Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Hommage posthume à M. Daouda Diallo, ancien président du Conseil Supérieur de la Communication(CSC) : le Niger perd une figure emblématique du journalisme
Publié le mardi 1 juillet 2014   |  Le Sahel


Hommage
© Autre presse par DR
Hommage posthume à M. Daouda Diallo, ancien président du Conseil Supérieur de la Communication(CSC) : le Niger perd une figure emblématique du journalisme


 Vos outils




M. Daouda Diallo, journaliste, ancien président du Conseil Supérieur de la Communication et plusieurs fois ministre de la République nous a quittés, le samedi 28 juin 2014 à Niamey. Journaliste et diplomate chevronné qui a servi son pays dans la loyauté, ce valeureux fils du Niger a défendu avec honneur, dignité et ferveur nos couleurs nationales notamment lorsqu'il était ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération. Daouda Diallo a été inhumé dimanche 29 juin dans l'après-midi au cimetière familial à Lamordé où reposent ses grands parents. Les obsèques se sont déroulés en présence de plusieurs personnalités dont, le président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), M. Moussa Djermakoye, le Médiateur de la République, Cheffou M. Amadou, le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Bazoum Mohamed, des anciens ambassadeurs du Niger, des députés nationaux, les membres de sa famille, ainsi que ses amis, alliés et connaissances.

Dans l'oraison funèbre prononcée à cette occasion, l'ambassadeur Sandi Yacouba, secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération de 1981 à 1983, a tracé toute la mystique du travail, les qualités et le parcours de l'illustre disparu. Daouda Diallo est né en 1939 à Dosso. Il a effectué ses études primaires à Dori, Say et à Niamey. Il a suivi des études de cycle moyen pour le compte de la Radiodiffusion au studio école de l'OCORA à Paris de 1968 à 1970 et de cycle supérieur de 1970 à 1972. Ce cadre supérieur de l'information a été affecté en 1974 à l'ambassade du Niger à Paris pour piloter l'association des amis du Niger. A son retour à Niamey fin 1974, il fut nommé directeur général de l'ORTN. En février 1976, il devint Secrétaire d'Etat à la Présidence, chargé de l'information. En septembre 1979, il devint ministre des Affaires étrangères et de la coopération jusqu'en novembre 1979 où il redevint ministre de l'Information jusqu'en 1987.
Après un bref séjour comme Président du Conseil d'Administration de l'ONAREM de 1987 à 1989, feu Daouda Diallo a rejoint ses anciens amours à l'information en occupant le poste de président du Conseil Supérieur de la Communication de 1997 à 1999. «Nous nous rappelons tous ici, de l'information qui a avait été donnée que tu étais décédé. Il a fallu, le déplacement du Président Baré Maïnassara pour s'assurer que tu étais en vie. Malheureusement, la mort est en général toujours vainqueur et nous voilà devant toi », a regretté l'ambassadeur Sandi Yacouba. Feu Daouda Diallo était de 2003 à 2005, conseiller à la Présidence, chargé de l'information, puis président du Conseil Supérieur de la Communication de 2005 à 2010. «Comme on le voit, tu as été une mémoire vivante, un témoin privilégié de l'évolution des techniques de l'information et de la communication au Niger. Tu as été l'infatigable ministre des Affaires étrangères du Président Koutché et l'architecte de sa diplomatie car même quant tu occupais d'autres fonctions, il demandait toujours tes avis sur la situation internationale. A ce titre, tu as été reçu par les grands dirigeants du monde, je ne vais citer que le roi Hassane II, les rois d'Arabie Saoudite, le président François Mitterrand et la plupart des chefs d'Etat africains », a souligné M. Sandi Yacouba.
Feu Daouda Diallo a également été titulaire de nombreuses décorations dont la légion d'honneur française. «Mon cher Daouda, au moment où tu nous quittes, nous avons en vue ta famille et tes huit enfants éplorés. Nous nous inclinons devant toi et nous leurs présentons nos condoléances », a conclu l'ambassadeur Sandi Yacouba. L'illustre disparu a servi son pays avec dévouement, abnégation, loyauté et courage. Pour tous ceux qui revisiteront le secteur de la communication au Niger, ils verront partout les empruntes de son passage car il a marqué de manière indélébile le secteur. Les témoignages des personnalités présentes aux obsèques sont là pour le prouver.

M. Mohamed Bazou, ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur :
«Je l'ai connu après la conférence nationale, il a assumé des fonctions en rapport avec la communication, mais c'est un homme qui aura laissé une grande trace au ministère des Affaires Etrangères que, j'ai le privilège de diriger aujourd'hui. Je pense qu'il est de mon devoir de venir ici m'incliner devant sa dépouille et l'accompagner à sa dernière demeure. C'est une sorte d'hommage que, je lui rends ainsi en reconnaissance du brillant travail qu'il a fait sur le plan diplomatique. Mais sa carrière à lui, était surtout en rapport avec le secteur de la communication. Là, il fait preuve de grand talent. Le Niger perd une figure éminente de ce qu'on appelle son «intelligencia ». Cet homme a d'autant plus de mérites que son cursus scolaire n'a pas été des plus rectilignes. C'est propre aux hommes de grandes valeurs de se révéler même dans des conditions qu'ils ne sont pas des plus favorables».
Mamoudou Djibo, ancien président de CNDHLF
«C'est un regret pour moi. Le 4 mai dernier à l'occasion du décès d'un parent commun, il m'a rencontré pour me dire qu'il est près maintenant à me répondre. Je l'avais talonné pendant deux ans pour qu'il écrive ses mémoires. Pendant plusieurs années, je l'ai côtoyé et j'ai beaucoup découvert par rapport à mon domaine de prédilection qui est l'histoire contemporaine du Niger. Feu Daouda Diallo est tout simplement une bibliothèque. Un jour, il m'a dit ''Président avec mon état physique, penses-tu que je puisse écrire ?'' Je lui ai dit, je viens enregistrer et mettre en forme vous le soumettre après. Il me disait oui. Mais, je n'étais pas capable d'honorer ce rendez-vous. Je témoigne aussi qu'au plus fort moment du Tazartché, un mandat d'arrêt international a été lancé contre le président Issoufou Mahamadou, alors opposant, Feu Daouda Diallo m'a interpellé à ma sortie d'audience avec le président Tandja. Il m'a dit monsieur le président, où peux-tu aller alors que le pays risque d'être à feu et sang ? Je lui ai demandé, qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, le président Issoufou Mahamadou va rentrer aujourd'hui et tous ses militants sont à l'aéroport. Reviens on va voir le président Tandja pour calmer cette affaire. C'est lui seul qui est rentré chez le président Tandja. Ils ont déjeuné ensemble et 1h45 mn après, il m'a appelé pour dire rendons grâce à Dieu, la situation est sauvée. Je suis certain que, c'est lui qui a obtenu que la police ne face rien. Sinon ce jour là, Niamey aurait brûlé. Tous les militants de l'opposition étaient déterminés au tour du président Issoufou et les Nigériens ne savent pas que Daouda a été un sage, il a aidé le président Tandja à calmer la situation. Je m'incline devant sa mémoire ».
Elhadj Hima Adamou dit Dama-Dama, journaliste
«Je garde beaucoup de souvenirs de lui. Feu Daouda Diallo est une personnalité aimable et sympathique. En ce qui concerne son métier, si un journaliste a échangé avec lui pendant dix minutes, il saura que c'est un bon journaliste. Il va apprendre beaucoup de choses dans la profession. Partout où Feu Daouda Diallo est passé, il n'a laissé que des amis. Il est unique dans son genre. Le Niger a perdu Daouda pendant qu'on a pas exploité ses connaissances »

Seini Seydou Zakaria

 Commentaires