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Niger : les dirigeants d’ONG interpellés avant la venue de Hollande ont été libérés
Publié le samedi 19 juillet 2014   |  AFP


François
© AFP par ALAIN JOCARD
François Hollande au Niger pour une visite de 24 heures
Vendredi 28 juillet 2014. Le président français, François Hollande est arrivé en début de matinée à Niamey, pour une visite de 24 heures, essentiellement axée sur les questions de développement et de la sécurité


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Les dix dirigeants d’un collectif d’ONG interpellés vendredi matin à Niamey avant l’arrivée au Niger du président français François Hollande, qui a depuis lors quitté le pays, ont été libérés, a indiqué l’un d’entre eux à l’AFP.

"Tout le monde a été libéré peu avant 18H00 (locale, 17H00 GMT). Il n’y a plus personne en détention à la police", a déclaré Nouhou Arzika, une figure de la société civile nigérienne.

Trois cadres du collectif "Sauvons le Niger", qui regroupe une cinquantaine d’ONG locales - dont certaines parmi les plus importantes du pays -, avaient été interpellés à leur domicile vers 05H00 (04H00 GMT) puis libérés quelques heures plus tard, selon M. Arzika.

Les sept autres responsables associatifs, arrêtés alors qu’ils manifestaient sur une artère de Niamey, sont désormais libres, tout comme une vingtaine de manifestants qui avaient été conduits à l’école de police de la ville, a-t-il poursuivi. Contactée par l’AFP, la police n’a pas voulu faire de déclaration sur ces arrestations.

Mouchoirs jaunes

"Nous avons été interpellés pendant que nous manifestions avec des mouchoirs jaunes sur la voie principale que doit emprunter le cortège présidentiel", avait raconté Ramatou Soly, coordinatrice du Groupe de réflexion et d’action sur les industries extractives au Niger.

Les mouchoirs jaunes, comme la couleur du "yellow cake", un concentré d’uranium utilisé dans la préparation de combustible pour centrales nucléaires, sont le signe des opposants à Areva, le géant du nucléaire français, qui exploite deux mines dans le nord du Niger. "Nous sommes surpris par ces arrestations puisque notre manifestation a été autorisée par le gouvernorat de Niamey. Mais cela ne nous découragera pas", avait-elle protesté.

Vendredi soir, le gouverneur de Niamey Hamidou Garba a "formellement démenti" toute autorisation de manifestation accordée au collectif. "Je leur défie de me montrer l’acte par lequel je les autorisais à manifester. Pour moi, le Niger n’est pas en danger pour qu’il soit sauvé", a-t-il affirmé. "J’ai certes adressé des invitations à toutes les structures sociales pour qu’elle sortent massivement pour accueillir le président français, mais je n’ai jamais délivré une autorisation de manifestation", a déclaré le gouverneur à l’AFP.

"La recolonisation rampante" du Niger par la France

Areva et l’État du Niger ont signé fin mai un accord pour l’exploitation de deux mines d’uranium vers Arlit (nord), après plus de 18 mois d’âpres négociations. Cet accord, qui n’a toujours pas été finalisé, oblige l’entreprise française à respecter un code minier pris en 2006 par le Niger, ce qui aboutit à une taxation plus lourde, tout en la soulageant d’autres impôts.

La situation politique s’est nettement calmée au Niger après un premier semestre 2014 très agité, marqué par l’inculpation début juin pour "atteinte à la sécurité" de six cadres de l’opposition, accusés de vouloir fomenter un putsch. "Il n’y a pas de crise politique au Niger", a affirmé jeudi son président Mahamadou Issoufou.

"Sauvons le Niger" dénonçait jeudi soir dans un communiqué "la recolonisation rampante" du Niger par la France. Paris veut "s’accaparer nos ressources naturelles" et "terroriser nos dirigeants" afin qu’ils "restent soumis (au) bon vouloir" français, accusait le collectif.

François Hollande est arrivé vendredi vers 10h00 GMT à Niamey, d’où il est reparti vers 20h30 GMT à destination du Tchad, la dernière étape de sa tournée africaine. M. Hollande doit atterrir aux environs de 22h30 GMT à N’Djamena, selon son programme. La visite du président français, reçu par son homologue Idriss Deby, est destinée à préparer l’installation du commandement de la nouvelle force militaire française Berkhane à N’Djamena.

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