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La Route TSERNAOUA-MADAOUA : Les dessous d’un contrat
Publié le lundi 14 juillet 2014   |  Le Monde d'Aujourd'hui


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© Autre presse par DR
Situation des transports et des routes au Niger : Dégager leur importance dans le développement du pays


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Il est très courant de voir l’exécution de certains contrats entre les parties prendre des chemins et des dispositifs autres que ceux qui sont prévus lors de la conclusion de ces derniers. A l’épreuve des faits, c’est ce qu’on peut déduire de la réhabilitation de la Route TSERNAOUA-MADAOUA dont les travaux ont été confiés à la Satom sous la gestion du Ministre Saadi Soumaila, alors Ministre de l’équipement à l’époque.

Quelle est la responsabilité de chaque partie dans l’inobservation des clauses de ce contrat ?

Le rapport de contrôle sur l’exécution de ces travaux démontre une certaine distorsion dans les points qui constituaient la substance et que la partie exécutante en l’occurrence la Satom semble avoir omis intentionnellement ou non, les obligations qui étaient les siennes.

Dans la mise en oeuvre du 10ème FED, tout n’est pas catholique en matière du respect des clauses des différents contrats signés avec les différentes sociétés ayant bénéficié comme c’est le cas de la Route TSERNAOUAMADAOUA. C’est ce fonds qui a permis à l’Etat du Niger de bénéficier d’un contrat pour la réhabilitation des rampes de Galmi, situées au PK 40.914 et au PK 41.814 ainsi que celles de Magaria HAÏ situées au PK 48.889 et au PK 49.989.

Le contrat de réfection de ces rampes a été donné à Satom après une étude de formulation qui a bien défini les taches attendues. En effet, il y eu un gros désordre car les carottes ont été réalisées sur le chantier même et envoyées au LABOTECH pour analyse. En substance, on devrait comprendre ou vérifier à travers cette analyse la masse volumique réelle de l’enrobé, de mesurer d’autres masses apparentes et d’analyser sur deux carottes, la composition de l’enrobé et de comparer ces résultats à ceux déjà communiqués.

Apres interprétation des résultats, la masse volumique moyenne obtenue était de 2.44g/m3 et cet état de fait confirme ce qui avait été précédemment écrit concernant les doutes sur la valeur prise en compte par Satom pour déterminer les compacités qui étaient normalement de 2.380g/m3. Au niveau du bitume, on a constaté une faible utilisation de la quantité normale prévue par l’étude afin certainement de carotter les carottes et se faire la belle part dans ce contrat. Ceci témoigne si besoin est, la nécessité de diligenter une enquête sur les conditions dans lesquelles ces travaux ont été exécutés par le contractant.

A l’issue des différentes analyses effectuées par les techniciens, il ressort que le projet n’a pas respecté les principes qui ont été établis dans le cadre de ce contrat de bitumage dont l’épaisseur n’a pas été conforme à celle de la formulation.

La mission de contrôle a émis des réserves techniques sur la conformité de la couche de roulement en béton bitumeux du projet, et constatant ces manquements, les non conformités expliquent les dégradations prématurées sur les rampes de Galmi située au PK 40.914 et au PK 41.814 ainsi que celles de Magaria HAÏ située au PK 48.889 et au PK 49.989.

Cette distorsion risque d’entraver la bonne circulation des personnes et de leurs biens grâce au délabrement de la route qui s’agrandit de jour en jour jusqu’à entamer l’ensemble de l’édifice. Et comme toutes les autres routes, les contrats ayant conduit à leur réalisation doivent être audités pour vérifier et attester que tout a été conforme aux principes de ces accords signés.

Les scandales, il y a de toute sorte qui mérite d’être élucider pour que les auteurs, coauteurs et complices aillent rendre gorge devant le juge qui prononcera le sort qui sera le leur ; c’est serait là, la preuve d’une justice sociale à tous les niveaux et qui n’épargne personne en conformité aux principes de la Constitution qui précisent que tous les citoyens sont égaux devant la loi.

En effet, les différentes parties doivent apporter les éclaircissements nécessaires sur les mécanismes ayant conduit à l’échec de l’édifice objet du contrat contrôlé par LABOTECH et duquel se dégage des irrégularités patentes. A défaut, l’Etat, au plus haut sommet, doit exiger que lumière soit faite sur les tenants et aboutissants de cette convention afin de situer les responsabilités de chaque partie.

Dan Sarki

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