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Sécurité au Sahel : Le Niger, un ilot de paix dans un environnement en crise
Publié le vendredi 18 juillet 2014   |  Le Sahel


Les
© AFP par ECPAD
Les 4 otages français enlevés en septembre 2010 au Niger libérés


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S'il y a une cause pour laquelle la France et le Niger se sont investis corps et âme, ces dernières années, c'est bien celle portant sur la sauvegarde de la sécurité dans la bande sahélienne, devenue par un concours de circonstances la cible privilégiée des narcotrafiquants et autres groupes armés aveuglés par le désir de semer la terreur dans les esprits. Face à cet état de fait, la France et le Niger ont abordé la situation avec la même vision, la même détermination : celle de barrer la route aux marchands de mort. C'est ainsi qu'on les a vus déployer leurs forces au Nord Mali, sans hésitations, pour mener ensemble l'œuvre salvatrice de libération du Nord Mali. Tandis que la France engageait ses forces à travers l'opération Serval, le Niger, lui, était l'un des premiers pays à mobiliser ses troupes au sein de la Misma.
L'engagement des deux hommes d'Etat en faveur de la préservation de la sécurité au Sahel se justifie à plus d'un titre. Condition essentielle pour l'épanouissement de tout peuple, la sécurité est assurément une des veines jugulaires du développement socio-économique d'un pays. Le Président Issoufou Mahamadou l'a si bien, et très vite, compris. C'est ainsi que, dès son investiture à la Magistrature Suprême, le 07 Avril 2011, le Chef de l'Etat a décliné son farouche engagement pour la sauvegarde de la sécurité des personnes et des biens, aussi bien sur l'ensemble de l'étendue du territoire national qu'à l'extérieur, dans nos pays voisins. « Je veillerai personnellement, en tant que Chef des Armées, à la consolidation de l'unité et de la cohésion, ainsi qu'au renforcement du moral de ceux qui ont la lourde mission d'assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens, de protéger nos frontières, et au-delà, de contribuer à la sécurité internationale», avait annoncé le Chef de l'Etat dans son discours d'investiture.

Aujourd'hui, soit trois ans après ce serment solennel, force est de constater que cet engagement pris par le Président Issoufou Mahamadou, d'assurer la sécurité des frontières, des personnes et des biens, est un pari gagné. Le résultat est là : la sécurité publique est une réalité de la vie quotidienne des Nigériens. Les redoutables gangs qui, à une certaine époque, écumaient nos grandes villes du pays en semant la peur et le malheur dans les foyers, ont quasiment déserté le Niger. La quiétude sociale règne à la grande satisfaction des citoyens qui peuvent dormir sur leurs deux oreilles, sans crainte d'être braqués par des brigands et autres malfrats au regard gluant. C'est dire que le Niger d'aujourd'hui est devenu ce véritable ilot de paix et de sécurité dont rêve tout pays. A titre illustratif, il ressort des statistiques émanant du Ministère en charge de l'Intérieur et de la Sécurité Publique, que même dans les zones les plus exposées aux attaques à mains armées sur les axes routiers, il a été observé une baisse du phénomène d'insécurité qui, de 26,18% en 2010, est tombé à 15,27% en 2011 et 9,80% en 2012.
Pourtant, au regard du contexte ambiant dans la sous-région, l'équation sécuritaire était loin d'être la plus simple à résoudre. En effet, situé en plein centre de la bande sahélienne durement secouée par des crises sécuritaires multiformes, notre pays se trouve être le plus exposé aux menaces. Cela d'autant plus que le Niger a subi de plein fouet les effets des crises libyennes et malienne ainsi que les conséquences des actes terroristes de Boko Haram, au Nigeria voisin. «Nous avons pu néanmoins rester un relatif îlot de paix dans une région tourmentée», disait le Président Issoufou Mahamadou, dans l'allocution qu'il a prononcée à l'occasion de la visite de la mission conjointe conduite, à Niamey, par le Secrétaire général des Nations Unies, mission axée justement sur la question de la sécurité au Sahel.
En toute évidence, pour y arriver, il a fallu mobiliser les moyens et les hommes. C'est ainsi que face à l'ampleur des défis sécuritaires du moment, des ressources assez colossales ont été mobilisées pour permettre à nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité d'assurer le contrôle de nos frontières, mais aussi la sécurité des personnes et des biens. C'est ainsi que des moyens importants ont été investis afin de renforcer les capacités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) pour les doter de matériels et d'équipements de pointe, de créer de nouveaux postes de contrôle, de construire des bâtiments de service et de logement, de procéder à des formations et stages et d'opérer des recrutements massifs dans tous les corps. Entre autres actions majeures, on notera l'institution des patrouilles mixtes permanentes à travers lesquelles les éléments des différents corps des FDS se sont mobilisés pour sillonner au quotidien l'ensemble du territoire national. C'est une enveloppe d'environ 4,24 milliards de FCFA qui a été injectée dans la prise en charge de ces patrouilles qui ont beaucoup contribué à sécuriser les différentes localités du pays. En effet, ces patrouilles, en plus de leur impact dissuasif certain, ont permis de récupérer des armes, des munitions, de biens volés dont des animaux, ainsi que d'importantes quantités de drogues diverses, sans oublier l'interpellation de plusieurs individus malintentionnés.
Par ailleurs, pour consolider la paix, plusieurs actions ont été entreprises par le Gouvernement. Ainsi, un fonds de soutien aux initiatives de consolidation de la paix a été mis en place pour un montant de 450 millions de F CFA. Ce fonds a permis de financer des activités d'embouche, de reconstitution du cheptel et la réhabilitation des pistes rurales.
Mais ces trois années d'exercice du pouvoir par le Président Issoufou Mahamadou ont été particulièrement marquées, sur le plan sécuritaire, par la lutte contre le terrorisme. En effet, après l'occupation du Nord Mali par une horde de groupes armés, qui prétendent agir au nom de l'Islam, et les troubles perpétrés par la secte Boko Haram au Nord Nigeria, le Niger était de facto devenu le dernier rempart pour barrer la route à l'expansion du terrorisme dans la sous-région.
Face à cette situation, les autorités en place, qui ont tout de suite mesuré l'ampleur du danger, n'ont pas hésité à prendre toutes leurs responsabilités. C'est ainsi que, dès les premières heures du déclenchement de ces crises sécuritaires dans les Etats voisins, notamment au Mali, le Président Issoufou Mahamadou a courageusement anticipé en prenant le taureau par les cornes. Faisant sien l'adage qui dit que ''qui veut la paix prépare la guerre, les autorités ont mobilisé d'importantes ressources budgétaires dans le cadre de l'amélioration des conditions de vie des FDS, mais aussi dans l'acquisition de matériels militaires adéquats. C'est ainsi que d'importants lots de véhicules militaires; des armements et munitions et autres moyens logistiques de soutien et en effets d'habillement ont été mis à la disposition de nos Forces de Défense et de Sécurité. S'ajoutent aussi le renforcement de la flotte aérienne, avec la remise à neuf des appareils existants et l'apport d'autres avions et hélicoptères de combat.
Faisant preuve d'une fermeté singulière, le Chef de l'Etat a pris en charge la question de la crise au Mali, qui constitue une menace réelle pour la sécurité intérieure, en tâchant de mettre notre pays à l'abri des tentations démoniaques des marchands de la mort qui menaçaient de faire de toute la bande sahélienne une terre de désolation. C'est dans cette optique que, dès le mois de mars 2013, le Niger a été parmi les premiers pays à avoir engagé un contingent militaire au Mali, auprès des forces de la Mission de soutien au Mali (MISMA) et de celles de l'opération Serval, pour engager le combat pour la libération du Nord Mali.

Assane Soumana

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