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Point de presse du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte Parole du Gouvernement sur la tentative de politisation de l’affaire « trafic de bébés» : «Dans le traitement de cette affaire, nous ne ferons ni d’injustice ni d’iniquité»
Publié le mercredi 30 juillet 2014   |  Le Sahel


Marou
© Autre presse par DR
Marou Amadou ministre de la justice, Porte-parole du gouvernement


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Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte Parole du Gouvernement, M. Marou Amadou, a animé, aujourd'hui en son Cabinet, un point de presse relativement à l'affaire dite « trafic de bébés » qui défraie la chronique. Notant que dans cette affaire, le gouvernement est accusé ici encore d'avoir engagé une procédure politique, le ministre Marou Amadou a expliqué le silence observé du côté du gouvernement par le souci de ne pas en rajouter, mais surtout celui de respecter le secret de l'instruction. Aussi, a indiqué le ministre, devant la campagne médiatique qui politise cette affaire, il a souhaité éclairer l'opinion sur un des points relayés et qui tend à dire que les femmes et les maris ont demandé le test ADN, mais la justice le leur a refusé.
« Sachez qu'à la date du 24 juillet 2014, toutes les femmes ont été entendues, mais que leurs maris sollicités pour l'ADN, aucun n'a donné son accord. Je pense que ceci renforce la mauvaise foi dont ils font preuve. Présenter les faits autrement alors que l'on rejette le test, c'est cela que je qualifie de « politique », et une manière de discréditer les institutions de la République pour des buts politiques. Je voudrai également revenir sur un point essentiel sur lequel les gens n'ont pas beaucoup disserté.
Des femmes qui avaient rendez-vous et comme les autres au Nigéria, pour y accoucher, eh bien, ces femmes qui n'ont pas pu faire le voyage, n'ont pas accouché tout simplement. Elles sont là et notre pays a ainsi évité d'être envahi par ces bébés produits dans des « usines » au Nigeria. Vous connaissez le but de ces usines, c'est pour livrer des nourrissons de pauvres filles entretenues dans certains cas pour la prostitution, ou le travail forcé, ou même des crimes rituels. Je dois vous dire également que tous les pays de la sous région sont en train de saluer le courage du Niger parce que je viens d'avoir la correspondance Interpole du Burkina. Le Bénin, vous savez, s'est déjà emparé de l'affaire, le Nigeria a fait le même travail. Tout ce qu'on peut reprocher au Niger, c'est d'avoir eu le courage d'arrêter cela et nous allons l'arrêter quelles que soient les personnes qui y sont impliquées, et que cela soit très clair. Je pense que ce débat est clos, cette affaire est en justice et si seulement les gens voulaient que leurs épouses sortent à temps, il suffit de prélever un cheveu de chaque enfant, d'aller eux mêmes faire le test ADN. Nous, nous sommes incapables d'incarcérer des femmes simplement pour des questions soient disant politiques. Pourquoi le ferions-nous ? »
Pendant qu'une des parties concernées accordait une interview à un journal, son épouse entendue par le juge d'instruction affirmait que leur couple n'est plus dans cette posture de test ADN. En fait, au début, ils ont pensé que c'était une petite affaire et ils ont dit oui !oui ! Maintenant, ils reculent. Je suis catégorique : s'ils veulent de ce test, on le fait demain. Ils disent aussi que rien n'a été fait au Nigeria. Mais il y a l'usine qui a été fermée à Oré, un médecin est poursuivi, il est recherché à Cotonou au Bénin. Les complices au Burkina sont recherchés activement et ce trafic honteux sera banni de l'Afrique de l'ouest. Nous ne serons pas complices de telles pratiques, et une fois encore, quelle que soit la personne qui y est impliquée. Et puis on nous dit qu'il ya d'autres personnes dans ce trafic ; qu'on nous sorte leurs noms. Comment voulez-vous qu'on nous dise que c'est la méthode de l'insémination ? C'est au Nigeria qu'on le fait ? Comment voulez-vous que des gens partent en avion, reviennent par la route et établissent des papiers, du faux évidemment ! Nous allons empêcher à d'autres femmes en mal d'enfants d'aller chercher des bébés. Parmi celles actuellement détenues, certaines sont des femmes ménopausées, avec plus de 60 ans d'âge. Si ouvrir une enquête, c'est ça qui est le crime, sachez que le crime, c'est de laisser notre pays pourrir dans ces comportements ignobles et odieux. Si les gens concernés étaient des hommes d'honneur, ils auraient mieux fait de se taire.
Quel intérêt pour l'Etat du Niger de se saisir d'une affaire dans laquelle il n y a pas eu de plaignants ? Est ce que le gouvernement aura le courage de demander la mise à disposition de la justice des personnalités du pouvoir qui seraient impliquées dans le dossier ?
De par la loi, le ministère public à compétence à poursuivre sans plainte. Il a fallu deux aller-retour au Nigeria pour qu'on ait les premiers éléments qui confirment cette thèse. Quand l'enquête a progressé, quand les intermédiaires ont été arrêtés, ils ont expliqué comment tout ceci s'est passé. Evidement, nous ne pouvons pas fermer les yeux. C'est ça qui était politique : fermer les yeux, c'est ça qui aurait était politique à mon sens. Voulez-vous que dans un pays qui a un taux de croissance de 4 ,9% on importe des bébés fabriqués dans des usines ignobles ? On ne le fera pas. Il faut le savoir aussi : un ministre est entendu sur la base d'une demande d'un juge d'instruction que nous n'avons pas encore eu ; un député est entendu lorsque son immunité est levée et ça c'est des procédures que la loi a prévu. Dans le traitement de cette affaire nous ne ferons ni d'injustice ni d'iniquité », a conclu le ministre.
Abdou Afizou, AP/Ministère de la Justice

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