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Niger : préparatifs de la fête du ramadan sur fonds d’inflation
Publié le dimanche 27 juillet 2014   |  Agence Nigerienne de Presse


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A moins de 48 heures de la célébration de l’Aid-El-Fitr ou fête de ramadan au Niger, prévue pour lundi prochain, l’heure est aux préparatifs dans tous les ménages, en dépit d’une inflation non fondée des prix des produits de première nécessité, notamment la volaille, dans tous les marchés.

Au Niger, comme d’ailleurs dans la plupart des pays musulmans, la fête de ramadan est généralement synonyme de dépenses ostentatoires notamment dans les beaux habits et les repas délicieux.

Mais cette année encore, comme à toute veille de fête, les Nigériens vivent les affres de la flambée des prix des produits de première nécessité, en dépit des promesses des syndicats des commerçants de réduire ou de grader les prix de leurs produits d’ avant le mois de carême, suite aux multiples appels des autorités.

Cependant, aujourd’hui, la réalité est toute autre. Les populations vivent dans leur chair une subite inflation au nez et à la barbe des autorités, et de la multitude des organisations de défense des droits des consommateurs.

Partout, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, dans tous les marchés, ces commerçants véreux que le président de l’Assemblée nationale du Niger, M. Hama Amadou, qualifiait de " partenaires sans coeur", profitent lâchement de la forte demande pour s’adonner à une spéculation des prix non fondée, au grand dam des ménages nigériens.

Tout coûte cher. Les traditionnels habits de fête, qui se confectionnaient jadis pour toute la famille, ne constituent plus une préoccupation pour de nombreux chefs de ménages. Ils sont encore sacrifiés pour assurer la pintade pour la famille.

Mais, le prix de la volaille flambe sans cesse au point où cette année encore, dans beaucoup de ménages nigériens, notamment dans la capitale, ce principal ingrédient du repas de fête des Nigériens que constitue la pintade, va malheureusement manquer. En cette veille de fête, celles qu’on trouve sur le marché ne sont plus à la portée des bourses nigériennes moyennes. Les prix varient entre 5.000 à 6.000 fcfa pour la pintade, et ceux du poulet varient entre 3.500 et 4.000 fcfa.

Nombreuses sont d’ailleurs les familles qui ont désormais remplacé la précieuse pintade par la volaille congelée importée d’ Europe, appelée "Key Na Tourey" (la tête se trouve en Europe, en langue haoussa), nettement moins chère, et ce, en dépit des mises en gardes des agents de santé sur sa consommation.

"Je reconnais certes que la volaille importée est de moindre qualité (sans goût, égorgée dans des conditions douteuses..), mais c’est tout ce qui est à la portée de nos maigres bourses", fait remarquer Issaka avec amertume, enseignant.

Les vendeurs, come à leur habitude, vont sans vergogne, attribuer la flambée des prix de la volaille notamment à la rareté et à l’éloignement des principaux marchés d’approvisionnement dont certains sont situés en territoire burkinabè (plus de 200 km de la capitale). L’élevage de la volaille se pratique de moins en moins au Niger, notamment dans les centres urbains.

Une fois encore, la ferveur de cette grande fête va être gâchée par la flambée inflationniste des prix des produits de première nécessité, notamment de la volaille.



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