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Les défis de la bancarisation en Afrique passés au crible à Brazzaville
Publié le dimanche 27 juillet 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


Le
© Autre presse par DR
Le ministre de finances, Gilles Baillet


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Le président de la République, Issoufou Mahamadou est rentré samedi de Brazzaville, où il a pris part à la 3ème édition du forum’’ sur les défis bancaires en Afrique’’.

Le chef de l’Etat a été accueilli à l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, par le Premier ministre, Brigi Rafini, avant d’être salué peu après par le Premier Vice-président de l’Assemblée Nationale, Daouda Mamadou Marthé, les présidents des Institutions, les membres du Gouvernement et ceux du corps diplomatique.

Hommes politiques, chefs d’entreprises, économistes et banquiers se sont réunis vendredi, 25 juillet 2014 dans la salle de conférences du ministère congolais des Affaires Etrangères pour se prononcer sur la bancarisation en Afrique, et voir comment ils pourront relever les défis.

Tous sont d’avis que l’accès aux services bancaires est une nécessité, car la banque est faite pour profiter aussi bien aux particuliers, aux entreprises qu’aux Etats.

‘’ Elle est à nos économies encore fragiles et aux particuliers, un gage de sécurisation de leurs avoirs et d’accompagnement de leurs projets’’, dira le président du pays hôte, Denis Sassou N’guesso, qui inaugurait les travaux du forum qui a pour thème :’’ les défis de la bancarisation, construire le modèle africain’’.

Malheureusement en Afrique, a-t-il indiqué, la réalité n’est pas encore à la hauteur des espérances. Moins de 10% des populations sur le Continent, ont accès aux services bancaires. C’est le taux de bancarisation le plus faible du monde. Cela n’est pas de nature à accélérer la dynamique économique des pays africains’’.

Pour le président Sassou, la faible bancarisation de l’Afrique, s’explique par ‘’le déficit de confiance, la multiplicité des procédures, l’insuffisance d’innovation, le poids des traditions et la complexité de la législation’’.

Il soutient que si l’Afrique veut se positionner comme une véritable industrie bancaire, il faudrait que dans la pratique quotidienne, dans les relations entre les banques et leur environnement, dans leur fonctionnement, ‘’ces entités économiques cessent d’être de simples collecteurs de dépôts des fortunes et des revenus salariés pour devenir de vrais intermédiaires financiers au service de tous les agents économiques, notamment les consommateurs et toutes les catégories d’entreprises’’.

‘’ Les banques doivent aller à la rencontre et à la conquête de toutes les populations. Elles gagneraient, pensons-nous, à créer une veritable relation de confiances avec des particuliers, la famille et les divers groupes sociaux. Elles attireraient ainsi une bonne partie des 90% des populations non encore bancarisés’’ souligne le président congolais.

Ses homologues de Guinée, Alpha condé, du Niger, Issoufou Mahamadou et l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, ont, dans leurs interventions devant la plénière du Forum, soulevé les ‘’ mêmes préoccupations et proposé des voies pour sortir de l’impasse.

Seul le Kenya, en Afrique, est cité en exemple. En effet, dans ce pays, prés de 16 millions de personnes sont abonnées depuis 2013, au service financier par la téléphonie mobile, occasionnant des échanges de l’ordre de 650 millions de dollars américains.

Au cours d’un entretien à ‘’ Bâtons rompus’’ pendant les débats avec une consœur du magazine ‘’ Forbes Afrique’’ (organisateur du forum) il a été posé au président Issoufou, la question de savoir les possibilités du Niger, pour développer la bancarisation surtout quand on sait qu’il est entouré des pays en proie à l’insécurité notamment le Mali, la Libye et le Nigeria.

La réponse à cette question du chef de l’Etat, était celle-là :’’ vous savez que la sécurité est au centre de mon programme qui rime avec la défense, la démocratie et le développement (DDD). Aujourd’hui, le Niger connait la paix, ses institutions sont stables, il y a la bonne gouvernance. Nous nous attelons à développer l’économie qui passe par le financement et la mobilisation des ressources internes pour les mettre au service du développement socioéconomique. Il s’agit pour le cas du Niger, de prendre des dispositions qui, du reste, ont déjà fait l’objet de réflexion au niveau de l’UEMOA, pour amener au fur et a mesure les fonctionnaires, les travailleurs et les entrepreneurs à utiliser la banque, comme outil pour gérer leurs ressources, pour financer leurs activités. Un certain nombre de mesures ont été édictées au ministre des Finances notamment le paiement au fur et à mesure des salaires à travers des comptes bancaires, et dans quelques années, on va arriver à mobiliser l’épargne interne pour la banque afin de l’introduire dans l’économie formelle’’.

C’est au regard de tout cela, que le chef de l’Etat a invité les investisseurs de ‘’ tous les pays’’ à venir au Niger.

Aux banquiers, il a demande surtout de développer des politiques qui tiendraient compte de la notion de ‘’ confiance’’.

‘’ Parce que cette dernière a manqué, nous avons perdu dans les années 1980, la Banque de développement de la République du Niger(BDRN) et la Caisse d’Epargne’’ a rappelé, Issoufou Mahamadou.

Le chef de l’Etat était au forum de Brazzaville, en compagnie de MM Saidou Sidibé, Gilles Baillet, respectivement Ministre, Directeur de Cabinet du président de la République et Ministre des Finances.


AMC/DMM/ANP/JUIL 2014

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