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La ministre en charge de l’Enseignement Primaire prend part à la 2ème conférence de reconstitution du Fonds du partenariat mondial pour l’Education : 84,2 millions de dollars pour soutenir les efforts du Niger dans le cadre du PSEF 2014-2024
Publié le vendredi 4 juillet 2014   |  Le Sahel


La
© Autre presse par DR
La ministre de l`Enseignement Primaire, de l`Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l`Education Civique, Mme Ali Mariama Elh Ibrahim au cours d`un panel


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La ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Education Civique, Mme Ali Mariama Elh Ibrahim, a participé du 25 au 26 juin dernier, à la 2ème conférence de reconstitution du Fonds du partenariat mondial pour l'Education, tenue à Bruxelles en Belgique. La conférence s'est tenue sous le thème: ''Un appel à investir dans une éducation de qualité pour tous les enfants''.
Le Partenariat mondial pour l'éducation est un regroupement international composé des Etats et des ONG, et qui apporte aux Etats une contribution sous forme de dons afin de les aider à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Sur invitation personnelle de Mme Alice Albright, présidente du PME, le Niger a été représenté par la ministre de l'Enseignement Primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Éducation Civique.
La réunion de Bruxelles s'est ouverte le mercredi 25 juin avec deux séances à huis-clos centrées sur les thèmes ''L'après 2015 : l'éducation que nous voulons'' ; et ''Education universelle gratuite et gouvernance : établir les liens''. La journée du jeudi 26 juin 2014 a été celle de la reconstitution des ressources pour la période 2015-2018. Au cours de cette séance, les représentants des pays en développement-partenaires, des donateurs, des organisations internationales, des fondations privées et des entreprises, ont annoncé leurs contributions financières au fonds du Partenariat mondial pour l'éducation et les augmentations des budgets nationaux consacrés à l'éducation. Les promesses totales de contributions ainsi enregistrées s'élèvent à un montant record de 28,5 milliards de dollars US.

Au cours de la première journée, il s'est agi de soutenir le plaidoyer du PME afin de reconstituer les fonds qui seront mis à la disposition de 60 pays et de plus de 7,7 millions de bénéficiaires. Cette phase de lobbying au profit du PME a été un succès total. En effet, outre les ministres de l'Éducation de certains pays dont le Niger, on notait la présence de Mme Julia Gillard, ancienne Premier ministre de l'Australie et présidente du Conseil d'Administration du PME, ainsi que la directrice générale de l'UNESCO etc. La recapitalisation du PME a été un succès dans la mesure où plus de 28,5 milliards de dollars ont été annoncés par les pays et institutions donatrices.
Ce succès honore le Niger qui a déjà bénéficié du PME d'un don de 84, 2 millions de dollars pour soutenir les efforts du Gouvernement contenus et déclinés dans le PSEF (2014-2024). Ce montant a été complété par l'Agence Française de Développement qui a offert 15,8 millions de dollars. Le GPE a ainsi aligné le Niger parmi les 3 pays ayant reçu les plus forts montants et ce relativement à la qualité de leurs programmes sectoriels.
Dans la journée du 26 juin, la ministre de l'Éducation Nationale, de l'Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l'Éducation Civique a animé une session parallèle consacrée au thème "Équité: comment atteindre les plus défavorisés?".
Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim était accompagné par l'ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique et de l'Union Européenne, M. Adani Illo. Cette session a été sollicitée par la Coopération Suisse afin d'amener un certain nombre de pays à aller encore plus en avant dans le domaine de l'éducation en prenant en charge les enfants hors école.
Et c'est avec aisance que la ministre en charge de l'Enseignement Primaire a présenté la situation éducative du Niger, ainsi que les progrès enregistrés ces dernières années. Il ressort de la communication de Mme Ali Mariama Elhadji Ibrahim que le taux brut de scolarisation au Niger est passé de 36% en 2001 à 81% en 2014, celui d'achèvement du cycle primaire est passé de 21% en 2001 à 55,8% en 2012, soit la progression la plus rapide du monde dans ce domaine. D'autre part, ma ministre a annoncé que son département ministériel a élaboré un plan stratégique pour prendre en charge les enfants hors écoles comportant cinq axes qui visent la prise en charge de 678. 000 enfants de 9 à 12 ans dans les classes passerelles ; 40. 000 enfants de 9 à 14 ans dans les centres d'éducation alternative ; 8.000 enfants handicapés ; 250 .000 enfants âgés de 6 à 8 ans des écoles coraniques ; et 24. 000 enfants dont 12 .000 filles des zones nomades et à habitats dispersés.
En plus de cela, le Niger a organisé un colloque international en décembre 2013 sur la problématique de l'éducation en milieu nomade, afin que cette préoccupation, qui a un aspect transfrontalier, soit prise en charge par tous les Etats de la CEN- SAD. Après avoir répondu aux questions diverses, les participants au panel ont compris que le Niger est prêt à passer aux actions, conformément au slogan du GPE.
Ainsi , au cours de la conférence, trois actions clés ont été demandées aux partenaires : une contribution à hauteur de 3,5 milliards de dollars au Fonds du Partenariat Mondial pour soutenir les frais de scolarité annuels de 29 millions d'enfants dans 66 pays en développement partenaires. Ensuite il est demandé aux pays en développement partenaires d'accroître la part de leurs budgets nationaux destinée à l'éducation pour atteindre en moyenne 20 % des dépenses nationales. Enfin, au niveau de tous les partenaires, l'objectif est l'augmentation des financements bilatéraux, multilatéraux et innovants afin de répondre aux besoins persistants des pays les plus pauvres pour combler les manques de financement existants.
Avec 3,5 milliards de dollars entre 2015 et 2018, le Partenariat Mondial pour l'Education entend atteindre un certain nombre de résultats dans les 66 pays éligibles. Il s'agit notamment de soutenir les frais annuels de scolarisation au primaire et au premier cycle du secondaire de 29 millions d'enfants dont 23 millions sont dans des pays fragiles ou touchés par les conflits ; de réduire le nombre d'enfants qui ne finissent pas le primaire de 7,6 millions à 4,8 millions (2014-2018) ; d'aider plus de filles à terminer le primaire et le secondaire sachant que le taux d'achèvement du primaire pour les filles augmentera de 74% en 2014 à 84% en 2018 et que le taux du secondaire augmentera de 44% à 54% dans la même période ; d'améliorer les apprentissages en améliorant de 25% les compétences de base en lecture et en mathématiques (de 16 à 20 millions d'enfants entre 2014 et 2018) et de réduire de 10% le taux d'abandon scolaire au primaire et au premier cycle du secondaire.
En 2014, le nombre d'enfants scolarisés dans le monde entier est plus élevé que jamais. Cependant, malgré les efforts accomplis pour garantir à chaque enfant une bonne éducation de base, 250 millions d'enfants ne savent toujours ni lire ni écrire lorsqu'ils arrivent en quatrième année du primaire. Les pays les plus pauvres sont les plus touchés par cette crise de l'éducation, et il y a encore 57 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école. Le second aspect de la reconstitution de ressources du Partenariat mondial vise à s'assurer que la communauté internationale est engagée en vue de permettre à tous les garçons et filles des pays les plus pauvres d'aller à l'école et d'apprendre.

Ouma Djamila Moudanchirou

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