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Levée de l’immunité de Tandja: l’ancien président sur les traces des détenus politiques du Guri ?
Publié le samedi 5 juillet 2014   |  Le Courrier


L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la République du Niger Mamadou Tandja


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L’information par rapport à une éventuelle levée de son immunité avait circulé au moment où la polémique faisait rage autour de la révélation de l’ancien président de la République, Mamadou Tandja. Révélation selon laquelle quelques 400 milliards de francs CFA étaient logés quelque part dans un compte de l’Etat, au moment du putsch militaire qui l’avait évincé du pouvoir le 18 février 2010. En dépit du fait que ladite révélation ne visait pas directement le régime de Issoufou Mahamadou, mais plutôt la transition militaire du Général Djibo Salou, qui a conduit le processus de retour de notre pays à une vie constitutionnelle normale, le Guri système en a fait sienne l’affaire, en cherchant vaille que vaille à démontrer que Tandja a raconté des balivernes. Publication de la situation des comptes du Trésor public dans des journaux, explications des plus hauts responsables du ministère des Finances sur les antennes des médias audiovisuels favorables au régime, etc., aucune initiative n’a été mise de côté par le Guri système, dans l’espoir de prouver aux Nigériens que l’Etat ne disposait pas d’une telle somme dans ses coffres au moment du coup d’Etat militaire. Rien n’y fit !

Le doute n’a pas pu être dissipé dans l’esprit des populations. La révélation est restée tenace, exposant du coup l’ancien président Tandja au courroux du régime Issoufou, qui est allergique à toute forme de contraction. La révélation a fait de Tandja un «ennemi», selon la catégorisation des Nigériens établie par les animateurs du Guri. Dès lors, il fallait s’attendre un jour ou l’autre à la levée de son immunité, afin que la justice puisse l’atteindre sans problème. Ce n’était qu’une question de temps et d’opportunité. Et l’opportunité s’est manifestée avec le pourrissement de l’atmosphère politique né de la volonté du Guri Système de réduire l’opposition au silence en prélude aux élections générales de 2015-2016. Dans ce projet machiavélique, le premier leader dans le viseur est évidemment le président du parti Lumana, par ailleurs président de l’Assemblée nationale, à savoir Hama Amadou, qui est harcelé de toutes parts depuis qu’il a décidé de quitter le camp de la majorité pour renforcer l’opposition.

Un choix délibéré, comme on le sait, mais qui a été vite assimilé à un crime de lèse majesté par la majorité présidentielle, qui éprouve beaucoup de peine à s’accommoder avec un opposant au perchoir de l’Assemblée nationale et qui aura tout essayé pour l’y éjecter sans succès, lors de la session ordinaire qui a clos ses travaux en fin mai dernier. A l’issue de ce bras de fer, lement, il est soutenu que c’est juste pour que la justice puisse l’entendre par rapport à sa révélation sur l’existence des 400 milliards de francs dans un compte de l’Etat. Les Nigériens attendent de voir la suite. Mais lorsqu’on voit l’aisance avec laquelle le Guri monte des dossiers contre ceux qu’il considère comme «ses ennemis » et la diligence avec laquelle la justice les place en détention préventive, on se dit que l’ancien président Tandja risque de connaître le même sort. Autrement, les Nigériens ne saisissent pas l’opportunité de l’initiative dès lors que la polémique s’est estompée à la suite notamment de la Conférence animée par l’ancien président de la République, à son domicile, pour apporter un éclairage supplémentaire sur sa révélation, qui a eu l’effet d’une bombe.

Amadou Seyni

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