la TICAD V s'étaient poursuivis, dimanche dernier, dans les différentes salles et commissions du Centre de Pacifico de Yokohama. Plusieurs thèmes ont été abordés dont le secteur privé, les échanges commerciaux et les investissements en tant que moteur de développement ; le renforcement des bases sectorielles pour la croissance ; vers un calendrier post 2015 du Développement(OMD) ; le développement de l'Afrique grâce à l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes, etc. Ces thèmes étaient animés par des hautes personnalités notamment les dirigeants africains et plusieurs experts africains et internationaux.
Cette 5ème TICAD a été une bonne occasion de débattre de la situation de la croissance en Afrique et de la sécurité des populations, que ce soit sur le plan économique, social ou de la stabilité et de la paix. Le facteur humain est considéré comme l'un des éléments les plus importants de ces discussions. Au niveau de la 4ème thématique, la présidente de la Commission de l'Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma et la Présidente de Malawi, la Présidente du Liberia ont tour à tour pris la parole pour plaider en faveur de la femme tout en encourageant certains pays africains qui restent des modèles de développement en matière de respect de genre et d'égalité des sexes. L'objectif visé à travers cette rencontre c'est d'identifier les stratégies propres qui peuvent conduire à une participation effective des femmes à l'action politique, économique et sociale, et spécifiquement à attirer l'attention des pouvoirs publics sur la faible participation des femmes dans la gestion des affaires.
Comme l'a déclaré S.E.M. Fumio Kishida, ministre des Affaires étrangères du Japon, à l'ouverture de la conférence, il existe en Afrique « une ressource humaine très largement sous exploitée. Cette ressource, ce sont les femmes». Mais pour faire de cela une réalité, il est indispensable que les femmes jouent un rôle central dans toutes les étapes du développement. Aussi, l'égalité dans l'accès à l'éducation est aussi indispensable.
Pour la communication portant sur la paix et la stabilité relayée par le Secrétariat de la communication de la TICAD V, les conférenciers se sont longuement prononcés sur la préservation de la paix en Afrique. Ils ont été tous unanimes que la paix et la stabilité peut être maintenue avec plus d'efficacité en faisant intervenir tous les acteurs notamment les femmes dans tous les processus destinés à prévenir les conflits et à établir la paix. De par leur vulnérabilité, les femmes sont les plus susceptibles de voir leur vie menacée lors de conflits ou de catastrophes.
S'agissant de l'exposé vers un calendrier post 2015 du développement OMD, ces objectifs fondés sur la force des Objectifs (OMD), doivent être simples, clairs, compréhensibles et identifiables. Par exemple dans le secteur de la santé, pour répondre à la diversification des besoins, il faut se donner pour but que chacun puisse accéder aux services de soins de santé de base. Il est de plus en plus nécessaire de ne pas se limiter à l'amélioration des taux de mortalité maternelle et infantile à la naissance, mais de traiter aussi les nouveaux besoins tels que ceux relatifs à l'amélioration nutritionnelle. Pour cela, il sera certainement impératif d'inscrire la promotion de la couverture universelle de santé dans les objectifs de développement post-2015. La stratégie de la diplomatie en matière de santé mondiale que le Japon a établie a aussi fait de ce point une question essentielle.
Le ministre des Affaires étrangères du Japon a évoqué un autre problème qui n'a pas jusqu'à présent, selon lui, été suffisamment traité dans le cadre des OMD actuels. Il s'agit de la prévention des catastrophes. En Afrique, beaucoup de personnes subissent les effets des inondations et des sécheresses. Quatre vingt pour cent (80%) des victimes de catastrophes naturelles se trouvent dans les pays en développement, et il est urgent de faire de la prévention des catastrophes un élément central du développement.
Il a assuré que le Japon, qui hébergera en 2015, la troisième Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles, a l'intention de poursuivre sa contribution à favoriser la prévention des catastrophes au sein de la communauté internationale. Car, a-t-il estimé, « on aura beau définir de bons objectifs, ils resteront lettre morte si les moyens de les réaliser ne sont pas assurés. Il est indispensable que, sur la base de l'appropriation, tous les acteurs du développement partagent les responsabilités en fonction de leurs capacités. La coopération entre le Japon et les pays africains est vitale ».
Plusieurs programmes ont été lancés par les autorités japonaises en collaboration avec les partenaires au développement qui appuient la TICAD 2013 pour relancer la région du sahel comme la source d'espoir et de prospérité. Ce programme
s'articule autour de trois actions concrètes du Japon en faveur des régions du sahel qui a pour objectif de lutter contre le terrorisme en renforçant la capacité de la sécurité par la formation de 2000 personnes, un investissement d'un milliard de dollars d'aide au développement et d'assistance humanitaire sur 5 ans et à renforcer le dialogue et les échanges mutuels.

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