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Rencontre à mi-parcours précédent le lancement du Système d’Information Policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO) : Vers la mise en place d’un système régional d’information policière informatisée
Publié le jeudi 26 juin 2014   |  Le Sahel


Rencontre
© Autre presse par DR
Rencontre à mi-parcours précédent le lancement du Système d`Information Policière pour l`Afrique de l`Ouest (SIPAO) : Vers la mise en place d`un système régional d`information policière informatisée


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Les experts et les chefs de police, de gendarmerie et des douanes des cinq pays pilotes à savoir, le Bénin, le Ghana, le Mali, la Mauritanie et le Niger ont tenu hier, à l'hôtel Gawèye de Niamey, une rencontre à mi-parcours dans le cadre du lancement du Système d'Information Policière pour l'Afrique de l'Ouest (SIPAO). L'ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Massoudou Hassoumi en présence du ministre des Finances, M. Gilles Ballet, du représentant spécial d'INTERPOL auprès de l'Union Européenne, M. Pierre Reuland, du Conseiller politique à la délégation de l'Union Européenne au Niger, M. Jean Pierre et de plusieurs invités.
Le Système d'Information Policière pour l'Afrique de l'Ouest (SIPAO) a pour objectif de créer, à l'horizon 2020, des bases de données criminelles nationales dans les quinze pays de la CEDEAO, de relier ces bases de données en une plateforme d'information policière régionale sous l'égide de la CEDEAO. A travers ce système, les informations criminelles des pays de la région seront reliées à l'ensemble de la communauté policière internationale via le réseau sécurisé d'INTERPOL.
Selon le ministre en charge de la Sécurité, cette rencontre se tient à un moment décisif avec l'engagement et la détermination affichée par les pays de la sous région, à combattre les fléaux de la criminalité par tous les moyens et avec l'appui de différents partenaires. «Le SIPAO, constituera, un cadre
d'analyse et d'échange qui doit jouer un rôle déterminant dans le processus de proposition de solutions aux défis sécuritaires qui se posent à nous. Il doit être ce centre d'expertise où se dégageront les voies et moyens concrets pour venir à bout des phénomènes de criminalité transfrontalière qui constituent aujourd'hui un boulet que traînent nos Etats dans leurs efforts de développement», a déclaré M. Massoudou Hassoumi.
Pour le ministre de l'Intérieur, le développement de la coopération policière à tous les niveaux, constitue pour notre pays, la solution nécessaire et indispensable pour contenir les différents défis sécuritaires, eu égard à sa superficie (1 267 000 km2). Cela est valable pour les autres pays de la région. Au-delà de cette position, le Niger partage plus 6 335 km de frontières poreuses, avec ses sept pays limitrophes ; l'Algérie, la Libye, le Tchad, le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, et le Mali. Aussi précise-t-il, l'impact de la menace terroriste et d'une façon générale de la criminalité transnationale sur la fragile économie du pays est réel et très sensible, avec une population constituée à 64 % de jeunes de 0 à 35 ans, une pression démographique des plus élevée au monde. «Avec un tableau économique et social, le Niger ne peut s'accommoder d'une insécurité. C'est pourquoi beaucoup d'initiatives ont été prises pour créer les conditions du partage de l'information, et de synergie d'actions des institutions au plan interne pour contrecarrer ce fléau», a-t-il affirmé.
Il cite à ce sujet, les importants moyens mis à la disposition des FDS par le Président de la République SE Issoufou Mahamadou et le gouvernement en vue de faire efficacement face aux différentes menaces. A cela, il faut ajouter un arsenal juridique important tiré des législations et réglementations internationales au Niger. Le ministre en charge de la Sécurité Publique devait enfin saluer, la mise à la disposition de nos forces de police de l'accord de coopération en matière de police criminelle qui dit-il, constitue, ''un outil d'accélération des actions de lutte contre la criminalité indispensable dans l'environnement actuel''.
Quant au représentant spécial d'INTERPOL auprès de l'Union Européenne, il a rappelé que l'idée de mettre en place un système d'information policière pour l'Afrique de l'Ouest émane des États membres de la CEDEAO, qui expriment depuis plusieurs années leur préoccupation face à la flambée de la criminalité organisée transnationale et du terrorisme dans la région. En effet, les États de la région ont constaté qu'en l'absence d'un dispositif permettant l'échange efficace d'informations entre les services chargés de l'application de la loi, aucune stratégie d'action ne pourrait faire échec aux menaces qui planent sur la région. «C'est dans cette perspective que, en 2006, la CEDEAO a publié un protocole prévoyant la création d'un Office de renseignement et d'investigation en matière criminelle ayant pour objet d'aider ses États membres à lutter contre la criminalité organisée transnationale», a déclaré M. Pierre Reuland.
Ce besoin de disposer de systèmes automatisés d'information policière reliés entre eux au niveau régional mais également au niveau international a été réaffirmé par les chefs de police d'Afrique de l'Ouest en 2010, lors d'un symposium organisé conjointement par INTERPOL et la présidence belge de l'Union européenne à Bruxelles. Prenant acte de cette position commune, l'Union européenne a décidé de soutenir cette vision et d'octroyer un financement à INTERPOL pour le développement et la mise en œuvre d'un système d'information policière destiné aux États membres de la CEDEAO ainsi qu'à la Mauritanie.
Il faut enfin noter que ce programme permettra de combler les lacunes et le déficit de coopération et de collaboration qui annihile et sape parfois tous les efforts pour circonscrire sinon contenir le développement de la criminalité.

Seini Seydou Zakaria

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