Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Le Niger fait partie des pays ayant respecté les engagements de Maputo
Publié le dimanche 29 juin 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


Ouveture
© AFP par ELIAS ASMARE
Ouveture du 23e sommet de l`Union africaine
Jeudi 26 juin 2014 .Malabo (Guinée équatoriale).


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Niamey - Le 23éme Sommet Ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine s’est refermé vendredi à Malabo, en Guinée Equatoriale, après deux jours de huis-clos entre dirigeants africains, au cours desquels plusieurs sujets d’importance pour le Continent ont été examinés.

Les 54 délégations africaines ont planché, principalement sur la problématique : comment transformer l’agriculture africaine en vue de parvenir à l’autosuffisance alimentaire du continent ?

C’est dans le but de donner une nouvelle impulsion à ce secteur essentiel de l’économie africaine qui emploie deux tiers de la population du continent, que la décision avait été prise il ya deux ans, par les états membres de l’UA de consacrer leur 23eme Sommet à l’agriculture africaine.

Se déroulant, dix ans après le lancement du plan détaillé du développement de l’agriculture africaine qui avait pour objectif d’aider les pays africains à atteindre le taux de croissance agricole de 6 pour cent par an, le Sommet de Malabo a fait le bilan des progrès réalisés par l’ensemble du continent dans ce secteur au cours de la décennie écoulée.

C’est en 2003, au Sommet de Maputo, au Mozambique, que les pays africains s’étaient engagés à consacrer au moins, 10 pour cent de leur budget national au secteur agricole (agriculture, élevage et pèche). Il s’agissait pour les pouvoirs publics de stopper l’hémorragie d’investissements dans ce secteur, sous l’effet des plans d’ajustements structurels déployés dans les années 1980.

Dix ans après, l’engagement pris dans la capitale mozambicaine n’a été respecté que par une douzaine de pays dont le Niger.

Tirant le bilan de ce Sommet, le président de la République Issoufou Mahamadou a rappelé que l’Union Africaine a déjà consacré l’année 2014 comme l’Année de l’Agriculture et c’est tout naturellement que le thème de ce Sommet a porté sur ce secteur.

« Le Niger a une bonne expérience qui est appréciée par tous les autres pays et ce sommet a été pour nous l’occasion de présenter nos propositions et nos idées sur le développement agricole en Afrique. Rappelez vous aussi qu’il ya dix ans, en 2003 à Maputo, l’Afrique s’est fixé les objectifs en matière de développement agricole », a-t-il affirmé.

Selon lui, le premier objectif est de soutenir un taux de croissance agricole de 6 pour cent chaque année et le deuxième est que chaque pays africain doit consacrer dix pour cent de ses ressources budgétaires à l’agriculture.

Le chef de l’état souligne que ce sommet a été l’occasion de l’évaluation de la mise en œuvre de ce programme et de développement de l’agriculture en Afrique et de proposer des perspectives et « je pense qu’au niveau de l’ensemble des états, nous avons décidé de poursuivre ce programme pour que l’Afrique puisse s’autosuffir au plan alimentaire et même envisager les exportations. »

Prenant l’exemple des pays développés, Issoufou Mahamadou dira que ces pays se sont développés à partir des excédents qu’ils ont pu dégager de l’agriculture et qu’ils ont investis dans le secteur industriel.

« Mais l’Afrique doit faire l’inverse, l’Afrique qui regorge de ressources naturelles doit se servir des excédents dégagés à partir de l’exploitation de ses ressources naturelles comme l’uranium etc, pour développer l’agriculture. C’est le sens que nous donnons au Niger, à l’initiative 3N (les nigériens nourrissent les nigériens) et nous avons pu faire part de cette expérience à l’occasion de ce sommet », indique le président Issoufou.

Le sommet a aussi abordé d’autres questions, par exemple la question de l’Agenda 2023 qui consiste à définir des perspectives pour le Continent. Des perspectives de développement économique et social, des perspectives d’une bonne politique pour les 50 années à venir.

« Par rapport à cette question, il ya des propositions qui sont faites à court termes. Ce qu’on appelle le court terme ici c’est dix ans alors que dans d’autres secteurs c’est un an, deux ans. Ensuite le moyen terme c’est dix à 25 ans et le long terme c’est 25 à 50 ans », précise-t-il.

Il dira également que par rapport à cette question, des perspectives ont été tracées relativement, par exemple, au renforcement du panafricanisme et la prospérité du continent pour que l’Afrique se prenne en charge relativement au renforcement de la démocratie et au développement humain etc.

« Nous avons aussi évoqué à l’occasion de ce sommet, la question du programme post-2015, par rapport à la question des objectifs du millénaire pour le développement qui prennent fin en 2015. Alors qu’est-ce qu’il faut faire après 2015 » ? s’est-il interrogé, avant de laisser entendre qu’ ‘’une position africaine a été adoptée qui sera également débattue au niveau des Nations Unies.»

Ce Sommet, selon lui, a débattu également de beaucoup d’autres thèmes sur le climat, sur le développement et surtout aussi sur la sécurité qui est une préoccupation pour beaucoup de régions africaines, pour le Sahel, pour l’Afrique centrale, pour le Congo etc.

« Là, je crois que de plus en plus, les chefs d’état africains sont conscients du fait qu’après 50 ans d’indépendance, il est temps que l’Afrique prenne en charge son destin, que l’Afrique prenne en charge sa sécurité, que l’Afrique cesse de sous traiter sa sécurité aux puissances extérieures », a-t-il averti .

D’où la décision du Sommet de mettre en place la Force Africaine d’Intervention Rapide en attendant la mise en place de la Force en Attente.

« L’on peut se féliciter des conclusions auxquelles nous sommes parvenus à l’occasion de ce Sommet (…). J’ai beaucoup échangé avec mes collègues chefs d’état, non seulement du Sahel, mais aussi des autres régions, de beaucoup de sujets, notamment sur la sécurité », a-t-il conclu.

En marge de ce sommet, le président de la République Issoufou Mahamadou s’est entretenu avec les présidents malien, Ibrahim Boubacar Keita, béninois, Dr. Thomas Bony Yayi, tchadien Idriss Déby Itno et Congolais Denis Sassou Nguesso.

Il a ensuite reçu une délégation américaine, conduite par l’Ambassadrice Linda Thomas Greenfield, chargée des Affaires Africaines au Secrétariat d’Etat, venue discuter avec lui, des problèmes de l’insécurité au Sahel en général et sur les frontières du Niger en particulier.

Avant de quitter Malabo, le président Issoufou Mahamadou a visité le consulat honoraire du Niger, où il s’est entretenu avec la diaspora nigérienne, venue nombreuse l’accueillir, avant de visiter les locaux du bâtiment à trois niveaux, flambant neuf.

DMM/ANP

 Commentaires