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Emeutes à la maison d’arrêt de Niamey : Une défaillance du système de surveillance ?
Publié le vendredi 7 juin 2013   |  Le Canard déchaîné


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© AFP par BOUREIMA HAMA
Une vue des rues de Niamey, après l`attaque terroriste de la prison civile
Mardi 04 juin 2013. Niamey. La sécurité a été renforcée dans les rues de Niamey.


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Depuis les évènements malheureux d’Agadez et d’Arlit le 23 mai dernier, le président de la République Issoufou Mahamadou l’a dit : notre pays est en guerre .

En guerre contre le terrorisme et tout autre groupe organisé qui vise à nous fragiliser, à atteindre le peuple nigérien, jusque dans son amour propre. Et cette évidence n’a pas échappé au ministre de la justice, garde des sceaux, porte parole du gouvernement, M. Marou Amadou, qui a, à plusieurs reprises, répété cette triste réalité qui devrait pourtant être entendue par tous ceux qui ont en charge notre sécurité de redoubler d’effort, d’être sur le qui-vive, afin que le peuple nigérien puisse dormir sur ses lauriers. Ce qui s’est passé à la maison d’arrêt traduit éloquemment le contraire et prouve si besoin est que ceux-là mêmes qui sont mandatés pour assurer la sécurité de nos institutions et autres établis sements pénitenciers ne sont pas à la hauteur.

Car le déroulé de cette tentative d’évasion n’a rien à envier aux scènes des films hollywoodiens que nous avons l’habitude de visionner sur nos petits écrans. Comment comprendre que des prisonniers se saisissent des armes des agents sensés les surveiller, les retourner contre eux, faire deux victimes et blesser plusieurs autres ? Assurément que toute la chaîne a failli. Comment peut-il en être autrement quand on sait que la maison d’arrêt de Niamey, loin de répondre aux critères d’un établissement carcéral, est malheureusement un haut lieu de ‘’hada hada’’ et toutes autres activités lucratives. En effet, plusieurs voix ont eu à dénoncer le laissez aller qui a cours à la prison civile de Niamey où les traitements de faveur se font selon que le prisonnier ou ses parents sont riches.

Dans ce cas de figure, le prisonnier peut se permettre certaines gâteries au vu et au su de tout le monde. N’est-ce pas ces genres de pratiques qui ont permis à un acteur de la société civile dans un débat télévisé d’attirer l’attention des uns et des autres du développement de certaines activités au sein de la prison civile de Niamey comme la vente de la drogue ? Si la rigueur est réellement de mise, convenez avec moi que la vente de la drogue ne peut nullement se faire jusque dans la prison. L’autre faute très grave provient même du procureur de la République, dans le choix de la prison qui devait accueillir ces détenus, vus qu’ils appartiennent à une organisation au sein de laquelle, les combattants bénéficient d’une formation spéciale pour pouvoir faire face à toute éventualité.

En choisissant la prison civile de Niamey pour incarcérer ces dangereux criminels, ce monsieur a non seulement minimisé la capacité de nuisance de ces terroristes, au point où il a préféré les placer avec les petits voyous de quartiers qui y sont incarcérés. Pourtant, il n’est un secret pour personne, l’Etat du Niger a construit un lieu spécial pour y garder des caïds en l’occurrence la prison de haute sécurité de Koutoukalé. Une prison dont l’accès est minutieusement contrôlé et mieux sécurisée. Mais malheureusement, au lieu d’envoyer les grands criminels à Koutoukalé, on préfère y placer des personnalités ou autres Nigériens pour juste les humilier. C’est en tout cas le constat qui se dégage et c’est tout simplement malheureux.

Pourquoi avoir choisi délibérément à faire cohabiter ces terroristes avec des petits voleurs de cellulaire ? Il faut dire que ce qui est arrivé à la prison civile de Niamey est la conséquence d’une simple négligence.

Écrit par Ibrahim Abdou

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