Restitution des résultats de l’étude portant sur les « les interrelations entre Population et Insécurité alimentaire au Niger » : Liens étroits entre la croissance démographique et la vulnérabilité des ménages #aNiamey

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Restitution des résultats de l’étude portant sur les « les interrelations entre Population et Insécurité alimentaire au Niger » : Liens étroits entre la croissance démographique et la vulnérabilité des ménages

Publié le mercredi 16 juillet 2014 | Le Sahel

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Cérémonie de restitution des résultats de l`étude portant sur « les interrelations entre Population et Insécurité alimentaire au Niger »
Grand Hôtel de Niamey.

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La ministre de la Population, de la Promotion de la Femme, de la Protection de l'Enfant, Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi a présidé, aujourd'hui au Grand Hôtel de Niamey, la restitution des résultats de l'étude portant sur les « les interrelations entre Population et Insécurité alimentaire au Niger », conduite sous l'égide de l'UNFPA. C'était en présence du Chef de la délégation de l'Union Européenne, de la représentante de l'UNFPA, du Haut commissaire à l'initiative 3N et de plusieurs invités.
La ministre en charge de la Population a profité de l'occasion pour féliciter le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) pour avoir initié la réalisation de l'étude et l'Union Européenne pour l'avoir financée. L'objectif global de cette étude, précise-t-elle, est de contribuer à une meilleure connaissance des interrelations entre la forte croissance démographique et la situation de vulnérabilité à l'insécurité alimentaire au Niger. C'est pourquoi, a-t-elle insisté, le thème développé dans le cadre de cette étude est d'une importance capitale car les résultats serviront, sans aucun doute, les objectifs de l'Initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » si chère au Président de la République, Chef de l'Etat.

Abordant la question liée à la démographie, Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi a rappelé que l'effectif de la population nigérienne connaît une augmentation rapide passant de 3 millions en 1960 à plus de 17 millions en 2012. «Ainsi, en l'espace de 50 ans, la population a été multipliée par plus de cinq. Le taux d'accroissement intercensitaire de cette population est de 3,9%, selon les résultats du 4eme Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 2012, équivalant ainsi en moyenne à un doublement de la population presque tous les 18 ans » a-t-elle ajouté. Selon ses explications, cette croissance démographique accentue incontestablement les actions néfastes de l'homme sur l'environnement. Il s'agit, entre autres de la dégradation et de l'appauvrissement des terres, du réchauffement climatique, de la faible production et du morcellement des champs.
Elle a indiqué que la prise en compte de cette réalité explique l'intérêt conjoint du Gouvernement et de ses Partenaires au développement à rechercher des stratégies visant à réduire la vulnérabilité des ménages à l'insécurité alimentaire. Et c'est dans ce cadre qu'il faut inscrire cette étude dont les principaux résultats attendus sont entre autres de faire une meilleure identification et analyse des interrelations entre population et insécurité alimentaire; de répertorier les facteurs socioculturels, environnementaux et démographiques de la situation de vulnérabilité des ménages à l'insécurité alimentaire ; de cerner les déterminants socioculturels et démographiques de la vulnérabilité des ménages à l'insécurité alimentaire ; de définir les axes d'intervention pour agir sur les déterminants majeurs.
« Il s'agit aujourd'hui de restituer les résultats de ladite étude et les partager avec les principaux partenaires œuvrant aussi bien dans le cadre de la Population et du Développement que dans celui de l'insécurité alimentaire.
Pour sa part, le Haut Commissaire à l'Initiative 3N «les Nigériens nourrissent les Nigériens», M. Amadou Allahoury a souligné pour vivre et se développer, une population a forcément besoin de se nourrir, de bien se nourrir, et cela à toutes les étapes de son évolution. Voilà pourquoi, a-t-il continué, les enjeux de la démographie et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle figurent en bonne place dans le programme de la Renaissance du Président de la République. « En effet, la maîtrise de la croissance démographique, la sécurité alimentaire et une croissance économique basée sur l'agriculture sont parmi les objectifs majeurs que se fixe le Programme de la Renaissance. D'ailleurs, dès son accession à la magistrature suprême du pays, le Président Issoufou Mahamadou a fait de la recherche de la sécurité alimentaire et nutritionnelle une des premières priorités du Programme de la Renaissance en lançant l'Initiative 3N ''Les Nigériens Nourrissent les Nigériens'' » a indiqué M. Amadou Allahoury.
Selon lui, l'intérêt de l'étude pour le Haut Commissariat à l'Initiative 3N est évident dans la mesure où la rapide croissance de la population nigérienne doit être une donnée fondamentale à prendre en compte dans toute politique pertinente visant la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les données statistiques rendues disponibles par l'étude ainsi que ses recommandations aideront à répondre à un certain nombre de questions qui se posent à nous à savoir: Les réponses actuellement apportées à la question alimentaire sont elles à la hauteur du défi de la croissance démographique ? Comment répondre à moyen et long termes aux besoins alimentaires ?, Comment agir sur la pression croissante que fait peser la population sur les ressources naturelles? Quelles actions, de communication pour un changement de comportement à mettre en œuvre etc. », a-t-il dit.
La Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population au Niger, Mme Monique Clesca, a quant à elle fait remarquer que l'étude, basée sur une approche novatrice dont l'analyse des données repose sur l'indicateur de la PAO appelé «Echelle des expériences de l'insécurité alimentaire au sein des ménages » s'est déroulée dans la période du 8 au 18 octobre 2013, sur toute l'étendue du territoire du Niger. « Les résultats forts intéressants que vous aurez l'occasion de voir dans un instant, ont été validés lors d'un atelier organisé à cet effet en novembre 2013 (plus précisément le 22 novembre). Des partenaires au développement et des ministères techniques et structures nationales œuvrant dans le domaine de population et développement et le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle y ont participé et leurs observations pertinentes ont permis d'améliorer le rapport.» a indiqué Mme Monique Clesca.
Après la présentation des résultats de l'étude, la ministre en charge de la Population et le haut commissaire à l'initiative 3N, ont officiellement reçu des mains de la représentante de l'UNFPA, le rapport final de l'étude.

M.S. Abandé Moctar

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