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Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises alimentaires : Une situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale relativement stable
Publié le jeudi 3 juillet 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises alimentaires : Une situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale relativement stable


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Le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires (DNPGCCA) a organisé une réunion de réévaluation de la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale, du 17 au 19 juin 2014 à Agadez, sous la présidence de son Secrétaire Permanent, M. Mahamane Goni Boulama, représentant la Directrice de Cabinet du Premier ministre.
Organisée sept (7) mois après la réunion d'évaluation de la situation alimentaire, à Maradi, au sortir de la dernière campagne agricole, la rencontre d'Agadez a pour objectifs d'analyser et caractériser la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale, estimer les populations cibles pour les opérations de réponses et partager les informations sur les prévisions climatiques saisonnières et le démarrage de la campagne agropastorale.
Un démarrage précoce de l'hivernage
Sur le plan du déroulement de la campagne agricole, la réunion d'Agadez note que les premières pluies ont été enregistrées dans la troisième décade du mois d'Avril dans les régions de Dosso, Tahoua et Zinder. Par la suite, le mois de mai a été caractérisé par l'enregistrement des pluies faibles à modérées dans toutes les régions à l'exception d'Agadez.
Comparativement à la même période de 2013, on constate un démarrage précoce de l'hivernage avec un excèdent pluviométrique enregistré au niveau de 60% des postes suivis. A la date du 10 juin 2014, sur les 12.200 villages agricoles, 4.895 ont effectué les semis du mil, soit 40 % contre 20% à la même date en 2013. Dans l'ensemble, la situation phytosanitaire est calme.
Sur le plan fourrager, on observe un manque de fourrage au niveau des zones pourvues en point d'eau dans la zone pastorale, dû à une pluviométrie non encore favorable à la régénération du pâturage. Cependant, on note la présence d'aliments pour bétail au niveau des marchés et également la disponibilité de stocks pour la vente à prix modéré au niveau des boutiques d'intrants.
La situation sanitaire du cheptel est calme dans l'ensemble ; l'abreuvement des animaux se fait au niveau des mares permanentes, des puits, du fleuve et ses affluents et de quelques marigots formés suite aux pluies enregistrées lors des décades précédentes. Les mouvements et les concentrations des animaux sont habituels mais guidés pour la plupart des cas par la présence de fourrage.

Les données pluviométriques disponibles ont permis de réaliser un profil d'inondations sur le plan national. Ce profil donne le degré d'exposition de certaines zones du Niger aux phénomènes d'inondations. Les zones les plus exposées sont celles du fleuve (Dosso, Tillabéry, Niamey) et Diffa avec les crues de la Komadougou.

Les prix des céréales et du bétail à un niveau acceptable
Les prix des principales céréales de base pour la période d'octobre 2013 à mai 2014 enregistrent une baisse de 11% pour le mil et maïs, et 9% pour le sorgho, sur la base des présentations faites par le Système d'informations sur les marchés agricoles (SIMA).
Une hausse des prix est cependant observée sur les marchés de Timia, Djado, Iférouane, Bermo, Gadbédji, 21 communes de Tillabéri, Alakoss, Falenco, Dungass, Mirriah et Magaria. Comparée à la moyenne des 5 dernières années, les prix du mil et du sorgho sont en hausse respectivement de 5% et 7%.
Pour les marchés à bétail, malgré une tendance à la baisse de -4% observée de janvier à avril 2014, on note une légère amélioration intervenue au mois de mai (+2%). Les termes de l'échange sont restés favorables à l'éleveur avec au moins 1 sac de mil pour la vente d'un bouc sur toute la période observée (novembre 2013-mai 2014).
La réunion d'Agadez constate que, globalement, aucune stratégie inhabituelle majeure pour l'insécurité alimentaire n'est observée dans les zones vulnérables. Toutefois, des cas isolés de ventes inhabituelles de jeunes femelles reproductrices ont été notés dans certaines zones.
Sur le plan de la situation nutritionnelle et comparativement à l'année 2013, on note une baisse des admissions dans les centres de récupération nutritionnelle.
Des zones vulnérables identifiées
La réunion a identifié 230 zones vulnérables regroupant 5.203 villages pour une population estimée à 5.118.769 personnes, contre 232 zones vulnérables regroupant 4 648 villages et 4 294 886 personnes en novembre 2013. Les 230 zones vulnérables se répartissent comme suit :
- 66 zones extrêmement vulnérables pour une population de 1 775 619 personnes, contre 98 zones en novembre 2013 pour une population de 1 770 054 personnes ;
- 106 zones moyennement vulnérables avec une population estimée à 2 615 272 personnes contre 106 zones en novembre 2013 avec une population de 2 122 876 personnes ;
- 58 zones faiblement vulnérables avec une population estimée à 727878 personnes, contre 28 zones en novembre 2013 avec une population de 402 056 personnes.
Le constat qui se dégage, c'est que la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale actuelle est stable, comparée à la situation de novembre 2013.
En perspectives, pour la période de juin à septembre 2014, l'offre des céréales sèches (mil, sorgho et maïs) sur les marchés serait en diminution à cause de l'épuisement progressif des stocks paysans. Cependant, si le démarrage de la campagne agropastorale est régulier et effectif, l'offre des céréales pourrait s'améliorer sur les marchés à cause entre autres des déstockages des grossistes céréaliers. Quant aux prix, ils seront en hausse en raison surtout de la forte demande en cette période de travaux champêtres et des événements religieux (mois de Ramadan). L'inaccessibilité de certaines zones dues aux aléas climatiques (inondations) pourrait entrainer les ruptures des stocks dans les zones affectées.
Si les programmations de réponses en faveur des ménages vulnérables faites par l'Etat et ses partenaires se réalisent et se poursuivent jusqu'en septembre 2014, et si le déroulement de la campagne agropastorale est normal, on pourrait s'attendre à une amélioration de la situation alimentaire dans les prochains mois.

Souleymane Anza, CC au DNPGCCA

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