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Session extraordinaire de l’Assemblée Nationale : ne réveillez pas le diable
Publié le vendredi 27 juin 2014   |  Le Canard Déchaîné


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, Président de l’Assemblée Nationale du niger


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Depuis qu’il commande aux destinées de notre cher pays, le Guri système excelle à créer et à provoquer des crises qui mettent à mal sa gouvernance. On se rappelle des conséquences sulfureuses qu’il a encore du mal à gérer qui ont suivi le départ provoqué du LUMANA FA de la mouvance. Il y a cette tension créée à la dernière session de l’AN quand il a voulu éjecter Hama Amadou de son siège. A quoi s’attendre cette fois-ci à travers une éventuelle session extraordinaire qui vi- serait à lever l’immunité parlementaire de Hama Amadou et de Tidjani ? Cela fait à peine deux semaines que l’Assemblée Nationale a clôturé sa première session ordinaire de l’année en cours. Et, déjà, on parle d’une session extraordinaire avec comme point principal la levée du l’immunité parlementaire du président Hama Amadou et de l’honorable Tidjani Abdoulkadri. Encore un fiasco, si ce n’est un autre complot qui va se jouer sur le dos du peuple, juste pour permettre à des gens qui ont brillé par leur inconséquence de se renflouer les poches en narguant le peuple qui les a élus. Qui ne se rappelle pas de cette dernière session inutile qui a été prise en otage pendant plus de deux se- maines par des querelles de positionnement ? Même le bureau qui a été mis en place reste incomplet. Les quelques affaires qui ont été examinées l’ont été sans une réelle participation de l’opposition. Des mensonges grossiers, notamment sur les prêts contractés par notre pays, ont été servis au peuple qui attendait pourtant plus d’éclaircissements sur des engagements qui le lieront des années durant. Rien, absolument rien de concret n’est ressorti des travaux de cette session qui a brillé par plusieurs scandales où des députés en sont venus presque aux mains.

Malgré tous les errements enregistrés lors de cette session, nos élus semblent n’avoir pas tiré leçon. En effet, tout était pratiquement calme dans le pays avant la tenue de cette session. A peine s’est-elle ouverte que le paysage politique et social du pays était devenu explosif. La volonté des uns et des autres de débarquer Hama Amadou de son perchoir poussait les uns et les autres à agir par tous les moyens, même ceux anticonstitutionnels. Face à eux et suite à leurs agissements intempestifs, des ressentiments sont nés chez les partisans du président de l’Assemblée Nationale qui ont juré de consentir l’ultime sacrifice s’il le faut pour arrêter cette injustice. De plus, on le sait bien, le sentiment d’injustice provoque des réactions de frustration qui peuvent conduire à des débordements. Et c’est certainement ce qui se serait produit avec des actes de violence et des tentatives d’assassinat et d’attaque à domicile. Le résultat est là : des arrestations, des suspicions, un sentiment d’insécurité urbaine jamais connu dans le pays. Les prémices sont là d’une crise politique qui risque d’hypothéquer des acquis engrangés au prix de mille et un efforts. Nous ne sommes point naïfs ni bornés : il y a bien une crise politique qui couve dans notre pays.

Ceci dit, après toutes ces tensions nées de cette dernière session, il aurait fallu que le Guri système prenne la mesure des risques qu’il fait courir à la quiétude sociale et la stabilité de nos institutions. Car, figurez-vous, tous les remous enregistrés jusque-là ont eu pour cause fondamentale les agissements discriminatoires du Guri système. Dans aucun pays au monde on n’a vu le pouvoir provoquer lui-même des tensions qui menacent la survie de son pouvoir (De sa bourde de se débarrasser du LUMANA FA découle le calvaire que vit le PNDS aujourd’hui, le calvaire de dresser contre lui les forces vives de la nation). Malheureusement, cet événement n’a apparemment pas servi au Guri système pour qu’il puisse tirer les leçons essentielles pour une bonne gestion de ses troupes.

Chaque jour que Dieu fait, les ténors même du PNDS Tarraya enfoncent le clou à travers des provocations inutiles à l’endroit de toutes les couches sociales. Ainsi de cette sortie du ministre de l’intérieur, comme piqué par une mouche, il s’est acharné sur les journalistes et certains acteurs de la société civile. Soit. On peut toujours jouer au provocateur pour créer des tensions dans certains fronts pour masquer son incapacité à répondre conséquemment aux préoccupations du peuple ; même dans ce cas, c’est avec tact que cela se fait, pas de façon tortueuse comme excelle à le faire le Guri système mais autrement Cependant, il ne faut pas s’amuser à attiser les tensions au sein de l’hémicycle. Le faire, c’est jouer avec le feu et la stabilité même de nos institutions. Si le pays a été épargné à la Première session, il n’est pas dit qu’à cette session extraordinaire que l’on veut provoquer que les choses aillent mieux. Avec comme point essentiel la levée de l’immunité parlementaire de Hama et du président de son groupe parlementaire, le peuple entrevoit encore cette guéguerre pour débarquer le Président Hama Amadou de son perchoir.

En effet, même si c’est une procédure normale que de le faire pour le faire entendre par le juge, il y a anguille sous roche et le Guri système peut très bien créer des subterfuges pour assouvir ses desseins. En effet, ceux qui claironnent qu’il ne s’agit que d’une procédure bénigne oublient peut- être, ou ils le font sciemment, que l’Assemblée Nationale serait en pleins travaux et que beaucoup de choses peuvent se jouer à cette étape. Supposons juste que le juge prenne son temps à écouter le président de l’Assemblée Nationale et que cela aille au-delà du délai requis pour ‘’l’intérimat’’. Que se passerait-il alors ? N’est-ce pas une voie toute ouverte pour le dessein que l’on a toujours poursuivi ? Et si par des manigances autres, le juge arrive à prononcer des clauses contre le président de l’Assemblée Nationale ? Nous ne saurions dire avec exactitude ce qu’on pourrait lui reprocher dans cette affaire. Cependant, nous avions appris à nous méfier de la conduite de nos magistrats depuis le jugement qu’ils ont rendu sur les militants du LUMANA FA accusés de tentative de déstabilisation du pays avec des bidons d’essence et des pierres lancées sur des policiers.

Les citoyens avaient jusque-là loué honorablement le travail de nos magistrats, chantant chaque jour leur orthodoxie. Cependant, depuis un certain temps, le doute s’est installé dans la tête des Ni- gériens qui commencent à ne plus comprendre le volte-face subite de leurs hommes de Droit. Rassurez-vous ; ce n’est pas de gaieté de cœur que l’enfant de la sorcière appelle sa mère « maman ». La justice est le dernier rempart contre toute dérive totalitaire et les Nigériens ont appris à savourer l’orthodoxie de ces hommes. Si aujourd’hui on ne peut plus compter sur ce couloir de régulation des droits, nous sommes tout simplement perdus ; il ne reste plus qu’à s’en remettre à Dieu. Il ne s’agit nullement de baisser culotte et de cautionner l’arbitraire. Non ; le Nigérien n’a pas cette habitude. Il est question ici des actes que les uns et les autres risqueraient de poser pour se faire justice eux-mêmes. Disons enfin qu’il y a lieu pour ceux qui nous gouvernent de mûrir davantage leur réflexion pour trouver des créneaux porteurs de cohésion et de stabilité. Si ses- sion extraordinaire il y a, il faudrait que l’ordre du jour réponde conséquemment aux aspirations du peuple. Il faudrait aussi que le temps effectif de la durée de la session soit consacré aux travaux proprement dits, non pas à des invectives et des guéguerres politiciennes. Attention, le peuple ne peut continuellement vous regarder gaspiller inutilement son argent.

AGALI

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