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Coopération culturelle franco-nigérienne : Les CCFN au cœur de la rencontre des cultures
Publié le vendredi 18 juillet 2014   |  Le Sahel


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© Le Sahel par DR
Centre culturel franco-nigérien Jean-Rouch-Niamey


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Le Centre culturel franco-nigérien est le seul survivant des centres de même nature, créés aux lendemains des indépendances. Ce centre a été créé le 9 mai 1963. Une convention signée entre le Gouvernement de la République du Niger et le Gouvernement de la République française en date du 27 mai 1977 donne les prérogatives au CCFN Jean Rouch de promouvoir la culture française à l'extérieur, de dynamiser des filières culturelles nigériennes. Symbole d'une coopération culturelle pleinement assumée, ce centre reste une vitrine de l'art avec diverses manifestations offrant ainsi plus de visibilité à la culture nigérienne. Le 21 décembre 2006, le CCFN a pris le nom de Jean Rouch en hommage à ce célèbre cinéaste français.
Le CCFN met à la disposition du public les moyens de parvenir à une meilleure connaissance des patrimoines culturels africains et français, francophones et européens. La double appartenance franco-nigérienne est le symbole d'une coopération culturelle riche et assumée qui se traduit dans ses projets culturels. Ces projets sont établis en conformité avec la mission assignée par la France à ses établissements culturels et en cohérence avec le projet culturel du Niger ; en tant que centre culturel français, il lui incombe de diffuser la culture française et francophone sous toutes ses formes à travers le livre, le cinéma, les arts plastiques, les spectacles vivants, mais aussi la culture scientifique et technique, la diffusion des chaînes de télévision françaises par satellite, sans oublier l'enseignement du français. En tant qu'établissement nigérien culturel, il contribue à la formation d'une identité culturelle nigérienne qui ne soit pas fondée uniquement sur les cultures traditionnelles mais qui, s'appuyant sur celles-ci, permettent au pays de s'exprimer comme un acteur à part entière dans le contexte des idées et des formes. Il s'engage à soutenir toutes les actions menées par l'Etat nigérien, membre fondateur de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), ancêtre de la Francophonie, visant à défendre les intérêts de l'espace francophone. Le centre soutient également la création artistique (musique, danse, théâtre, arts plastiques, photographie, cinéma, écriture...).
Avec son Centre d'Enseignement du Français, le CCFN propose des cours de Français Langue Etrangère (FLE), d'informatique, de soutien scolaire et de préparation aux examens. Il dispense également des cours d'alphabétisation et des cours pour enfants déscolarisés.
L'établissement a pour mission la promotion des cultures françaises et nigériennes. Il est chargé de diffuser la culture française et francophone sous toutes ses formes et de promouvoir l'expression artistique et culturelle contemporaine. Le Centre encourage également le dialogue entre les différentes cultures, et la langue française, en tant qu'outil de communication, permet de se faire entendre et de se comprendre. Des programmes sont initiés, contribuant ainsi à l'insertion des pratiques artistiques dans le milieu scolaire, et apportant un appoint à la formation académique. Le centre culturel français Marcel Pagnol de Zinder a été rattaché au CCFN de Niamey en 1993 et en est devenu une annexe.
Le Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch est un lieu de rencontre apolitique à vocation culturelle. Centre de rayonnement et d'échanges d'idées entre tous les hommes, il participe à l'épanouissement des sciences, des arts et des lettres.
Mais selon bon nombre d'observateurs, l'influence de l'institution est en train de décroitre. M. Kotondi Cheik Amadou, directeur de Festival et metteur en scène déclare sans ambages : ''ça fait plus de trente ans que je fréquente le CCFN, et grâce à ce centre, j'ai tissé des relations et j'ai participé à plusieurs rencontres. Certes, avant, nous profitons beaucoup de cette structure qui est un lieu de rencontre et de partage de tous les acteurs culturels. Beaucoup se sont formés grâce à ce centre ; il nous appuyait dans le cadre des manifestations, et des jeunes créateurs ont eu plusieurs opportunités de se faire connaitre et de promouvoir la culture nigérienne à travers des prestations. Mais ces derniers temps, côté artistique, les financements se font rares et les artistes fréquentent moins le lieu. Pour ce qui est de la production littéraire, ces dernières années, il n'y a plus d'engouement, je lis beaucoup et ce sont des anciens produits qui datent de plus de six ans que nous consommons''.
Pour Ali Garba, artiste plasticien et réalisateur de films d'animation, ''le CCFN est une plate-forme des artistes; il offre la possibilité à nous autres de nous former, mais présentement les formations tombent au compte goutte, aucun artiste ne peut évoluer sans les techniques de base. Il y a moins d'appuis maintenant''.
Et cette jeune adhérente du CCFN d'affirmer: ''Nous remercions la coopération française pour avoir créé ce centre. Il est une référence pour tous les élèves qui veulent apprendre quelque chose. On est un groupe d'amis qui fréquente régulièrement la bibliothèque et nous nous rencontrons ici pour les exercices. Heureusement, la bibliothèque est bien garnie et on s'en sort bien côté études''.
La richesse et la diversité de l'industrie culturelle nigérienne a trouvé son credo d'expression à travers des événements comme : Paroles de femmes, Scène ouvertes rap, Festival Gatan Gatan, Festival de film documentaire,
Festival Emergences, FIFIDH, Semaine littéraire, Foire des livres, expositions, championnats et compétitions.... Ces projets initiés par les artistes, en collaboration avec le CCFN, sont soutenus par l'Ambassade de France au Niger. Grâce à la coopération française, beaucoup de choses ont été faites en termes de financements et d'échange culturel. Une coopération diversifiée et bénéfique qui a su aider le Niger à renforcer ses moyens d'expressions culturelles.

Aïssa Abdoulaye Alfary

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