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Visite de la mission de la Banque mondiale dans les régions de Niamey et de Tillabéri : Apprécier les interventions de l’institution financière sur le terrain
Publié le mardi 4 juin 2013   |  Le Sahel




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Une mission de la Banque mondiale composée des députés du réseau parlementaire Banque mondiale, des représentants des organisations de la société civile et des médias, avec à sa tête le représentant résident de la Banque mondiale, M. Nestor Coffi, a effectué samedi et dimanche derniers, une série de visites dans les régions de Niamey et de Tillabéri. L'objet de cette mission est de constater de visu les réalisations effectuées sur financements de la Banque mondiale et leurs impacts sur la vie des populations bénéficiaires. Les membres de la mission ont également échangé avec les populations sur l'intérêt qu'elles portent pour les réalisations qui ont été faites en leur faveur.
Dimanche dernier, la mission s'est rendu sur le site de récupération de terre du village de Toulamé dans la commune de Gotheye (région de Tillabéri). C'est un site sur lequel 150 travailleurs quotidiens s'emploient à restaurer 71 hectares de terre dégradée, à travers la confection de 22.500 demi-lunes, la plantation de 22.500 plants et des opérations d'ensemencement. Ce sont 9000 jours d'emplois temporaires qui sont ainsi créés pour des travailleurs qui touchent en cash for work, la somme de 1300 FCFA par jour. Les bénéficiaires hommes et femmes des villages environnant apprécient positivement cette initiative. Ils ont exprimé leur joie de travailler pour gagner des revenus substantiels, tout en étant convaincus du bien fondé de l'opération de récupération des terres. «Les retombées de ce travail au niveau de nos ménages sont importantes. Notre quotidien s'est amélioré grâce à nos revenus. En plus, ce travail nous permet de rompre avec l'oisiveté des fins de saison pluvieuse », nous confie une bénéficiaire de Toulamé.

L'encadrement des populations pour la réalisation de ces travaux est assuré par les Ong. La supervision et le suivi contrôle sont assurés par les Comités Régionaux et Sous Régionaux de Prévention et Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires, ainsi que l'équipe du projet. Pour sécuriser les paiements, chaque quinzaine, les Ong soumettent au projet une liste des travailleurs et le nombre de jours de travail effectif pour chaque travailleur. Sur la base de ces informations, le système d'information de gestion génère un état de paiement que le projet transmet à l'agence de paiement pour procéder aux paiements. Les membres de la mission se sont par la suite rendus sur le périmètre de Kourani Baria dans la commune de Kourtey. C'est un périmètre de 693 hectares, comprenant deux coopératives, et 1470 exploitants issus des villages de Kourani, Baria et Garou. Ce périmètre a bénéficié d'une réhabilitation effectuée par le second projet d'urgence d'appui à la sécurité alimentaire(PUSA2) sur un financement de la Banque Mondiale. L'objectif de cette réhabilitation, est de sécuriser l'irrigation pour deux campagnes par an sur le périmètre, et d'augmenter les rendements de manière significative. Deux objectifs qui ont été atteints au regard de la satisfaction qu'expriment les bénéficiaires qui ont indiqué qu'en plus de la remise à neuf de leur périmètre, la production est considérablement boostée. Les membres de la mission ont visité les stations de pompage et de drainage, et ont longuement échangé avec les exploitants de Kourani Baria. A Gotheye, la mission a visité un abri de conservation d'oignon. C'est une nouvelle technologie qui allie les tubes carrés à la paille et qui permet une conservation de 4 à 6 mois pour la production d'oignon. Ce qui permet aux producteurs d'avoir une plus value appréciable sur sa production annuelle. Une initiative des projets financés par la Banque mondiale, très appréciée des producteurs. Quelques 150 abris du genre ont déjà été construits à l'intérieur du pays et l'engouement des producteurs est grandissant. Samedi dernier, les membres de la mission ont visité la Route Est-Ouest dont la réception provisoire a eu lieu le 6 décembre 2012. Ils ont reçu d'amples explications sur l'impact réel de cette route qui dessert de nombreux quartiers de la ville de Niamey. Au quartier Boukoki, où ils se sont rendus par la suite, ils ont visité une maison close, et se sont entretenus avec les professionnelles de sexe qui y opèrent. Deux consortiums d'Ong interviennent auprès de ces femmes, sur la prévention et les soins des IST Sida. Plus de 150 paires-éducateurs ont été formés dans ce cadre. Au quartier Niamey 2000, où ils se sont enfin rendus, les membres de la mission ont visité les branchements sociaux réalisés par la Société du Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) sur des financements AFD et IDA. Le branchement ne coûte que 10.000 FCFA, ce qui soulage la peine des ménages. «Nous avions des difficultés d'approvisionnement en eau dans notre quartier. Il nous arrivait de sortir à 4h du matin pour juste trouver un ou deux fûts d'eau ; mais maintenant, avec 10.000 FCFA seulement nous avons de l'eau tout le temps. Nous sommes satisfaits de cette opération» nous confie une bénéficiaire du branchement social. Les habitants de ce quartier qui ne sont pas tous desservis en eau ont demandé que cette opération de branchements sociaux soit étendue à toute la population.

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